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Textes de la réédition de l'étude de 1895 relative à
l'histoire de la viticulture en Belgique,
seule étude exhaustive sur ce sujet réalisée à ce jour ( ISBN 2-9600558-0-2)
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Table
des matières
Note
de l’éditeur
Introduction
- Sources .
. .
1
I.
Endroits ou la vigne a été cultivée
. .
. 5
II.
Histoire de la culture de la vigne en Belgique
. .
. 71
III.
étude sur les causes de la décadence de la
viticulture en Belgique
. .
. 121
Documents
I. Les vignobles du chapitre Saint-Lambert -
1353
. .
.
126
II. Dépenses et recettes du vignoble des Ducs de
Brabant, à Louvain 1403-1404
. .
.
134
III. Mise
en location des vignobles de l’abbaye de
Salzinnes - 1449
.
. .
139
IV.
Location des vignobles du Buley, à Namur - 1660
. .
. 142
V.
La vigne en Belgique au milieu du XIXe
siècle - 1846
. .
. 144
|
Note
de l’éditeur : A
la lecture de notre passé viticole.
Le
renouveau de la viticulture de plein air est patent en Belgique; le réchauffement
climatique n’y est pas étranger : depuis 1960, toutes les nouvelles
plantations se sont maintenues et ont prospéré.
Depuis
les années 1980 une viticulture commerciale renaît en Belgique.
D’abord dans les Flandres, suivant les conseils de Jan Bellefroid, est née
une viticulture à vin blanc.
La
Wallonie, partie pourtant la première avec la viticulture hutoise autour
de Charles Legot, ne s’est développée que vers les années 1990 et
2000 avec l’arrivée de nouveaux cépages rouges de qualité comme le
« Regent ».
La
viticulture belge est donc en plein développement; des appellations contrôlées
ont été créées : d’abord flamandes dès 1997
(Hageland) et en 2000 (Haspengauw), ensuite wallonnes en 2004 (Côtes
de Sambre et Meuse). Pour les vins produits hors de ces appellations, des
dénominations telles que « vins des jardins de Wallonie » et
« vlaamse landwijn » ont été créées.
Cette
nouvelle viticulture invite chacun à se tourner vers son passé et à
s’interroger sur les vignobles qui existaient dans sa région. Et là,
à la surprise générale, il n’y a pratiquement aucun village qui
n’ait possédé de vignes au Haut Moyen-âge.
Lorsqu’on approfondit le sujet, on constate qu’il n’existe
que très peu d’écrits et de recherches historiques relatives à la
viticulture dans nos régions, plus réputées pour leurs bières que pour
leurs vins, mais pour combien de temps encore… ?
Il
nous est ainsi venu à l’idée de réécrire ou plutôt de compléter
l’histoire de la viticulture belge. La dernière étude exhaustive sur
le sujet date en effet de 1895. En 110 ans nous avons assisté à une réelle
transformation de la viticulture de plein air en Belgique, par exemple sa
disparition totale en 1947, malgré quelques tentatives de reconstitution
tant en Flandres (Wesemael en 1826, Herentaels en 1903) qu’en Wallonie
(Huy en 1895-1913, par exemple).
Des
textes sont venus compléter l’étude de 1895, qui de l’aveu même de
son auteur (voir p. 6) était incomplète. Nous disposons ainsi
d’informations complémentaires relatives au Brabant wallon, autour de
Wavre et Villers-la-Ville, de même que des données assez complètes sur
Forest et Uccle en région bruxelloise. Des documents relatifs à la
Hesbaye, au Tournaisis, à Louvain, mais aussi à des régions voisines de
la Belgique au climat similaire comme la Picardie française existent également.
Ce
sont souvent les Cercles d’histoire et autres associations locales qui
ont récolté les informations concernant la viticulture de jadis.
Pour
les vallées de la Sambre et de la Meuse, une étude exhaustive des
vignobles, réalisée par Guy Durieux, ami vigneron hutois, doit paraître
incessamment; elle est riche en documents historiques concernant chaque
pays mosan.
Cependant,
pour proposer une nouvelle étude historique sur la culture de la
vigne en Belgique, des données manquent cruellement concernant les régions
luxembourgeoise et lorraine ainsi que les vignobles du Brabant flamand et
de Bruxelles, Saint-Josse, Schaerbeek, Auderghem et Watermael-Boitsfort.
Aussi, au travers de la présente réédition de l’étude de Joseph
Halkin, lançons-nous un appel auprès des amoureux d’histoire qui possèderaient
des documents aptes à enrichir notre fonds de documents historiques. Nous
les encourageons et les remercions déjà de nous contacter afin de
permettre la publication dans quelques années, d’une étude sur la
viticulture belge
de ses débuts à nos jours.
Ce
sera aussi l’occasion de présenter les nombreux vignerons qui oeuvrent
déjà au succès de la viticulture belge et ne manqueront de l’enrichir
davantage encore. Nous sablerons alors le crémant de Torgny ou presque
champenois d’Haulchin, avant
de boire un vin blanc de
Mellemont, Huy, Chockier, Amay, ou Emines … pour terminer par un vin
rouge de Villers-la-Ville, de Thuin ou Emines.
Marc
De Brouwer
CEPvdqa asbl
été 2005
Bonne
lecture ... |
ÉTUDE
HISTORIQUE
SUR
LA
CULTURE
DE LA VIGNE EN BELGIQUE
INTRODUCTION.
— SOURCES.
L'histoire de la culture de la vigne n'a pas,
jusqu'ici, été traitée d'une façon approfondie et complète; et,
montrer que, dès le IXe
siècle, on trouve la vigne cultivée en Belgique, indiquer l'extension
de ce genre de culture qui se propagea au point que la plupart des
communes où le terrain était propice à la vigne, ont vu des vignobles,
faire l'histoire des corporations qui se rattachent à
cette culture, rechercher les causes qui ont amené la décadence
de cette industrie, doit être une étude bien attrayante et bien intéressante.
Aussi sera-ce le sujet du présent travail, qui, s'il n'est pas tout à
fait complet, aura du moins l'avantage de montrer que la vigne a été
cultivée dans notre pays sur une grande échelle (1).
(1)
L'histoire
des métiers de vignerons de Liége et de Namur fait l'objet d'une étude
spéciale couronnée par la Société
de littérature wallonne de Liège (concours
de 1894).
Les
archives des métiers de vignerons de Huy et de Visé étant perdues, il
a été impossible d'en faire l'histoire; l'existence de ces corporations
est prouvée par plusieurs documents. Voir
pour Huy, Baron J. de Chestrct de Haneffe: Les |
—
2 —
Les sources que nous avons
mises à profit sont nombreuses et diverses; nous ne pouvons énumérer
ici tous les registres que nous avons consultés aux Archives de l'Etat
à Liège, nous ne ferons qu'indiquer brièvement les espèces de
documents qui ont été parcourus: les registres aux œuvres des cours
de justice et, à leur défaut, les actes sur parchemin de ces cours; les
registres aux cens et rentes des abbayes et monastères; les chartes
originales des différents fonds; les cartulaires; les registres aux spécifications
de biens des corporations religieuses;
les comptes de certaines seigneuries, etc. Nous signalerons cependant
quelques registres particulièrement importants: Rapports et visites de
vignes, 1468-1487; Métier des vignerons, admissions et reliefs,
1585-1622, contenant les procès-verbaux des visites faites de 1585 à
1601 et Cathédrale Saint- Lambert, grande compterie, registre n°486,
quaelle touchant les vignes situées aux murs de Liége, 1353. Au dépôt
des Archives de l'État à Namur, nous avons trouvé des renseignements très
utiles dans les comptes généraux du domaine et du comté de Namur, les
comptes de la recette de Namur, les registres de la cour Notre-Dame, les
documents sur la propriété du lieu dit: devant Bouvignes; le répertoire
des cens et rentes de l'hôpital Notre-Dame, les registres aux cens et
rentes des abbayes, les chartes et cartulaires, etc. Enfin, au dépôt des
Archives du Royaume, nous avons vu des comptes du domaine à
Namur, Louvain, Bruxelles,
Mons, etc.
Une autre espèce de source nous a fourni des renseignements non
moins utiles, c'est le cadastre des communes des provinces de Liége et de
Namur; nous avons pu consulter les plans cadastraux des différentes
métiers
de la ville de Huy dans
le Bulletin
de l'Académie royale de Belgique, 3e série, t.
XX,
18go; pour Visé, Ceyssens: La
paroisse de Visé dans le Bulletin
de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liége, t.
VI,
p.
137. |
—
3 —
communes
de ces provinces et y relever des noms de lieux dits qui nous serviront
beaucoup.
Si les sources manuscrites sont nombreuses, il n'en est pas de même
pour les sources imprimées qui traitent de la matière; nous citerons
d'abord un premier article de M.
Schayes,
intitulé: Sur
la culture de la vigne en Belgique (1), où, après avoir recherché comment la vigne
fut introduite chez nous, il s'occupe des vignobles de Tournai et de
Louvain; puis un second article du même auteur sous le titre : Sur
l'ancienne
culture de la vigne en Belgique (2),
où
il reprend son premier travail, le corrige et le complète, mais c'est à
peine
s'il fait mention des vignobles des bords de la Meuse.
Ces
premières études attirèrent l'attention des érudits sur cette
question et peu après nous voyons paraître deux articles intitulés: De wynmakkers in
Zuid-Nederland in vroegere eeuwen
(3) concernant les vignobles des environs de Louvain; puis un livre de M.
Joigneaux, plutôt agriculteur qu'historien, sous le titre: Culture de la vigne et
fabrication des vins en Belgique(4)
; ensuite une étude du regretté J. Habets, archiviste de la ville de
Maestricht: Over
de wynbouw in nederlansch en belgisch Limburg gedurende vroegere eeuwen (5), contenant, pour la partie belge, des
renseignements peu étendus, mais d'une grande importance; un article de
M. Daris : Les
vignobles au pays de Looz (6);
un travail de M. del Marmol : Les
vignobles de Buley à Namur
(7)
fait presqu'exclusivement au
(1) Messager
des sciences et des arts, t.
1,1833, p. 285-294.
(2)
Ibidem,
t.
XI, 1843, p. 390-399, et documents, p. 400-414·
(3)
Vaderlandsch
museum, t.
I. p. 434 et t. II, p. 28.
(4) Volume in-12 de 131 pages, édité à
Bruxelles en 1860.
(5) Publications de la
Société d'archéologie dans le duché de Limbourg, t. III, p.
380-394.
(6) Notices
sur les églises du diocèse de Liége, t.
VI, p.127-128.
(7)
Annales
de la Société archéologique de Namur, t.
XVI, 1877, 319-328. |
—
4 —
moyen
des archives du Royaume à Bruxelles; enfin, différentes notes en réponse
à cette question posée au sixième Congrès de la fédération archéologique
et historique de Belgique: «
faire l'histoire de la culture de la vigne en Belgique, étudiée
au moyen de la toponymie » ; M.
Mathieu donna quelques renseignements sur l'histoire de cette
culture à Mons; des détails intéressants furent fournis par M.
Fréson,
et M. Kurth communiqua des notes de la plus haute importance (1).
Nos investigations ne se sont pas bornées là; nous avons parcouru
les histoires des différentes villes ou communes belges, les
dictionnaires géographiques, surtout les travaux de MM. Wauters et
Tarlier sur les communes belges, ceux de MM. de Potter et Broeckaert sur
les communes de la Flandre Orientale; nous avons vu aussi les cartulaires
et les histoires des abbayes, les chroniques et autres documents, etc.
Nous avons divisé notre travail en trois chapitres principaux : le
premier contiendra une liste de tous les endroits où la vigne a été
cultivée en Belgique avant le XIXe
siècle; le second sera l'histoire de la viticulture belge; dans le
troisième, nous essayerons de déterminer les causes de la décadence
de la culture de la vigne dans notre pays. Enfin, en appendice, nous
publierons certains documents importants et inédits, et un relevé de la
viticulture en Belgique d'après le recensement agricole de 1850 (2).
(1)
Fédération
archéologique et historique de Belgique. Compte-rendu
des travaux du sixième Congrès. Liége, 1890, p 201-209,
(2)) L'académie
royale des sciences et belles-lettres (classe des sciences) a posé pour
le concours de l'année 1820,
la
question suivante: «
Quel
était
autrefois dans ce pays l'état des vignobles ? quelles sont les causes qui
ont fait abandonner cette culture ? ces causes sont-elles physiques et de
nature à
éloigner
tout moyen de la rétablir avec succès? »
Un
seul mémoire fut envoyé à
l'académie,
qui décerna à
M.
Audoor, auteur du travail, une médaille d'encouragement et le pria de
publier lui-même son étude. Celle-ci ne répondait qu'à la première
partie de la question et il est regrettable que l'auteur n'ait pas déféré
au désir de l'académie. Mercure
belge 1820,
t.
IX, p. 499. |
—
5 —
I.
ENDROITS
OU LA VIGNE A ÉTÉ CULTIVÉE.
Ainsi que l'indique ce titre, nous allons donner une liste de tous
les endroits où la viticulture a existé en Belgique; cette liste sera à
la
fois chronologique et alphabétique, et pour plus de facilité, ainsi que
pour rendre cet exposé plus clair, nous avons classé les endroits par
provinces; dans chaque province, nous rangeons les communes par ordre
alphabétique et dans chaque commune, nous indiquons par ordre chronologique
les lieux dits où la vigne a été cultivée.
Ce tableau aura comme avantage principal de montrer quelle fut la
diffusion de la culture de la vigne et du premier aspect, on pourra s'en
rendre un compte fort exact; pour ne pas trop le charger, nous n'avons
renseigné que la plus ancienne mention historique pour chaque endroit;
c'est ainsi qu'à Ougrée, par exemple, où nous trouvons pour la première
fois, en 1431, la mention d'un vignoble « en chivre d'oir »,
nous
ne le répétons plus dans la liste, quoiqu'il existât encore dans les siècles
suivants et même de nos jours sous le nom de « Tchiff d'or »;
nous ne renseignons pas
dans cette liste la date à laquelle on voit tel ou tel vignoble disparaître,
réservant cette question pour le second chapitre de ce travail où nous
donnerons quelques indications qui nous sont fournies par les comptes de
certaines seigneuries .
Nous
signalons aussi dans cette liste, mais sans mention de date, les lieux
dits qui, par leurs noms seuls, indiquent que la vigne a été cultivée
et fort probablement sur une grande échelle; il faut qu'il en soit ainsi
pour que les habitants de l'endroit aient pu appeler ces lieux « à
la vigne, au vignoble, au pied des vignes, etc. » Ces renseignements, nous
les avons puisés sur les plans du cadastre réunis aux chefs-lieux des
province de Liége et de Namur ; pour le |
—
6 —
Brabant,
comme on le verra dans l'indication des sources, nous nous sommes surtout
servi du grand et excellent ouvrage de MM. Wauters et Tarlier sur les
communes belges.
Ce tableau ainsi dressé, la plus grande partie de notre travail
sera déjà faite, car nous aurons prouvé que dans les provinces de Liége,
Namur et Brabant, la plupart des communes ont vu sur leur territoire des
plantations de vignes.
Cette liste est aussi complète que nous avons pu la dresser; nous
ne nous faisons cependant pas illusion sur ce point, car il reste encore
bien des registres de cours à voir, où nous pourrions recueillir des
renseignements précieux; c'est ainsi que nous avons laissé de côté
presque tous les registres des cours de Huy et de Liége (1),
ainsi
que ceux des cours de justice déposés aux archives de l'État à
Namur.
Province
DE LIÈGE (2).
AMAY.
1313.
Lieu dit : «
a desous des vinges. » Abbaye de Flône, spécification
des biens.
1417.
« Vingnoble en tier condist deseur la fontaine. » Abbaye
de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1451.
Vigne en lieu dit : « à
Waheron ». Cour d'Hermalle-sous-Huy, 1450-1453, fol. 3.
1494.
Vigne en lieu dit :
« en quasimode. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1498-1501.
1494.
Vigne en lieu dit;
« auz ejache » Cour d'Amay, Œuvres, 1498-1501.
(1) Pour ces deux localités, ainsi que pour les communes de la province
de Namur, cette lacune est comblée, en grande partie du moins, par
l'examen des chartes et des archives ecclésiastiques.
(2) Tous les documents cités se trouvent aux archives de l'État
à
Liége; dans le cas contraire, mention est faite du lieu du dépôt.
—
7 —
1498.
Lieu dit : « en
vingny. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1498-1501.
1498.
Lieu dit : « les
vingnes grenchon. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1498-1501, fol. 32 v°.
1499.
Lieu dit : « les vingnes
Jacquemien. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1498-1501, fol. 58.
1500.
Vigne en lieu dit :
« entre Amay et Amechin. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1498-1501, fol. 73 v°.
1509.
« Les
vingnes condist de chavoie. » Cour
d'Amay, Œuvres, 1513-1523,
fol. 37
v°.
1513.
Vigne en lieu dit :
« aux rochettes » Cour
d'Amay, Œuvres, 1513-1523,
fol. 13
v°.
1514.
Lieu dit : « les
haultes vingnes. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1513-1523, fol. 30 v°.
1514.
« Les vingnes condist
mouchellon. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1513-1523, fol. 29 v°.
1517
Lieu dit : « en
vingneux. » Cour d'Amay, Œuvres, 1513 - 1523, fol. 98 v°.
1523.
« Les vingnes condist
sansewier. » Cour
d'Amay, Œuvres, 1520-1531,
fol. 39.
1525.
Vigne en lieu dit : « en
paradis. » Cour
d'Amay, Œuvres, 1520-1531,
fol. 49 v°.
1526.
Vigne en lieu dit :
« en lambermont. »
Collégiale d'Amay, cens
et rentes, 1526-1537,
1526.
Vigne en lieu dit :
« en rémont. » Collégiale
d'Amay, cens
et
rentes, 1526-1537.
1526.
Vigne en lieu dit :
« en tier d'Alippe. »
Collégiale d'Amay, cens
et rentes, 1526-1537.
1547.
Vigne en lieu dit :
« en mont la ville. » Cour
d'Amay, Œuvres,
1541-1546, fol. 176 v°.
1550.
« Vigne condist le
saar. » Collégiale
d'Amay, cens et rentes, 1550-1551.
1550.
Lieu dit : « les vingnes
bonon. » Collégiale
d'Amay, cens et rentes, 1550-1551.
1553.
Vigne en lieu dit :
« deseur Saint Polpe. » Cour
d'Amay, Œuvres, 1549-1552,
fol. 358.
— 8 —
1553.
Lieu dit : « sur les vingnes. » Cour d'Amay, Œuvres,
1549-1552, fol. 354.
1553.
Lieu dit : « les vignes d'Engis. » Cour d'Amay, Œuvres,
1549-1552, fol. 354.
1679.
Vigne en lieu dit : « en Hody. » Collégiale d'Amay,
cens et rentes, 1639-1670
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes d'Ampsin. » Cadastre.
AMPSIN.
1372.
« Vignoble à Amechin. » Abbaye de Flône, charte originale.
1405.
Vigne en lieu dit : « desoubz Amechin. » Abbaye de
Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1432.
Vigne en lieu dit : « le mourade. » Chambre des
finances, recettes: Moha, 1462-1464.
1432.
Lieu dit : « dessous les vingnes. » Chambre des
finances, recettes: Moha, 1462-1464.
1494.
« Vigne condist le sartealle » en lieu dit : «
Markealz. » Cour d'Amay, Œuvres, 1498-1501.
1507.
Vigne en lieu dit : « en mont le vaulx. » Cour d'Amay,
Œuvres, 1507-1509
1513.
Lieu dit : « thier aux vingnes. » Cour d'Amay, Œuvres,
1513-1523, fol. 15 v°.
1543.
Vigne en lieu dit : « auz marckesse. » Cour d'Amay,
Œuvres, 1541-1548, fol. 112 v°.
1609.
Vigne en lieu dit : « les libines. » Cour d'Amay, Œuvres,
1609-1613, fol. 57.
Lieu dit : « dessus les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
ANS (GLAIN).
1362.
Vigne en lieu dit : « en ster. » Abbaye du
Val-SaintLambert, charte n° 620.
1468.
Vigne en lieu dit : « en doufloxhe. » Rapports de
visites de vignes, fol. 6 v°.
— 9 —
ANTHEIT.
Lieu dit : « les males vignes. » Cadastre.
ANTHISNES.
Lieu dit : « chera des vignes. » Cadastre.
ARGENTEAU.
1478.
Lieu dit : « desouz le vingne. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, 1478- 1487, fol. 1.
1483.
Vigne en lieu dit : « en sartiau. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, 1478- 1487, fol. 51 v°.
1487.
Vigne en lieu dit : « az rolins. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, 1478- 1487, fol. 86.
1488.
Lieu dit : « aux jonnes vingnes. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, 1487-1518, fol. 68.
1488.
Lieu dit : « alle rolyer des vingnes. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, 1487-1518, fol. 51 v°
1670.
Les vignes du château. Publications de la Société archéologique
et historique du Limbourg, t. III, p. 392.
1795.
Lieu dit : « les vignes grand père. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, acte sur papier; Cadastre.
Lieu dit : « les vignes au pré. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes braye. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes au canon. » Cadastre.
Lieu dit : « vieille vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « pré du pressoir. » Cadastre.
AWIRS.
1507.
Vigne en lieu dit : « deseur ravizee. » Cour des
Awirs, Œuvres, 1507-1511.
1508.
Vigne en lieu dit : « en thier dammay. » Cour
des Awirs, Œuvres, 1507-1511.
1516.
Vigne en lieu dit : « aux rochettes. » Cour des
Awirs, Œuvres, 1516-1521.
— 10 —
BATTICE.
1521. « Vigne delle gueffe desous ravizée. » Cour
des Awirs, Œuvres, 1516-1521.
BEAUFAYS.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « sur les vignes. » » Cadastre; Jourdain,
Dictionnaire géographique, t. II, p. 930.
Lieu dit : « la grappe ( ?) »
Cadastre.
BEN-AHIN.
1632. Lieu dit : « la vigne. »
Stock de la famille de Tilff, p. 35.
1357. Vigne en lieu dit : « deseur le
chasteal d'Ahins. » Cour de Beaufort, acte sur parchemin, 10 avril.
1363. Vigne en lieu dit : « en
froidmont. » Cour de Beaufort, acte
sur parchemin, 15 octobre.
1420. Lieu dit : « la vingne
Costant. » Cour de Beaufort, acte sur papier, 12 décembre.
1468. Lieu dit : « les vingnaulx. »
Cour de Beaufort, acte sur parchemin,
5 mars.
1472. Vigne en lieu dit : « alle
colembier. » Cour de
Beaufort, acte sur parchemin, 2 août.
1475. Vigne en lieu dit : « la
thouravache. » Cour de
Beaufort, acte sur parchemin, 6 mars.
1479. Vigne en lieu dit : « alle
rochet. » Cour de Beaufort, acte sur parchemin, 19 avril.
1479. Vigne en lieu dit : « sur les
rochettes. » Cour de Ben-Ahin et Beaufort, 1471-1476.
1485. Vigne en lieu dit : « Jacquey. »
Cour de Ben-Ahin et Beaufort,
1471-1476.
1512. Vigne en lieu dit : « en cornu
jornalx. » Collégiale
de Huy, spécification des biens, 1512, fol. 7.
1512. Vigne en lieu dit : « desous
Axhin. » Collégiale de Huy, spécification des biens, 1512, fol. 7.
1512. Lieu dit : « vinea scolastici. »
Collégiale de Huy, spécification des biens, 1512, fol. 7.
1531. Vigne en lieu dit : « a
peirsiaux. » Cour de Beaufort, acte du 21 mars.
1639. Vigne en lieu dit : « au
palpair. » Cour de Ben-Ahin, pièce
détachée.
1677. « Le
vignoble du chasteau. » Cour de Beaufort, liasse;
Lefort, Manuscrits, t. III, fol. 1.
1688. Lieu dit : « les vignobles de
Javaz. » Cour de Ben-Ahin, comptes du château.
—
11 —
BERNEAU.
1770. Lieu dit : « boven den
wyngaerd » Cadastre de Jean Leers, à Berneau.
1770. Lieu dit : « op den
wijngaerdsberg. » Cadastre de Jean Leers, à Berneau.
BOIRS.
Lieu dit : « la vignette. » Cadastre.
BOVENISTIER.
1624. « Les vignobles, maisons et
stordoir de Bovegnistir. »Cour de Huy petite, Œuvres, 1622-1629.
BRAIVES.
Lieu dit : « au bord de la vigne. » Cadastre.
CHÊNÉE.
1386. « Le vingne Werot. » Collégiale
Saint-Jean, Stock, reg. n°
2562, fol. 76.
1470. Vigne en lieu dit : « en
paradis. » Rapports de visites de vignes, fol. 11.
1471. Vigne en lieu dit : « deseur les
beddines. » Cour de Jupille, Œuvres, 1472-1474, fol. 4.
1472. Lieu dit : « desoulx les vingnes
de Courtal. » Cour de Jupille, Œuvres, 1472-1474, fol. 2.
—
12 —
1472.
Vigne en lieu dit : « heritage du Cado, entre
Grivengnee et Chainee. » Cour de Jupille, Œuvres, 1472-1474, fol. 9
v°.
1476.
« Vigne entre Chayenee et Grivengnee. » Rapports de
visites de vignes, fol. 29.
CHERATTE.
1440.
Vigne en lieu dit : « a grand tier. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. 4 v°, 7 v° et 8.
1457.
Vigne en lieu dit : « au ponthon. »Cour de Cheratte,
Œuvres, 1440-1522, fol. II v°.
1499.
Vigne en lieu dit : « en sartey.» Cour de Cheratte, Œuvres,
1440-1522, fol. 12 v°.
1501.
Vigne en lieu dit : « deles le jallyr. » Cour de
Cheratte, Œuvres, 1440-1522, fol. 19 v°.
1507.
Lieu dit : « en malle vegne. » Cour de Cheratte, Œuvres,
1440-1522, fol. 44.
1515.
Lieu dit : « les vignes. »
Cour de Cheratte, Œuvres, 1440-1522, fol. 73 v°.
1516.
Vigne en lieu dit : « desoubz le ponton. » Cour de
Cheratte, Œuvres, 1440-1522, fol. 85 v°.
1540.
Vigne en lieu dit : « en prebst saulx. »
Cour de Cheratte, Œuvres, 1540- 1567, fol. 4 v°.
1540.
Vigne en lieu dit : « en clusin. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540-1567, fol. 5.
1540.
Vigne en lieu dit : « en rimoison. » Cour de Cheratte,
Œuvres, 1540-1567, fol. 1.
1542.
Vigne en lieu dit : « desoulz les roiche. » Cour de
Cheratte, Œuvres, 1540-1567, fol. 23 v°.
1542.
Lieu dit : « en fons des vignes. » Cour de Cheratte, Œuvres,
1540-1567, fol. 27 v°.
1565.
Vigne en lieu dit : « en preffare. » Cour de Cheratte, Œuvres,
1561-1574, fol. 85.
1569.
Vigne située « entre
Hoingne et Cherat. « Cour de Cheratte, Œuvres, 1561-1574, fol.
150.
Lieu dit : « les vignes du Sartay. » Cadastre.
—
13 —
Lieu dit : « les vignes rimoison. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes du Sart. » Cadastre.
CHOKIER.
1086.
« hec (terra) vineis apta videbatur. »
Abbaye de Saint-Jacques, charte originale.
1400.
Lieu dit : « vingne alle rouche. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 881.
1449.
Lieu dit : « le vingne de piramont. » Cour de
Hermalle-sous-Huy, Œuvres, 1438-1457, fol. 56 v°.
1458.
Vigne en lieu dit : « desos Chokyr. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte n° 1348.
1479.
Lieu dit : « le vingne desous lez rochez. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 1463.
1522.
Vigne en lieu dit : « en vingne alle fonten. » Cour de
Chokier, Œuvres, 1522-1531.
1523.
Vigne en lieu dit : « empres ravizee. » Cour de
Chokier, Œuvres, 1522-1531.
1526.
Vigne en lieu dit : « en thier de chaceneur deseur montjochin. »
Cour de Chokier, Œuvres, 1522- 1531
COMBLAIN-AU-PONT.
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « heid de vignoulle. » Cadastre.
Lieu dit : « sur la vignoulle. » Cadastre.
Lieu dit : « houpai et vignoulle. » Cadastre.
COUTHUIN.
Lieu dit : « fond des vignobles. » Cadastre.
CRAS-AVERNAS.
Lieu dit : « au bois de la vignette. » Cadastre.
—
14 —
DALHEM.
1394.
« Vignoble du château. » Chambre des comptes, reg. 5725,
archives du Royaume, à Bruxelles.
1505.
Vigne en lieu dit : « thier delle bouverye. » Cour de
Dalhem, Œuvres, 1514-1533, fol. 13 v°.
1506.
Lieu dit : « le veigne. » Cour de Dalhem, Œuvres,
1514-1533, fol. 18 v°.
Lieu dit : « pré des vignes. » Cadastre.
ENGIS.
1389
Vigne en lieu dit : « entre Engis et la blanke maison. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 778.
1395.
Vigne en lieu dit : « derriere Engis. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte n° 833.
1397.
Vigne en lieu dit : « en thier deseur Engis. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 852.
1410.
Vigne en lieu dit : « en le male lieu, deleis la blanke maison. »
Echevins de Liége, Œuvres, 1409-1410, fol. 201 v°.
1453.
Vigne en lieu dit : « ad defouz de biau riewe. » Cour de
Hermalle-sous-Huy, 1438-1467, fol. 26.
1510.
Vigne en lieu dit : « en thier de rovealz. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 1615.
Section dite: « des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les hautes vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre.
ESNEUX.
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre.
FALLAIS.
1470.
« Le vignoble du château. » Poswick, Le comté de Fallais,
p. 140; Seigneurie de Fallais, comptes.
—
15 —
FEXHE
LEZ-SLINS.
1360.
Lieu dit : « la vigne Bulhed. » Stock des Pauvres-en-Ile, fol.
13.
FLÉMALLE-GRANDE.
1420.
Vigne en lieu dit : « en vivier. » Collégiale Saint-Denis,
charte originale du 29 novembre.
1420.
Vigne en lieu dit : « en habonpreit. » Collégiale Saint-Denis,
charte du 29 novembre.
1420.
Vigne en lieu dit : « deseur habonpreit. » Collégiale Saint-Denis,
charte du 29 novembre.
1429.
Vigne en lieu dit : « en couramont (chanramont). » Collégiale
Saint-Barthélemy, reg. n° 3841, fol. 13.
1487.
Vigne en lieu dit : « a postice. » Cour de Flémalle-Grande,
1487-1505, fol. 15.
1487.
Vigne en lieu dit : « trixhe chayneal. » Cour de Flémalle-Grande,
1487-1505, fol. 16.
1487.
Vigne en lieu dit : « en thier de lyon. » Cour de Flémalle-Grande,
1487-1505, fol. 18.
1493.
Vigne en lieu dit : « en pinchonchamps (en biaulmont). »
Cour de Flémalle-Grande, 1487- 1505, fol. 34.
1493.
Vigne en lieu dit : « en bonine. » Cour de Flémalle-Grande,
1487- 1505, fol. 34.
1496.
Vigne en lieu dit : « en le xhor. » Cour de Flémalle-Grande,
1487-1505, fol. 67.
1496.
Vigne en lieu dit : « en gottaye. »
Cour de Flémalle-Grande, 1487-1505, fol. 69.
Lieu dit : « terres aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « sur les vignes. » Cadastre.
FLÉMALLE-HAUTE.
1350.
Vigne en lieu dit : « desouz Gohain. » Abbaye du ValSaint-Lambert,
Stock, reg. n° 134.
XIVe
siècle fin. « Vigne en
bas condist de tirche treez. » Cour de Chokier, 1522-1531 (sur la
couverture).
—
16 —
1444.
Vigne en lieu dit : « entre la petite flemalle et Chokier. »
Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1447.
Vigne en lieu dit : « en rennysaer. » Cour de FlémalleHaute,
1447-1453, fol. 6.
1447.
Vigne en lieu dit : « en payen gotte deleis Gohay. » Cour de
Flémalle-Haute, 1447-1453, fol. 10 v°.
1447.
Vigne en lieu dit : « desous les roiches a fontris. » Cour
de Flémalle-Haute, 1447-1453.
1453.
Lieu dit : « les vingnes de mouze. » Cour de FlémalleHaute,
1447-1453, fol. 80 v°.
1456.
Vigne en lieu dit : « en haon. » Abbaye du Val-SaintLambert,
chartes nos 1319 et 1337.
1462.
Vigne en lieu dit : « en royal. » Cour de Chokier, acte sur
parchemin.
1487.
Vigne en lieu dit : « derier leglise de f1emal. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1488.
Vigne en lieu dit : « a desoulx de Jehaffor. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1492.
Vigne en lieu dit : « thier de beauljamain. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1493.
Vigne en lieu dit : « en le penne de mont. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1493.
Vigne en lieu dit : « en malle voie. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1493.
Vigne en lieu dit : « en xhoche » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1496.
Vigne en lieu dit : « alle fontaine de fontry. » Cour de Flémalle-Haute,
1492-1501.
1503.
Vigne en lieu dit : « desouz bouhaie. » Grand greffe des échevins,
Œuvres, reg. n° 60, fol. 95.
FLONE.
1232.
Vignoble cité dans Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique,
t. XXIII, p. 345.
—
17 —
1554.
Lieu dit : « la vingne de Sain Lauren. » Val Notre-Dame
des Écoliers, Répertoire des documents, 1554, fol. 21.
FOURON-LE-COMTE.
Lieu dit : « in den wiendal (wyndal ?). »
Cadastre.
Lieu dit : « wintjesheide (?). » Cadastre.
FUMAL.
1586.
« La vingne Jehan de Fumal. » Calendrier de 1586,
registre de la cure de Fumal.
GLONS.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « sous la vigne. »
Cadastre.
Lieu dit : « dessus la vigne. »
Cadastre.
GRAND-HALLET.
1342.
Lieu dit : « en la vingne. » Collégiale Saint-Barthélemy,
Cartulaire, fol. 65, au Séminaire de Liége.
Lieu dit : « dessus la vigne. » Cadastre.
GRIVEGNÉE.
1312-50.
« Vineam jacentem apud Weys. » Galesloot,
Le livre des feudataires de Jean III, p. 47, cf. p. 184.
1322
Vigne en lieu dit: «a deseur delle fontenne dei pixherotte.»
1322. Collégiale Saint-Denis, Spécification de biens, fol. 40.
1349.
« Vingne de Bealrepart a Peville. » Collégiale
Saint-Denis, Spécification de biens, fol. 40.
1424.
« Vingne a Weys en liewe condist en Gheulet. » Métier
des merciers, Cens et rentes, reg. n° 874, fol. 30 et 32.
1448.
« Le vingne Gheulet » en lieu dit : « en Coreal. »
Val des Écoliers, Répertoire des documents, 1554, fol. 494.
1470.
Vigne en lieu dit : « a
ariwechon. » Rapport de visites de vignes, fol. 10 v°.
—
18 —
1470.
Vigne « a tombeal » en lieu dit : « puhlefontaine. »
Rapport de visites de vignes, fol. 12 v°.
1470.
Vigne en lieu dit : « convelet. » Rapport de visites de
vignes, fol. 14.
1472.
Lieu dit : « aux vingnes. » Cour de Jupille, 1472-1474,
fol. 34.
1473.
Vigne en lieu dit : « a Coreal emprès bellevaux. » Cour de
Jupille, Œuvres, 1474-1478, fol. 12.
1473.
Vigne en lieu dit : « alle petite belle flamme. » Rapport de
visites de vignes, fol. 20.
1474.
Vigne en lieu dit : « en la basse peville. » Rapport de
visites de pignes, fol. 22.
1475.
Vigne en lieu dit : « en peville. » Cour de Jupille, Œuvres,
1474-1478, fol. 79 v°.
1475.
Vigne en lieu dit : « en bellevaux. » Cour de Jupille, Œuvres,
1474-1478, fol. 125 v°.
1478.
Lieu dit : « deseur les vingnes. » Cour de Jupille, Œuvres,
1478-1482, fol. 30 v°.
1496.
Vigne en lieu dit : « en le heise. » Cour de Jupille, Œuvres,
1492-1498, fol. 135 v°.
1499.
Vigne en lieu dit : « alle pixherot à Weys. » Cour de
Jupille, Œuvres, 1497-1501,
fol. 85.
1599.
Vigne en lieu dit : « grand Sart. » Cour de Jupille, Œuvres,
1600.
1599.
Lieu dit : « le vingnoble grand Sire. » Cour de
Jupille, Œuvres, 1598-1600, fol. 247.
HERMALLE-SOUS-ARGENTEAU.
1482.
Vigne en lieu dit : « forisfontaine. »Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres et rols, 1478-1487, fol. 63 v°.
1483.
Vigne en lieu dit : « au tyer en communes de Hermalle. »
Cour de Hermalle-sous-Argenteau, 1478- 1487, fol. 85 v°.
HAMOIR.
Lieu
dit : « sur le vignahe. » Cadastre.
—
19 —
1488.
Vigne en lieu dit : « en herwine. » Cour de Hermalle-sous-Argenteau,
Œuvres, 1487-1518, fol. 156.
1530.
Lieu dit : « desous les vingnes en le champagne de Hermalle. »
Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres, 1539-1541.
1539.
Lieu dit : « tier des vingnes de Hermalle. » Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres, 1539-1541.
1540.
Vigne en lieu dit : « deseur le grivière. » Cour de Hermalle-sous-Argenteau,
Œuvres, 1539-1541.
HERMALLE-SOUS-HUY.
1442.
Lieu dit : « le vingne. » Cour de Hermalle-sous-Huy,
1438-1467, fol. 17 v°.
HERSTAL.
1313.
Vigne en lieu dit : « en haynois. » Cour féodale de Liége,
reg. 39, fol. 22.
1438.
Vigne en lieu dit : « en reis. » Cour de Herstal, Œuvres,
1438-1441.
1447.
Vigne en lieu dit : « en comine. » Cour de Herstal, Œuvres,
1438-1441.
1519.
Lieu dit : « le vingne de Hoyoulx. » Collégiale Saint-Pierre,
reg. n° 183, fol. 15.
1519.
Vigne en lieu dit : « a molinea. » Collégiale Saint-
Pierre, Cens et rentes, 1519, reg. n° 183, fol. 7 v°.
1519.
Vigne en lieu dit : « a grant thier. » Collégiale
Saint-Pierre, Cens et entes, 1519, reg. n° 183, fol. 18 v°.
Lieu dit : « les vignes des haigneux. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes du trou du renard. » Cadastre.
Lieu dit : « au thier des vignes des anges. »
Cadastre.
Lieu dit : « les vignes de bériva. » Cadastre.
HEURE-LE-ROMAIN.
1315.
Vignoble signalé dans Collégiale Saint-Martin, Cartulaire, fol.
24.
Lieu dit : « thier des vignes. » Cadastre.
—
20 —
HOLLOGNE-AUX-
PIERRES.
1350.
Vigne en lieu dit : « à awelichamps. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
Stock, reg. n° 134.
1350.
« Le vingne le voweit de Hollongne. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, Stock, reg. n° 134.
1404.
Vigne en lieu dit : « en meon. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 903.
Lieu dit : « dessus les vignes. » De Ryckel, Communes
de la province de Liége, p. 293.
Lieu dit : « les vignes du maire. » Cadastre.
HORION-HOZÉMONT.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « bois vignette. » Cadastre.
Lieu dit : « prés de la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « la vigne renard. » Cadastre.
HUY.
830. «Vineas
tres in castro Hoii. » Pertz,
Monumenta Germaniœ Historica, t. VIII, p. 571.
1251.
« Vinea juxta leprosos Hoyenses sita.» Bormans et Schoolmeesters,
Cartulaire de l'église Saint-Lambert, t. II, p.10.
1334.
Vigne en lieu dit : « a bokilhin deseur Grimommont. »
Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, XVe siècle, à
Namur.
1361.
Vigne en lieu dit : « en le bouxhiere. » Abbaye
de Marche-les-Dames, inventaire des biens, XVe siècle, à Namur.
1395.
Vigne en lieu dit : « a desous delle bossière. » Abbaye de
Marche-les-Dames inventaire des biens, à Namur.
1402.
Vigne en lieu dit : «
a tier dielle bossiet en forbos delle peticte ville de Huy. » Cour
de Huy petite, acte sur parchemin, 25 février.
1418.
Vigne en lieu dit : « entre Huy et les malades. » Abbaye de
Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
—
21 —
1418.
« Vingne condist stalbor en la parochie St Piere. »
Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1421.
Vigne en lieu dit : « alle statte condist à Montfort. »
Cour de Huy petite, acte sur parchemin, 9 juin.
1421.
Lieu dit : « le tier auz vingnes. » Cour de Huy petite, acte sur
parchemin, 9 juin.
1422.
Vigne en lieu dit : « chancelier. »
Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1423.
Vigne en lieu dit : « sour les fosseis condist de
arseilhier. » Abbaye de
Marche-les-Dames, charte originale, à Namur.
1429.
Vigne en lieu dit : « en thier d'ierbonne. »
Abbaye de Marche-les-Dames, charte originale, à Namur.
1430.
Vigne en lieu dit : « a mals deseur Huy. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin, 31 mars.
1436.
Vigne en lieu dit : « desos le noumostier deleis pexhon
ruwalle. » Abbaye de Marche-les-Dames, charte originale, à
Namur.
1438.
Vigne en lieu dit : « en rolz deles le buissier. »
Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1439.
Vigne en lieu dit : « pechon ruwalle. » Abbaye de
Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1444.
Vigne en lieu dit : « en moxhoflair sur le thier de bourdiaul.
» Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à Namur.
1449.
Vigne en lieu dit : « a le capelle sur le voie delestat
deles Huy. » Abbaye de Marche-les-Dames, inventaire des biens, à
Namur.
1450.
Vigne en lieu dit : « en le paroche Sainte Catherine. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, fol. 221, à Namur.
1458.
Vigne en lieu dit : « aile ailharbe. » Cour de Huy petite, acte
sur parchemin, 10 juin.
1458.
« Vingne que ons dit lez pailloves dal abbie dalne. » Cour
de Huy petite, acte sur parchemin, 14 juin.
1466.
Vigne en lieu dit : « entre deux prés. » Cour de Huy
petite, Œuvres, 1466- 1476, fol. 4.
—
22 —
1468.
Vigne en lieu dit : « a deseur de vies molin alle Xhorche. »
Cour de Huy grande, acte sur parchemin, 28 octobre.
1468.
Vigne en lieu dit : « al dehors delle porte Saint Germain. »
Cour de Huy petite, Œuvres, 1466-1476.
1468.
Vigne en lieu dit; « en monchamps. »
Cour de Huy petite, Œuvres, 1466-1476, fol. 3.
1469.
Vigne en lieu dit : « en fortes terres pres les restealx de Saint
Piere. » Cour de Huy petite, Œuvres, 1466-1476.
1480.
Vigne en lieu dit : « sour le thier deseure le statte. »
Cour de Huy petite, acte sur parchemin.
1480.
Lieu dit : « aile vingne delle thour. »
Cour de Huy' petite, acte sur parchemin, 14 mars.
XVe
siècle. Vigne en lieu dit : « desous les mallades. » Abbaye
de Salzinnes, Titres de propriétés, XVe siècle, à Namur.
1503.
Vigne en lieu dit : « en bousalle. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, le 1er février.
1514.
Vigne en lieu dit : « en paillovet. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin.
1525.
Lieu dit : « en le vingne a Saint Mort. » Cour de Huy,
Œuvres, 1523-1528, fol. 326 v°.
1526.
Vigne en lieu dit : « derier les maretz desos Huy. » Cour de
Huy petite, acte sur parchemin.
1529.
Vigne en lieu dit : « entre deux thiers. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin, 26 novembre.
1564.
Vigne en lieu dit; « a ponthon. » Cour de Huy petite,
acte sur parchemin, 20 janvier.
1568.
« Les vingnobles de lhopital des grands malades. » Chambre
des finances, Recettes, Moha, 1567-1568.
1570.
Vigne en lieu dit : « aux maulx au deseur de Saint Vit. »
Cour de Huy, acte sur parchemin.
1579.
Vigne en lieu dit : « en thier des Croisiers. » Cour de Huy,
acte sur parchemin, 10 novembre.
1586.
Vigne en lieu dit : « Sainte Hilaire. » Cour de Huy
petite, acte sur parchemin, la mars.
1599.
Vigne en lieu dit : « en vallee del statte. » Cour de
Huy petite, 1583-1612, fol. 124.
—
23 —
1600.
Vigne en lieu dit : « plumecocque. » Cour de Huy
petite, 1583-1612, fol. 159.
1617.
Vigne en lieu dit : « auz mortes champs. » Cour de Huy
petite, Œuvres, 1615, fol. 58.
Lieu dit : « les jeunes vignes. » Cadastre.
JEMEPPE-SUR-MEUSE.
1313.
Vigne en lieu dit : « wiguehier. » Cour féodale de Liége,
reg. 39, fol. 22.
1322.
Vigne en lieu dit : « en rons de meulz. » Collégiale
Saint-Denis, Spécification des revenus, 1332, fol. 27 v°.
1420.
Vigne en lieu dit : « bas laveur. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte originale n° 992.
1420.
Vigne en lieu dit : « desoubz les gottes. » Collégiale
Saint-Denis, charte originale, 29 novembre.
1433.
Vigne en lieu dit : « en gotte. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte originale n° 1149.
1451.
Vigne dite: « de Géradon. » Carmes de Liége, charte originale.
1453.
Vigne en lieu dit : « alle colembier. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte originale n° 1303bis.
1470.
Vigne en lieu dit : « thier des birwetez. » Rapport de
visites de vignes, fol. 10.
1472.
Vigne en lieu dit : « en Xhorre » (entre Flémalle et Jemeppe),
Rapport de visites de vignes, fol. 1 8 et 24 v°.
1475.
Vigne en lieu dit : « en thier de lour. » Rapport de
visites de vignes, fol. 27.
Lieu dit : « thier aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « terres aux vignes. » Cadastre.
JUPILLE.
1334.
Vigne en lieu dit : « el fondri. » Cour féodale de Liége,
reg. 39, fol. 76.
1351.
Vigne en lieu dit : « en vignoulles. » Cour féodale de Liége,
reg. 40, fol. 77,
—
24 —
XIVe
siècle. Vigne en lieu dit : « rogafosse. » Abbaye du Val - Benoît, Stock, t. 1, fol. 140.
1470.
« Les vingnes de Corneilhan. » Rapport de visites de
vignes, fol. II.
1474.
Vigne en lieu dit : « noef tiere. » Cour de Jzpille, Œuvres,
1472-1474, fol. 56.
1474.
Vigne en lieu dit : « bouxheal. » Cour de Jupille, Œuvres,
1474-1478, fol. 11 v°.
1475.
Vigne en lieu dit : « en mont. » Cour de Jupille, Œuvres,
1474-1478, fol. 58.
1493.
« Les vingnes les beghinnes de Saint Christouphle. » Cour
de Jupille, Œuvres, 1492-1497, fol. 20.
1499.
« Les vingnes des malades. » Cour de Jupille, Œuvres,
1497-1501, fol. 108 v°.
1501.
Vigne en lieu dit : « en le hay moreal. » Cour de
Jupille, Œuvres, 1497-1501, fol. 170.
Lieu dit : « aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « vignoul. » Cadastre.
LANDEN.
Lieu dit : « wingsveld »
(wijnveld?). Cadastre.
LA
NEUVILLE-EN-CONDROZ.
Lieu dit : « le trixhe des vignes. » Cadastre.
LIÉGE
(SUD).
1035.
Vignes à Saint Laurent. Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, t.
VIII, pp. 274-275.
1306.
« Le grande vingne (Val-Benoît). » Abbaye du Val-Benoît, Stock, t. II, fol. 22.
1335.
« Vinea in sabuleto (Sauvenière). » Collégiale
Saint-Martin, charte originale n° 202.
1335.
Vigne située: « ante
portam nostram. » Abbaye du Val-Benoît, Stock, t. II, fol.
33.
1397.
Vigne en lieu dit : « a mar a fraignée. » Collégiale
Saint-Martin, charte originale n° 316.
—
25 —
1407.
Vigne en lieu dit : « à Saint Martin. » Collégiale
Saint-Martin, charte originale n° 361.
1435.
Lieu dit : « thier des vingnes (sur la Fontaine). »
Carmes de Liège, charte originale.
1438.
Vigne dit : « de laveur. »
Échevins de Liége, Œuvres, reg. n° 9, fol. 28 v°.
1438.
Lieu dit : « les vingnes de Bacrake. » Échevins de Liége,
Œuvres, reg. n° 9, fol. 28 v°.
1461.
Vigne en lieu dit : « al desains del port Saint Martin. »
Collégiale Saint-Martin, chartes n°S 550 et 551.
1468.
Vigne en lieu dit : « al chevolfosse. » Rapport de
visites de vignes, fol. 5 v°.
1470.
Vigne en lieu dit : « en le heit desous Saint Lauren. » Rapport
de visites de vignes, fol. 10 v°.
1470.
« Vigne deseur Saint Gilles condist les plainez. »
Rapport de visites de vignes, fol. 10.
1470.
Vigne en lieu dit : « sour le thier de Saint Gilles. »
Rapport de visites de vignes, fol. 15.
1475.
Vigne en lieu dit : « deseur florischamp. » Rapport de
visites de vignes, fol. 28 v°.
1508.
Vigne en lieu dit : « aIle mon de frangnees. » Cour de Fragnée,
Œuvres, 1485-1525, fol. 21.
1508.
Vigne en lieu dit : « le roge thorette. » Cour de Fragnée,
Œuvres, 1485-1525, fol. 37.
1559.
Vigne en lieu dit : « az Hermittes. » Cour de Fragnée,
Œuvres, 1556-1573, fol. 85 v°.
1593.
Vigne en lieu dit : « Schochoule »
(thier de Saint-Gilles). Métier des vignerons, reg. n° 80.
1663.
Vigne en lieu dit : « Trokay » (Sainte-Véronique).
Vignerons, Admissions et reliefs, 1663-1696, fol. 139.
Lieu dit : « la bourgogne» (Val-Benoît). Cadastre.
Lieu dit : « la vigne » (sous Saint-Laurent).
Cadastre.
Lieu dit : « rue de Bourgogne. » Cadastre.
—
26 —
LIÉGE
(OUEST).
1240.
« Vineam nostram retro fossata sitam. » Collégiale
Saint-Martin, charte originale n° 43.
1340.
Vigne en lieu dit : « pierreuse. » Cour féodale de Liège,
1300-1386, fol. 20bis v°.
1370.
« Vinea Sancti Servatii in Favechamps. » Collégiale
Sainte-Croix, Cartulaire, fol. 219.
XIVe
siècle. Vigne en lieu dit: «dedens lencloz defuer Hochaporte.» Cathédrale
Saint-Lambert, Chanoines de la petite table, Notule des revenus, fin du
XIVe siècle.
1408.
Vigne en lieu dit : « defour le porte de Hochaporte. »
Carmes de Liége, charte originale.
1409.
Vigne en lieu dit : « en for a deseur de Sainte Margaerite. »
Échevins de Liége, Œuvres, 1409-1411, reg. n° 1, fol. 40 et 100.
1409.
Vigne en lieu dit : « en mease. » Échevins de Liége,
Œuvres, 1409-1411, reg. n° l, fol. 4g.
1436.
Vigne en lieu dit : « en agymont. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte n° 1156.
1468.
Lieu dit : « desseur les vingnes » (près de
Hocheporte). Rapport de visites de vignes, fol. 4 v°.
1470.
Vigne en lieu dit : « falconpier. » Echevins de Liège,
Œuvres, reg. 31, fol. 58.
1470.
Vigne en lieu dit : « ell la vollier. » Rapport de
visites de vignes, fol. 11 v°.
1474.
Vigne en lieu dit : « à Sainte Walbeur a dedens des murailles
delle cite, condist le doaire. » Rapport de visites de vignes, fol.
23.
1476.
Vigne en lieu dit : « en royaulx. » Rapport de visites
de vignes, feuillet détaché, et fol. 29 v°.
LIÈGE
(NORD).
830.
« Vinea in territorio Leodiensi nuncupato Vingitis. »
Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, t. VIII, p. 571.
—
27 —
1078.
« Dedi decimas vinearum a via que ascendit ad Sanctum
Walburgem usque prope Hoyolum. » Daris, Notices historiques sur les
églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 182.
1185.
« Vineas ad Sanctum Bartholomeum. »
Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de Saint-Lambert, t. II, p.
104.
1213.
« Vinea apud Viniacum. » Miraeus et Foppens, Opera
diplomatica, t IV, p. 32.
1226.
« Vinea de Morealval » (Morinval). Collégiale
Saint-Martin, charte originale n° 26.
1235.
« Vinee de Rupeforti » (entre Pierreuse et Vivegnis).
Collégiale Saint-Barthélemy, Cartulaire, fol. 124, au Séminaire épiscopal
de Liége.
1271.
« Vineas existentes in territoriis de Vineto et Morealval que
vinee Sancti Leonardi dicuntur. » Abbaye de Saint-Jacques, charte
originale, 6 novembre.
1289.
Vigne en lieu dit : « deleis le creyre à Saint Lynard. »
Abbaye du Val-Benoît, charte originale.
1310.
« Les vignes du chapitre Saint Lambert. » Collégiale
Saint-Barthélemy, Cartulaire, fol. 126, au Séminaire.
1313.
Vigne en lieu dit : « besonheis. » Cour féodale
de Liége, reg. 39, fol. 22.
1340.
Vigne en lieu dit : « cronmouse. » Cathédrale
Saint-Lambert, charte originale n° 630.
1343.
Vigne en lieu dit : « en bieal rewars » (près
Vivegnis). Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 516.
1346.
Lieu dit : « desoir les vingnes Mr Arnut. » Abbaye de
Robermont, Cens et rentes, 1346.
1353.
« Vingnes hors des murs de la cité. » Voir
Appendice.
1364.
Vigne en lieu dit : « en tiers defours chasteal. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 801.
1365.
Vigne en lieu dit : « a paynporte » (Hors-Château).
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 813.
1409.
Vigne en lieu dit : « a perier » (sous la citadelle).
Échevins de Liège, 1409-1411, fol. 54.
1409.
Vigne en lieu dit : « a defours delle porte Saint Lynart. »
Échevins de Liège, Œuvres, 1409-1411, fol. 19 v°.
—
28 —
1409.
Vigne en lieu dit : « devant Saint Thomas. » Échevins
de Liége, Œuvres, 1409-1411, fol. 162 v° et Collégiale Saint-Barthélemy,
Cens et rentes, 1750, fol. 67.
1430.
Vigne en lieu dit : « Jolyvet. »
Prévôté de Liége, Liber
cartarum,
1250-1675, fol. 19.
1453.
« Vinea dicta douche corme prope cronmouse. » Collégiale
Saint-Denis, Spécification des revenus, XVe siècle, reg. n° 3223.
1468.
Vigne en lieu dit : « à Tawe. » Rapport de visites de
vignes, fol. 4.
1470.
« Vignoble à Sainte-Foy. »
Rapport de visites de vignes, fol. 13 et Rendages proclamatoires,
reg. n° XI, fol. 227,
1472.
Vigne en lieu dit : « à bernalmont. » Rapport de
visites de vignes, fol. 18.
1477.
Vigne en lieu dit : « en la basse morealvaux. » Rapport
de visites de vignes, fol. 30.
1525.
Vigne en lieu dit : « a wenne » (Hors-Château). Collégiale
Saint-Barthélemy, Spécification des cens et rentes, 1750, fol. 64.
1604.
Vigne en lieu dit : « a Richel pres Moreavaux. » Échevins
de Liége, acte sur papier.
1607.
Vigne en lieu dit : « ens neuf boniers » (Hors-Château).
Métier des vignerons, Admissions et reliefs, reg. n° 80.
1665.
Vigne en lieu dit : « a chaisne » (Sainte-Foi).
Vignerons, Admissions et reliefs, 1663-1696, fol. 148.
Lieu dit : « les vignes de Vivegnis. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes derriere les Bayards. »
Cadastre.
Lieu dit : « prés aux vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « rue des vignes. »
Lieu dit : « impasse de la vignette. »
Lieu dit : « rue des vignerons. »
LINCENT.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre.
—
29 —
LIXHE.
1016.
« Vineas quas juxta Nivellam habetis. » Abbaye de Saint-Jacques,
charte originale.
MAGNÉE.
Lieu dit : « trixhe des vignes. » Cadastre .
MILMORT.
Lieu dit : « à la vigneret. » Cadastre.
MARCHIN.
1605.
Vignoble signalé dans Cour de Marchin, Saisies, 1595-1628.
Lieu dit : « thier des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « sur le thier des vignes. » Cadastre.
MOHA.
1590.
« Heritaige appellé le vignette. » Cour de Moha, Œuvres,
1588-1604, fol. 48.
MONS.
1433.
Vigne en lieu dit : « par deleas le boy de Mons. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 1149,
1487.
Vigne en lieu dit : « en thier de chuxhon. » Cour de
Mons, Œuvres, 1482-1493.
1493.
Vigne en lieu dit : « en Chokeur » Cour de Mons, Œuvres,
1482-1493.
1493.
Vigne en lieu dit : « en ruillier. » Cour de Mons, Œuvres,
1482-1493
1493.
Vigne en lieu dit : « en Saer. » Cour de Mons, Œuvres,
1482-1493.
1494.
Vigne en lieu dit : « en pepinzart. » Cour de
Mons, Œuvres,
1493-1500.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « dessous les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
—
30 —
NEERWINDEN
Lieu dit : « weyngaerd. » Cadastre.
OMBRET.
1526.
Vigne en lieu dit : « thier d'Oulne. »
Collégiale d'Amay, Cens et rentes, 1526-1537.
OUGRÉE
(SCLESSIN).
1104.
Vigne en lieu dit : « a Sclachins. »
Martène et Durand, Amplissima collectio, t. II, c. 81.
1250.
Vigne en lieu dit : « aile Val Benoite. » Documents sur
parchemin concernant l'avouerie de Liége.
1313.
Vigne en lieu dit : « au dessus du Val Benoit. » Cour féodale
de Liége, reg. 39, fol. 22.
1322.
Vigne en lieu dit : « Bealmont. » Collégiale
Saint-Denis, Spécification des revenus, 1322, fol. 43.
XIVe
siècle. Lieu dit : « vineas. » Collégiale Saint-Jean, Désignation
des biens, reg. n° 2568.
1418.
Vigne en lieu dit : « en pilcheus (pilchoul[i]). » Cour
d'Ougnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 1.
1420.
« Les vingnes condist del olifant. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 5.
1423.
Lieu dit : « Le voye des vingnes. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 6 v°.
1428.
Lieu dit : « en fons des vingnes de pilchoul. » Cour
d'Ougnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 19.
1431.
Vigne en lieu dit : « en chivre doir. » Cour d'Ougnée
et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 11.
1436.
Vigne en lieu dit : « en youster. »
Cour d'Ougnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 35
1475.
Vigne en lieu dit : « en sotheux. » Rapport de visites
de vignes, fol. 18.
1497.
Vigne en lieu dit : « en viernay chivre dor. » Cour
d'Ougnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 77.
—
31 —
1498.
Vigne en lieu dit : « asseis pres de mares. » Cour
d'Ougnée et Sclessin, Œuvres, 1418-1507, fol. 79.
1523.
Vigne en lieu dit : « à lardier. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1521-1523, fol. 40 v°.
1540.
Vigne en lieu dit : « en flival. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1540-1542, fol. 4.
1540.
Lieu dit : « aux vingnes. » Cour d'Ougnée et Sclessin,
Œuvres, 1540-1542, fol. 7 v°.
1554.
Vigne en lieu dit : « en viernay. » Val Notre-Dame des
Écoliers, Répertoire aux documents, 1554, fol. 683.
1589.
Vigne en lieu dit : « bordeau. » Vignerons, Admissions
et reliefs, reg. n° 80.
1718.
Lieu dit : « desoub les vignes. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1713-1732, fol. 15.
1772.
Lieu dit : « en fond des vignes. » Cour d'Ougnée et
Sclessin, Œuvres, 1757-1796, fol. 140.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes de Sclessin. » Cadastre.
OUPEYE.
1322.
Lieu dit : « les vingnes. »
Collégiale Saint-Denis, Spécification des revenus, 1322, fol.
52.
1322.
Vigne en lieu dit : « a forisfontaine. » Collégiale
Saint-Denis, Spécification des revenus, 1322, fol. 52.
1482.
Vigne en lieu dit : « a tourneaul, entre oupee et vivengnis. »
Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres
et rols, 1478-1487, fol. 63 v°.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
PETIT-HALLET.
1373.
Lieu dit : « deseur le stordeur. » Stock de
Brabant.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
POUSSET.
Lieu dit : « vignoblet. » Cadastre.
—
32 —
RAMET
1346.
Vignoble mentionné dans Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte
originale n° 528.
1350.
Vigne en lieu dit : « alle ronde haye. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
Stock, reg. n° 134.
1350.
Vigne en lieu dit : « en thier machake. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, Stock, reg. n° 134.
1350.
« Les vingnes de chasteal. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, Stock, reg. n° 134.
1399.
Vigne en lieu dit : « Martinchamps. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte n° 868.
1409.
Vigne en lieu dit : « en grant thier de Vilaincourt. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, Stock, 1196-1700, fol. 94 v°.
(1) Monastère du Val-Saint-Lambert, dont ce qu'il en reste se
trouve sur la commune de Seraing.
1409.
« Vinea juxta muro monasterii (1) »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, Stock, 1196-1700, fol. 94 v°.
1432.
Lieu dit : « desous les vingnes. » Abbaye du Val-Saint-Lambert,
charte n° 1132.
1452.
Lieu dit : « derriere les vinges. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 1325.
1459.
« Le vingne le barois de seur Yvo. » Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 1350.
1461.
Lieu dit : « le vingne alle rappe » et « le
vingne hottin. » Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 1362.
1498.
Vigne en lieu dit : « a deseur delle teneur de froidecourt. »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 1549.
Lieu dit : « sur les vignes. » Cadastre.
SAINT-GEORGES.
1150.
Lieu dit : « vingiz. » Analectes pour servir à
l'histoire ecclésiastique de Belgique, 1892, p. 316.
Lieu dit : « bois vivegnis. » Cadastre.
Lieu dit : « campagne vivegnis. » Cadastre.
—
33 —
SAIVE.
1480.
« La vingne de Seyves. » Poncelet, La seigneurie de
Saive, dans le Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t.
XXII, p. 290.
1553.
Lieu dit : « preit alle vigne. » Bulletin de
l'Institut archéologique liégeois, t. XXII, p. 406.
1574.
Lieu dit : « le vingne. » Bulletin de l'Institut archéologique
liégeois, t. XXII, p. 408.
Lieu dit : « fontaine du bon raisin. »
SEILLES.
1
595.
Vigne en lieu dit : « reppe. » Cour féodale de Goyet,
1595-1603, archives de l'Etat, à Namur.
Lieu dit : « dans les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « en vigna. » Cadastre.
Lieu dit : « vignette. » Cadastre.
THIMISTER.
Lieu dit : « sur les vignes (1). » De Ryckel, Les
communes de la province de Liége, p. 557.
(1) Ce lieu dit n'existe pas sur les plans du cadastre.
TIHANGE.
1557.
Lieu dit : «
les vignes de la folie. » Lefort, Manuscrits généalogiques, 2e
partie, vol. VI 11, fol. 90.
TILLEUR.
1361.
Vigne en lieu dit : « tier delle heys. » Cour de
Tilleur, Œuvres, 1361-1515, fol. 1.
1361.
Vigne en lieu dit : « en beal liwe. » Cour de
Tilleur, Œuvres,
1361-1515, fol. 2.
1361.
Vigne en lieu dit : « en bertinchaisne. » Cour de
Tilleur, Œuvres, 1361-1515, fol. 2.
—
34 —
1374.
Vigne en lieu dit : « en le meesse. » Abbaye du Val-Benoît, Stock, t. I, fol. 164 v°.
1396.
Vigne en lieu dit : « Bordeal. » Lefort, Manuscrits généalogiques,
1re partie, vol. V, fol. 407.
1397.
Vigne en lieu dit : « a bognarsart » (1474,
bornansart). Cour de Tilleur, Œuvres, 1361-1515, fol. 29.
1439.
Vigne en lieu dit : « sur les saurs. » Collégiale
Saint-Martin, charte n° 457.
1451.
Vigne en lieu dit : « en morealster. » Collégiale
Saint-Martin, charte n° 496.
1524.
Vigne en lieu dit : « en plante. » Cour de Tilleur, Œuvres,
1523-1527, fol. 64.
1526.
Lieu dit : « thier des vignes. » Cour de Tilleur, Œuvres,
1523-1527, fol. 205.
1648.
« Les vingnobles delle Thorette. » Cour de Tilleur, Œuvres,
1650-1654, fol. 270 v°.
Lieu dit : « pied des vignes. » De Ryckel, Les
communes de la province de Liége, p. 568.
TROGNÉE.
1579.
Lieu dit : « deseur le tierre de vingne. » Cour féodale
de Liége, Reliefs, reg. n° 8798.
Lieu dit : « fond de vin. » Cadastre.
Lieu dit: « thier de vin. » Cadastre.
VERLAINE.
Lieu dit : « sous la vigne » (1).
(1) Ce lieu dit n'est pas repris sur les plans de cadastre, mais il est
appelé ainsi par les habitants de l'endroit.
VILLERS-LE-TEMPLE.
1582.
Lieu dit : « prés à la vignette. » Commanderie de
Villers-le-Temple, Spécification des revenus, 1582.
Lieu dit : « Bourgogne. » Jourdain, Dictionnaire géographique
des communes belges, t. 1, p. 124.
—
35 —
VILLERS-L'ÉVÊQUE.
1554.
« Un journal de terre condist le vinget. » Commanderie
de Villers-l'Évêque, Cens et rentes, 1450-1460, fol. I.
VINALMONT.
Le nom de cette commune indique que la vigne y a été cultivée.
VISÉ.
1356.
Lieu dit : « inter vineas et triscum de Temples. »
Stock de Hesbaye, fol. 56.
XIVe
siècle. Vigne en lieu dit : « en malconvet. » Bulletin de la
Société d'art et d'histoire du diocèse de Liége, t. VI, p. 198.
VIVEGNIS.
1238.
Lieu dit : « conventus de vinea » Bormans et Schoolmeesters,
Cartulaire de Saint-Lambert, t. I, p. 405.
1438.
Vigne en lieu dit : « a vingnis deleis Liege (1). »
Abbaye de Marche-les-Dames, acte sur parchemin, à Namur.
(1) Dans les actes et documents, il est parfois difficile de déterminer
exactement s'il s'agit de Vivegnis, faubourg de Liége, ou de Vivegnis
commune située à environ deux lieues au nord de Liége. Voir ci-dessus,
pp. 26 à 28, Liége (Nord).
1458.
Vigne en lieu dit : « a werixhas sous vivengnis. »
Collégiale Saint-Denis, Liber tertius cartarum, fol. 264 v°.
1519.
Lieu dit : « rualle des vingnes. »
Collégiale Saint-Pierre, Recette de Vivegnis, 1519, fol. 15.
1545.
Vigne en lieu dit : « ellevay. » Carmes de la Xhavée,
Documents, 1545, fol. 9.
1554.
Vigne dit : « le merryez. » Collégiale Saint-Denis,
Liber tertius cartarum, fol. 105 v° .
Lieu dit : « les vignes de l'abbeye. » Cadastre.
Lieu dit: « les vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « rualle dessous les vignes. »
Cadastre.
—
36 —
VOTTEM.
1470.
Vignobles mentionnés dans Rapport de visites de vignes,
passim.
1471.
Vigne en lieu dit : « a pixamollin condist alle goffe. »
Rapport de visites de vignes, feuillet détaché, et fol. 23 v°.
1474.
Vigne en lieu dit : « sur le male chavée. » Collégiale
Saint-Barthélemy, Œuvres, 1422- 1471, fol. 4.
WANDRE.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
WANGHE.
Lieu dit : « aan den wijngraat (gaard ?).
» Cadastre.
WARNANT-
DREYE.
Lieu dit : « la vigne. »
Cadastre.
PROVINCE
DE NAMUR.
ANDENNE.
1538.
Vigne en lieu dit : « a chahuvaigne, assé pres des comoignes. »
Abbaye du Grand-Pré, Cartulaire, t. I, p. 128, archives de l'Etat, à
Namur.
ANSEREMME.
1203.
Vignoble mentionné dans Abbaye de Saint-Hubert, charte originale,
archives de l'Etat, à Arlon.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « rivage à la vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes de wez. » Cadastre.
BlESMES.
Lieu dit : « campagne de la vigne. » Cadastre.
—
37 —
BIOUL.
Lieu dit : « vignoulle. » Cadastre.
BLAIMONT.
Lieu dit : « al vignoul. » Cadastre.
BOIS
DE VILLERS.
Lieu dit : « terrain de vigne. » Cadastre.
BOSSIÈRES
(GOLZINNES).
1356.
Vigne en lieu dit : « fours les murs de la ville de Gollezinnes. »
Comptes du domaine, 1356, à Namur.
1430.
« Vigne dou chaisne. » Chambre des comptes, reg. n°
10500, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
CASTILLON.
Lieu dit : « è vin. » Cadastre.
Lieu dit : « plantis de la since à tout vin. »
Cadastre.
Lieu dit : « petit pâchis forme de tout vin. »
Cadastre.
CIERGNON.
Lieu dit : « campagne de la vignée. » Cadastre.
CLERMONT.
Lieu dit : « terre au vin. » Cadastre.
Lieu dit : « pré au vin. » Cadastre
Lieu dit : « vignoble. » Cadastre.
COUVIN.
Lieu dit : « tienne del vigne. » Cadastre.
CUSTINNE.
Lieu dit : « al vigne. » Cadastre.
—
38 —
DAVE.
XVe
siècle. « Vignobles des trieux de Dave. » Borgnet, Légendes
namuroises, p. 33.
DINANT.
1260.
Vignobles « à Leffe. » Documents sur la propriété
du lieu dit: Devant Bouvignes, 1559, reg. n° 1939, fol. 73, archives de
l'Etat, à Namur.
1263.
Vigne en lieu dit : « en vis. » Documents sur la
propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939, fol. 27 v°,
archives de l'Etat, à Namur.
1270.
Vigne en lieu dit : « à Sainte Able. » Documents sur
la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939, fol. 16,
archives de l'Etat, à Namur.
1271.
Vigne en lieu dit : « par delez le moustier Saint George. »
Documents sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939,
fol. 25 vo, archives de l'Etat, à Namur.
XIIIe
siècle. Vignobles mentionnés dans Sidérius, Dinant et ses
environs, p. 54.
1317.
Vigne en lieu dit : « en fon de vis. » Documents sur
la propriété du lieu dit ; Devant Bouvignes, 1559, reg. n° 1939, fol.
172 vo, archives de l'Etat, à Namur.
1317.
Vigne en lieu dit : « alle Collembiere. » Documents
sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, 1559, reg. n° 1939,
fol. 172 v°, archives de l'Etat, à Namur.
1345.
Vigne en lieu dit : « deseur l'englise de Leffle. »
Cour féodale de Liége, 1300-1356, fol. 358.
1345.
Vigne en lieu dit : « devant le maison des malades de
Dinant. » Cour féodale de Liége, reg. 40, fol. 358 v°.
1345.
Lieu dit : « delez creu fez desoubz les vingnes. »
Cour féodale de Liége, reg. 40, fol. 358 v°.
1358.
Vigne en lieu dit : « entre Dinant et Bouvignes. »
Cour féodale de Liége, reg. 40, fol. 439 v°.
—
39 —
1429.
Vigne en lieu dit : « leveque. » Documents sur la
propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939, fol. 115,
archives de l'Etat, à Namur.
1443.
Vigne en lieu dit : « au deseur de la voie de sentalles. »
Documents sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939,
fol. 229, archives de l'Etat, à Namur.
1455.
Lieu dit : « aus pies des vingnes. » Documents sur la
propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939, fol. L13,
archives de l'Etat, à Namur.
1478.
« Les vignes de l'abbaye de Leffe. » Documents sur la
propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939, fol. 81 v°,
archives de l'Etat, à Namur.
1481.
Vigne en lieu dit : « deseur la porte en vis dessoulz aigremont. »
Documents sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes, reg. n° 1939,
fol. 61 et 180, archives de l'Etat, à Namur.
DION.
Lieu dit : « tienne des vignes. » Cadastre.
FAGNOLLES.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
FALISOLLES.
Lieu dit : « les terres de vigneron (?). »
Cadastre.
FLAWINNE.
1253.
Vignoble mentionné dans Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
l'église Saint-Lambert, t. II, p. 41.
FLOREFFE.
1151.
Vignes mentionnées dans Miraeus et Foppens, Opera diplomatica,
t. IV, p. 205.
1516.
« La vignoble de Robertsart. » Barbier, Histoire de
l'abbaye de Floreffe, t. 1. p. 258.
—
40 —
FLOSTOY.
Lieu dit : « tier des vignes. » Cadastre.
Lieu dit : « cosseux au chaufour et la vigne. »
Cadastre.
FRASNES
Lieu dit : « al vigne. » Cadastre.
GOCHENÉE.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
GOSNES.
Lieu dit : « à la vigne. » Cadastre.
HAMOIS.
1220. « Duas vineas
quae sunt in Hamois. » Abbaye
de Saint-Jacques, charte originale.
HASTIÈRE-LAVAUX.
Lieu dit : « au dessus des vignes. » Cadastre.
HOUR.
Lieu dit : « dessus la vinette. » Cadastre.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
JAMBES.
Lieu dit : « vigneroulle. » Cadastre.
JEMEPPE-SUR-SAMBRE.
Lieu dit : « aux 4 bonniers vigneron (?). »
Cadastre.
MALONNE.
1339.
Michel de la Fontaine veut y planter une vigne. Abbaye de Malonne,
Registre aux titres, n° 4203, fol. 62 v°, archives de l'Etat, à
Namur.
—
41 —
1625.
Lieu dit : « la vigne. » Abbaye de Malonne, Registre
aux titres, n° 4203, fol. 62 v°, à Namur.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
MERLEMONT.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
MESNIL-SAINTE-
BLAISE.
Lieu dit : « fosse de la vigne. » Cadastre.
MEUX
XVe
siècle. Vignobles mentionnés dans Borgnet, Légendes namuroises, p.
34.
MORIALMÉ.
Lieu dit : « pré à la vigne. » Cadastre.
MOUSTIER-SUR-SAMBRE.
1594·
Vigne en lieu dit : « froidmont. » Chambre des
comptes, reg. 19124, archives du Royaume, à Bruxelles.
Lieu dit : « pachis au vin. » Cadastre.
Lieu dit : « la vigne. » Cadastre.
NAMÈCHE.
Lieu dit : « le vignoble. » Cadastre.
NAMUR.
987.
« In villa Namuco aliquantulum vinee. » Pertz,
Monumenta Germaniœ Historica, t. VII l, p. 534.
NAMUR
(BULEY ET LA PLANTE).
1233.
« Vineam quam B. tenet de nobis que sita est sub vinea nostra in
Bulleyo inter vineam que dicitur Sancte Marie et vineam que dicitur
Godefridi et vineam que dicitur Lambini ... » Borgnet, Cartulaire de
Namur, charte n° 9.
—
42 —
XIIIe
siècle. « bois gissans en Marlagne pour faire vingne. »
Chambre des comptes, reg. 1002, fol. 71, archives générales du
Royaume, à Bruxelles.
1348.
« Vigne appelée Bocquevent. » Borgnet, Cartulaire de
Namur, t. Il, p. 9.
1348.
Vigne appelée « Tourniaus. »
Borgnet, Cartulaire de Namur, t. II, p. 9.
1354.
« La vigne Marot en Buley. » Borgnet, Promenades dans
Namur, p. 31.
1355.
Vigne en lieu dit : « a deuz fosses et a vies porte. »
Borgnet, Cartulaire de Namur, t. II, p. 24.
1391.
Vigne en lieu dit : « au pont de Meuse. » Abbaye de
Moulins, Cartulaire, XVe siècle, fol. 266, à Namur.
1396.
Vigne en lieu dit : « le terne chapelet. » Procédure,
nos 202 et 1420, archives de l'Etat, à Namur.
XIVe
siècle. Vigne en Buley en lieu dit : « deseur le Savenir. »
Hôpital Notre-Dame, Cens et rentes, XIVe siècle, n° 325,
archives de l'Etat, à Namur.
XlVe
siècle. Vigne en Buley en lieu dit : « en Saginea. » Hôpital
Notre-Dame, Cens et rentes, XIVe siècle, n° 325, archives de l'Etat, à
Namur.
XIVe
siècle. Vigne en lieu dit : « arteval. » Hôpital
Notre-Dame, Cens et rentes,
XlVe siècle, n° 325, à Namur.
1409.
Vigne en lieu dit : « desouz Saint George. » Compte général
du comté de Namur, 1409-1410, à Namur.
1409·
Vigne en lieu dit : « par delà Saint Martin. » Compte
général du comté de Namur, 1409-1410, à Namur.
1414.
Vigne en lieu dit : « en vies sars. » Abbaye de
Moulins, Cartulaire, p. 293, à Namur.
1420.
Vigne dite: « scirecul. » Transports de la ville de Namur,
1456-1459, fol. 402, archives de la Ville, à Namur.
1429.
« Vignobles à la Plante. » Chambre des comptes, reg. 10500,
archives générales du Royaume, à Bruxelles.
1447.
Vigne en lieu dit : « Saint Martin en Buley. » Abbaye
de Moulins, Cartulaire, p. 323, à Namur.
—
43 —
1450.
Vigne dite : « Maffelare » (XVIe siècle, Mafflet).
Registre de la Haute Cour de Namur, 1450-1455, fol. 33 vo, archives de
l'Etat, à Namur.
1456.
Vigne en lieu dit : « les parchons des chanoinnes. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, p. 223, à Namur.
1456.
Vigne en lieu dit : « empres le postis Saint Martin. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, p. 227, à Namur.
1465.
Vigne en lieu dit : « terne au comte. »
Comptes de la ville de Namur, 1466, fol. 31, à Namur.
1468.
Lieu dit : « az vingnes maffiet. »
Abbaye de Moulins, Cartulaire, p. 444, archives de l'Etat, à
Namur.
1518.
Lieu dit : « le terne des vignes. » Abbaye de
Notre-Dame, Cens et rentes, 1518-1521, à Namur.
1518.
Vigne en lieu dit : « a desoulz delle fontaine de Saint
Martin. » Abbaye de
Notre-Dame, Cens et rentes, 1518-1521, à Namur.
1518.
Vigne en lieu dit : « a layneal. » Abbaye de
Notre-Dame, Cens et rentes, 1518-1521, à Namur.
1571.
« Les vignobles del costrie Notre- Dame. » Actes capitulaires
du chapitre Notre-Dame, 1569-1578, fol. 24, archives de l'Etat, à
Namur.
1628.
« Vignoble en la rue Notre-Dame » Cour Notre-Dame, Œuvres,
1626-1636, à Namur.
1725.
« La vigne Saint Lupsin a la Plante. » Recette de
Namur, 1569-1578, fol. 24, à Namur.
NAMUR
(SALZINNES).
1431.
Vigne en lieu dit : « au deseur delle fontaine de S. »
Abbaye du Grand-Pré, Cartulaire, t. II, p. 807, archives de
l'Etat, à Namur.
1450.
« Vignobles de l'abbaye du Val Saint Georges. »
Abbaye de Salzinnes, Titres de propriété, XVe siècle, n° 471,
archives de l'Etat, à Namur.
1469.
« Vignes gisantes à Sallezinnes. »
Abbaye de Malonne, reg. n° 334, fol. 353, archives de l'Etat, à
Namur.
XVe
siècle. Vignoble en lieu dit : « Foliette. »
Borgnet. Légendes namuroises,
p. 33.
—
44 —
XVe
siècle. Vigne en lieu dit : « Bordeau. » Borgnet, Légendes
namuroises, p. 33.
NAMUR
-(HERBATTE).
1429.
Vigne en lieu dit : « a deseur de Herbatte et delle
coulture. » Chambre des comptes, reg. n° 10500, archives générales
du Royaume, à Bruxelles.
1583.
Vigne en lieu dit : « deseur le rieu de Herbatte. » Recette
de Namur, 1583-1584, à Namur.
NOISEUX.
Lieu dit : « vigne pré. » Cadastre.
OHEY.
Lieu dit : « pachis au vin. » Cadastre.
PROFONDEVILLE.
1033.
Vignobles mentionnés dans Berlière, Documents inédits pour
servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique, t. I, p. 13.
RESTEIGNE.
Lieu dit : « tienne del vigne. » Cadastre.
Lieu dit : « hervin. » Cadastre.
RIENNE.
Lieu dit : « champs aux vins. » Cadastre.
SAUYENIÈRE.
Lieu dit : « trieu à la vigne. » Cadastre.
SILENRIEUX.
Lieu dit : « pré lienne li vin » (le vent?).
Cadastre.
SOSOYE.
Lieu dit : « pré au vin. » Cadastre.
—
45 —
SOULME.
Lieu dit : « bois vigneron (?) » Cadastre.
SOYE.
Lieu dit : « à la
vignette. » Cadastre.
SPONTIN.
Lieu dit : « al vigne. » Journal La Marmite, 5-12
avril 1885.
Lieu dit : « les vignes. » Cadastre.
SURICE
Lieu dit : « vignette. » Cadastre.
THY-LE-CHATEAU.
Lieu dit : « pature try del vigne. » Cadastre.
THYNE.
Lieu dit : « le vignoble. » Cadastre.
VERLÉE.
Lieu dit : « pachis des vins. » Cadastre.
VILLERS-LE-GAMBON.
Lieu dit : « sul vigne. » Cadastre.
VILLERS-SUR-LESSE.
1582.
Lieu dit : « vignée. » Borgnet, Cartulaire de Ciney,
p. 104.
Lieu dit : « boutrivigne. » Cadastre.
Lieu dit : « trou de vignée. » Cadastre.
Lieu dit : « dessous le trou de vignée. »
Cadastre.
Lieu dit : « au sentier de vignée. » Cadastre.
Lieu dit : « vignée. » Cadastre.
—
46 —
WANCENNE.
Lieu dit : « campagne de vignaille » Cadastre.
WARNANT.
Lieu
dit : « la vigne. » Cadastre.
WAULSORT.
Lieu
dit : « les vignes. » Cadastre.
WÉPION.
1018.
Vignobles mentionnés dans Berlière, Documents inédits pour
servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique, p. 10.
1294.
« Vigne en marlaigne deseur Houpellon. »
Borgnet, Cartulaire de Namur, n° 44.
XVe
siècle. Vigne en lieu dit :
« à Fooz. » Borgnet,
Légendes namuroises, p. 33.
XVe
siècle. Vigne en lieu dit :
« à Vivier-Waron. » Borgnet,
Légendes namuroises, p. 33.
Lieu dit : « spinette vigneron. » Cadastre.
YYES-GOMEZÉE.
Lieu
dit : « tienne des vignes. » Cadastre.
PROVINCE
DE LUXEMBOURG.
BLEID.
XVIIe
siècle. Lieu dit : « à la vigne. » G. Kurth, Mémoire sur
la frontière linguistique (sous presse).
FLAMIERGE.
Lieu dit : « vigny. » Tarlier, Dictionnaire géographique
de la Belgique, p. 385.
—
47 —
GÉROUVILLE.
Lieu dit : « la vigne Arnould. » Cadastre.
GRAND-MENIL.
Lieu dit : « thy à la vigne. » Jourdain, Dictionnaire
géographique des communes belges, t. II, p. 957.
LIMERLÉ.
Lieu dit : « la vin voie (?). » G. Kurth, Mémoire sur
la frontière linguistique, p. 85.
MESSANCY.
Lieu dit : « weingert. » Carte de l'état-major
belge.
MUSSON.
Lieu dit : « au dessus de la vigne. »
Cadastre.
RUETTE.
Lieu dit : « à la vigne. »
Cadastre.
SAINT-LÉGER.
Lieu dit : « à la vigne. »
G. Kurth, Glossaire topographique de Saint-Léger, p. 58.
VIRTON.
Lieu dit : « à la vigne. »
G. Kurth, Glossaire topographique de Saint-Léger, p. 58.
WARDIN.
Lieu dit: « al vingne »
G. Kurth, Mémoire sur la frontière linguistique, p. 74
—
48 —
PROVINCE
DE LIMBOURG.
ALKEN.
1367.
Lieu dit : « de wingart. » De Borman, Livre des fiefs
du comté de Looz, p. 51.
BORLOO.
1230.
Lieu dit : « vinea. » Piot, Cartulaire de Saint-Trond,
t. I p. 190.
HEERS.
Lieu
dit : « wyngaerdsberg. » Daris, Notices historiques sur les
églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 128.
HERTEN.
1457.
« Wijngaert tot H. metten wijnperssen. » Publications
de la Société archéologique du Limbourg, t. III, p. 389.
HORPMAEL
1636.
« VIIII virgatas tenae quae olim fuerunt una vinea jacentes prope
Tulentomme, infra Melgerstraet. » Daris, Notices historiques sur les
églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 128.
LUMMEN.
1592.
Vigne en lieu dit : « in de Mauwe. » Messager des
sciences et des arts, t. I, p. 413.
NIEL.
1569.
Vignoble cité dans Publications de la Société archéologique et
historique dans le duché de Limbourg, t. III, p. 391.
SAINT-TROND.
1302.
Vigne en lieu dit : « en dehors de la porte de Staplen. »
Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, t. X, p. 410.
S’HEEREN-ELDEREN.
Lieu dit : « wijngaertbosch »
—
49 —
TONGRES.
1393.
Lieu dit : « wijngaertstraat » Note de M. de Borman.
1468.
Vigne en lieu dit : « bij de Cruispoort. » Publications
de la Société archéologique du Limbourg, t. II 1, p. 390.
1469.
Vigne en lieu dit : « opten betuwebosch. »
Publications de la Société archéologique du Limbourg, t. III, P
390.
1484.
« Twee panden wijngaarts ... bij den wijngart der heeren
regulieren van Tongeren. » Publications
de la Société archéologique du Limbourg, t. 1 II, p. 390.
Lieu dit : « wijngart. »
Publications de la Société archéologique du Limbourg, t. III,
p. 390.
VEULEN
(FOLOGNE).
1334.
« Vinea de Follonia. » Daris, Notices historiques sur
les églises du diocèse de Liége, t. IV, p. 118.
VOORDT.
Lieu dit : « wijngaerdsberg » Daris, Notices
historiques Sur les églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 128.
Lieu dit : « wijngaerdsmolen. » Daris, Notices
historiques Sur les églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 128.
WONCK.
1409.
« La vingne condist de Xas. » Echevins de Liége, Œuvres,
1409-141l ,fol 141 v°.
BASSENGE.
1554. Vignoble
mentionné dans Val Notre-Dame des Écoliers, Répertoire des biens, fol.
79.
BERLINGEN.
1079.
Vignoble mentionné dans Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
l'église Saint-Lambert, t. I, p. 38.
—
50 —
PROVINCE
DE BRABANT.
AERSCHOT.
1524. Vignobles mentionnés dans Messager des sciences et des
arts, t. I, p. 413.
ANDERLECHT.
1764.
Lieu dit : « den wijngaert. »
Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
ARCHENNES-SUR-DYLE.
Lieu dit : « la vigne » (plusieurs coteaux sablonneux
portent ce nom). Wauters et Tarlier, Géographie et histoire des
communes belges, canton de Wavre, p. 190.
ASSCHE.
1312-
1350. Vigne en lieu dit : « ten sticte. » Galesloot, Le livre
des feudataires de Jean III, p. 162.
AUDENAEKEN.
1577. Lieu dit : «
het wijngaert veldeken. » Wauters,
Histoire des environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
Lieu dit : « wijngaardveld. »
Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
AUDERGHEM.
1280.
« … apud Oudrenghem circiter viginti unum bonuaria tam in
terra quam in pratis, vineis ... » Miraeus et Foppens, Opera
diplomatica, t. IV, p. 610.
BAISY.
Lieu dit : « bruyere del vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Genappe, p. 32.
—
51 —
BAS-HEYLISSEM.
XIIIe
siècle. Lieu dit : « juxta Winborne »(1757, wijnborn).
Wauters et Tarlier, Géographie et histoire des communes
belges, canton de Tirlemont, p. 80.
1458.
« De wijnbornbeek. » Wauters et Tarlier , op. cit., canton
de Tirlemont, p. 80.
1477.
Lieu dit : « tusschen den meijsenboom en die wijngaarde »
Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 81.
1530. Lieu dit : «
achter den grooten wijgaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 81.
XVIe
siècle. « Den wijngaerd van den Marlier » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 78.
BEAUVECHAIN.
Lieu
dit : « champ del vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 191.
BERG.
Lieu dit : « wijngaerd. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. II, p. 712.
BERTHEM.
1387.
Vignoble mentionné dans Vaderlandsch Museum, t. III,
p.28.
BOUSVAL.
Lieu dit : « bruyère del vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Genappe, p. 95.
BRAINE-L'ALLEUD.
1509.
Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Nivelles, p. 95.
Lieu dit : « champ de la vignoble. » Wauters et
Tarlier op. cit., canton de Nivelles, p. 93.
—
52 —
BRAINE-LE-CHATEAU.
1654.
Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Nivelles, p. 124.
BRUXELLES.
1229.
Vignobles renseignées dans Van Bemmel, Histoire de
Saint-Josse-ten-Noode, p. 48.
1445.
Lieu dit : « wijngaerd en papier molen. » Henne et Wauters,
Histoire de Bruxelles, t. III, p. 607.
Lieu dit : « la petite vigne. » Henne et Wauters, Histoire
de Bruxelles, t. III, p. 587.
Lieu dit : « in den wijngaert. » Henne et Wauters, Histoire
de Bruxelles, t. III, p. 587.
CAPPELLEN.
1615. Lieu dit : «
onder de wijngaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Glabbeek, p. 18.
CEROUX.
Lieu
dit : « petite vignette. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Wavre, p. 11.
Lieu
dit : « grande vignette. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Wavre, p. 11.
CHAUMONlT.
Lieu
dit : « ruelle des vignes» Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Wavre, p. 259.
CUMPTlCH.
1412. Lieu dit : «
Willems van Kersbeke wijngaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. '43.
1440. Lieu dit : «
Claes uten Leemingen wingaerd. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 143.
1440. Lieu dit : «
wingaert van den Broeke. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 143.
—
53 —
1592.
Vigne en lieu dit : « Hoxem. » Messager des sciences
et des arts, t.I, p. 413.
1618.
Vigne en lieu dit : « op den Segelberch. » Wauters et Tarlier,
Géographie et histoire des communes belges, canton de Tirlemont, p.
143.
1632. «
Wijngaerd van Drakenberg. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Tirlemont, p. 143.
DIEST.
Vignobles
mentionnés dans Mantelius, Historia Lossensis, p. 7.
DROOTBEEK.
1303. Lieu dit : «
inter Drootbeek et vineam beghinarum. » Wauters,
Histoire des environs de Bruxelles, t. II, p. 370 et t. III, p. 200.
ERPS.
Lieu
dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des environs de
Bruxelles, t. III, p. 200.
ESEMAEL.
XVIIe
siècle. Lieu dit : « auderaetsche wijngaarden. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, t. I, p. 71.
FOREST.
Lieu
dit : « wijngaerd. » Wauters, Histoire des environs de Bruxelles,
t. III, p. 584.
Lieu
dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des environs de
Bruxelles, t. III, p. 584.
GEEST-SAINT-JEAN.
1719.
Lieu dit : « dans les vignobles. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 226.
—
54 —
GEEST-SAINT-REMY.
XVIIe
siècle. Vigne en lieu dit : « sur le mont à Jenneville. »
Wauters et Tarlier, Géographie et histoire des communes belges, canton de
Jodoigne, p. 219.
Lieu dit : « les vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 218.
GEET-BETZ.
1806. Lieu dit : «
wijngaert. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Léau, p. 164.
GOSSONCOURT.
1568.
Lieu dit : « achter die wijngaerden. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 125.
1568.
Lieu dit : « wijngaertstraete. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 125.
1652.
Lieu dit : « het wijngaertstraetken. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 125.
Lieu
dit : « wijngaerdveld. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Tirlemont, p. 125.
GOYCK.
Lieu dit : « wijngaertberg. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. 1, p. 261.
GRAND-ROSIÈRE.
Lieu dit : « le vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Perwez, p. 166.
GREZ-DOICEAU.
Lieu dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Wavre, p. 222.
HACKENDOVER.
XVIe
siècle. Lieu dit : « Corden wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 55.
—
55 —
1642.
Lieu dit : « andernaetsche wijngaert. » Wauters et
Tarlier,, Géographie et histoire des communes belges, canton de
Tirlemont, p. 55.
Lieu dit : « corden wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 55.
HAMME-SUR-NETHEN.
Lieu dit : « chemin de la vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 163.
HAUT-HEYLISSEM.
1345.
« Le vignoble de maître Gilles. » Abbaye de Flône,
charte originale.
1458. Lieu dit : «
‘s kelleren wingaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 95.
1458.
Lieu dit : « grote wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 95.
1617.
Lieu dit : « vignoble du couvent. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 95.
Lieu dit : « bois entre les vignes. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. 95.
HÉVERLÉ.
1409.
Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne et
fabrication des vins en Belgique, p. 16.
HOELEDEN.
XVe
siècle. « Vinea investiti de Holye. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de
Glabbeek, p. 136.
1595.
Lieu dit : « wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Glabbeek, p. 136.
1595. Lieu dit : «
den cleijnen wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Glabbeek, p. 136.
1666. Lieu dit : «
mijns heeren den proest wijgaert. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Glabbeek, p. 136.
—
56 —
HOUGAERDE.
1447. Vigne en lieu dit :
« in den groetenberghe. » Grand
greffe des échevins de Liége, Œuvres, reg. n° 14, fol. 241.
1600.
Lieu dit: wijgaert
straete.» Wauters et Tarlier, Géographie et histoire des communes
belges, canton de Tirlemont, p. 8.
1600. Lieu dit : «
eertijts wijngaert in de Katerspoel. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1649.
« Het wijngaertblock van Rommersom. » Wauters et Tarlier,
op.cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1669.
Lieu dit : « clooster wijngaert. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1671.
Vigne en lieu dit : « tusschen Hougarde en Houthem. »
Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
1676. Lieu dit : «
in de lange wijngaerden tot Nerim. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 8.
Lieu dit : « wijnhof. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 6.
Lieu dit : « wijngaertstraetje. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 6.
HOUTHEM
SAINTE-MARGUERITE.
1659. Lieu dit : «
achter de wijngaerden. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 2.
Lieu dit : « wijngaerden straet. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 2.
ITTRE.
Lieu dit : « la vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Nivelles, p. 31.
JANDRAIN.
Lieu dit : « le grand vignoble de Hallée. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Jodoigne, p. 294.
—
57 —
JAUCHE.
1717.
Lieu dit : « alle vigne. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Jodoigne, p.306.
Lieu
dit : « terre à la vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Jodoigne, p. 306.
JODOIGNE-LE-MARCHÉ.
1374.
Lieu dit : « deseur les vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 3.
1493.
Lieu dit : « cortis a viengne deseur le scouvée de Mollebesoul.
» Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Jodoigne, p. 3.
Lieu
dit : « campagne des vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 3 ..
JODOIGNE-SOUVERAINE.
1242.
Lieu dit : « ad vineas. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 47.
KEERBERGEN.
1341.
Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne et
fabrication des vins en Belgique, p. 16.
KERCKOM.
XVe
siècle. Vignobles mentionnés par Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Glabbeek, p. 91.
KESSEL-LOO.
1264.
Vignoble mentionné dans Vanderlandsch Museum, t. I, p 436.
LANGDORP.
1524.
Vignoble mentionné dans Messager des sciences et des arts, t. I,
p. 413.
—
58 —
LASNES.
Lieu
dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier, Géographie et
histoire des communes belges, canton de Wavre, p.87.
LATHUY
1550.
Lieu dit : « courtil al vigne. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 134.
LÉAU.
XIVe
siècle. Lieu dit : « retro vineam. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Léau, p. 6.
Lieu dit : « wijngaerdveld. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Léau, p. 6.
LENNICK-SAINT-QUENTIN
.
1408.
Lieu dit : « wijngaert cautere. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
LOMBEEK.
Lieu dit : « wijngaert bosch. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. I, p. 271.
LOUVAIN
(1).
XIIe
siècle. Vignobles mentionnés dans Piot, Histoire de Louvain,
p. 74.
1312.
Relief d'un vignoble. Galesloot, Le livre des feudataires de Jean
III, p. 9.
1403.
Lieu dit : « 's Hertogen wijngaert » Comptes de Louvain,
1403-1404, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
1403.
Lieu dit : « zieken wijngaert. » Comptes de Louvain,
1403-1404, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(1) Cf. le second chapitre où nous donnons plus de détails sur
les différents vignobles qui existaient à Louvain.
—
59 —
1418.
Lieu dit : « ruelle du pressoir. » Van Even, Louvain dans
le passé et le présent, p. 213.
1593. Lieu dit : «
de wijngaert Poorte. » Boonen,
Geschiedenis van Leuven, p. 381.
1593. Lieu dit : «
wijngaert straete. » Boonen, Geschiedenis van Leuven, p. 383.
Lieu dit : « abbaye de la vignette. »
LUBBEEK.
1471.
Lieu dit : « wijngaert hoff. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Glabbeek, p. 64.
MEENSEL.
1530. Lieu dit : «
wijngaert veld. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Glabbeek, p.
35.
MELDERT.
XVIe
siècle. Vignoble mentionné dans Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Tirlemont, p. 63.
MELIN-SUR-GOBERTANGE.
1767.
Lieu dit : « sur les vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 203.
1783.
Lieu dit : « les neuves vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 203.
Lieu dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 203.
MERCHTEM.
Lieu dit : « weijnberg. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Brabant, p. 156.
MEYSSE.
Lieu dit : « het wijngaertsblock. » Wauters, Histoire des
environs de Bruxelles, t. I, p. 16.
—
60 —
NADEBAIS.
Lieu
dit : « campagne de la vigne. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Jodoigne, p. 157.
NEER-LINTER.
1530. Lieu dit : «
wijngaert veld. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Léau, p. 129.
NETHEN.
1464.
« La vigne qui fut Marie Renvoit. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne.
1464.
Lieu dit : « le vingne qui fut Moreal. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Jodoigne.
NIVELLES.
1418.
« Vins venans et descendans des hiretaiges de madame Sainte
Gertrude. » Annales de la Société archéologique de Nivelles, t. IV, p.
196.
Lieu
dit : « les vignobles. » Wauters et Tarlier, op. cit., ville de
Nivelles, p. 10.
OIRBEEK.
1532. Lieu dit : «
wijngaert broek. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 163.
Lieu dit : « wijngaert straet. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 163.
OPHAIN.
Lieu
dit : « vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de
Nivelles, p. 49.
OP-LINTER.
1495.
Lieu dit : « de wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 17.
—
61 —
1587.
Lieu dit : « de wijngaerdekens. » Wauters et Tarlier, Géographie
et histoire des communes belges, canton de Tirlemont, p. 17.
Lieu dit : « de wijnbergsteeg. » Wauters
et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 17.
OP-VELP.
XVIe
siècle. « Vignobles du seigneur. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 91.
1570. Lieu dit : «
aan den wijngaert. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 90.
1756. « s' heeren
wijngaert. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p.
90.
OPWIJCK.
Lieu
dit : « weijenberg (?). » Jourdain, Dictionnaire géographique
des communes belges, t. II, p. 721.
ORP.
1603.
Lieu dit : « vigne de mares. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 277.
Lieu dit : « la vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Jodoigne, p. 277.
PIÉTRAIN.
1546. Lieu
dit : « courtil al vigne. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Jodoigne, p. 236.
1548.
Lieu dit : « les vignes Damas. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 235.
1548.
Lieu dit : « aux vignes deseur Herbais. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Jodoigne, p. 236.
1677.
Lieu dit : « vigne cloquier. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 236.
1802.
Lieu dit : « campagne des vignes. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Jodoigne, p. 235.
—
62 —
Lieu
dit : « champ des vignes. » Wauters et Tarlier, Géographie et
histoire des communes belges, canton de Jodoigne, p. 235.
Lieu
dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Jodoigne, p. 236.
REBECQ.
Lieu
dit : « vignoble de l'hospice. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Nivelles, p. 166.
ROSIÈRES
SAINT-ANDRÉ.
Lieu
dit : « vignoble. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton de Wavre,
p. 40.
ROTSELAER.
1264.
Vignoble en lieu dit : « Roidebergh. » Vaderlansch Museum, t. l, p. 436.
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE.
1560.
Lieu dit : « wijngaertberch. » Henne et Wauters,
Histoire de Bruxelles, t. III, p. 601.
Lieu dit : « wijngaerdberg. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. III, p. 32-33.
SCHAERBEEK.
Lieu dit : « wijngaert. » Wauters, Histoire des environs de
Bruxelles, t. III, p. 58.
Lieu dit : « wijngaertmolen. » Wauters, Histoire des environs
de Bruxelles, t. III, p. 58.
SEMPST.
Lieu dit : « wijngaert. » Jourdain, Dictionnaire géographique
des communes belges, t. II, p. 809 et p. 1086.
—
63 —
TESTELT.
1258.
Vignoble mentionné par Joigneaux, Culture de la vigne et
fabrication des vins en Belgique, p. 16.
TIRLEMONT.
1469.
Vigne en lieu dit : « hors de la Veltbornporte. » Wauters
et Tarlier, Géographie et histoire des communes belges, canton de
Tirlemont, p. 14.
XVe
siècle. Vigne en lieu dit : « Joden casteele. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 14.
TUBISE.
Lieu
dit : « la maison de vinsart (?). » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Nivelles, p. 140.
VIRGINAL.
Lieu dit : « la vigne. » Stroobant, Histoire de
Virginal, p. 443.
VISSENAEKEN.
1669. Lieu dit : «
groot wijngaert veldt. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Glabbeek, p. 113.
WERCHTER.
1524.
Vignoble mentionné dans Messager des sciences et des arts, t. l,
p. 413.
ZÉTRUD.
1384.
Lieu dit : « de wijndelle. » Wauters et Tarlier, op. cit.,
canton de Tirlemont, p. 142.
1642.
Vigne en lieu dit : « schepstoel. » Wauters et Tarlier, op.
cit., canton de Tirlemont, p. 142.
1642.
Vigne en lieu dit : « grootenberch. » Wauters et Tarlier,
op. cit., canton de Tirlemont, p. 142.
1702. Lieu dit : «
op die wijngaerden. » Wauters et
Tarlier, op. cit., canton de Tirlemont, p. 142.
—
64 —
Lieu
dit : « la vignette. » Wauters et Tarlier, Géographie et histoire
des communes belges, canton de Tirlemont, p. 142.
Lieu
dit : « sentier des vignes. » Wauters et Tarlier, op. cit., canton
de Tirlemont, p. 142.
PROVINCE
DE HAINAUT.
ELLEZELLES.
1422.
Lieu dit : « Bois de le vigne. » G. Kurth, Mémoire
sur la frontière linguistique, p. 216.
1516.
Lieu dit : « Camp de le vigne. » G. Kurth, Mémoire
sur la frontière linguistique, p. 216.
ERQUELINNES.
Xe
siècle. « ... ubi quantum est inventum vinearum ... » Gesta
abbatum laubiensium, c. 26, apud Pertz, Monumenta Germaniœ
Historica, SS., t. IV, p. 68.
HEPPIGNIES.
Lieu
dit : « Trou à la vigne. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Hainaut, p. 161.
JUMET.
Lieu
dit : « bois del vigne (?)» Chotin, Etudes étymologiques sur le
Hainaut, p. 162
LAHESTRE.
Lieu
dit : « les vignobles. » Chotin, Etudes étymologiques sur le
Hainaut, p. 163.
MONBLIART.
1608.
Lieu dit : « à la vigne. » Société paléontologique
et archéologique de Charleroi, t. VIII, p. 586.
—
65 —
MONS.
1327.
« Vignes de la maison de paix. » Compte-rendu du VIe
Congrès archéologique et historique de Belgique, p. 201.
1334.
« Vignes dou castiel. » Compte-rendu du VIe Congrès
archéologique et historique de Belgique, p. 201.
1360.
« Vignes de la basse court. » Compte-rendu du VIe
Congrès archéologique et historique de Belgique, p. 201.
1360.
« Vignes de Mr Alemant. » Compte-rendu du VIe Congrès
archéologique et historique de Belgique, p. 201.
1404.
« Vignes de l'hostel de Naste. » Recette générale du
Hainaut, 1404-1405, aux archives de l'Etat, à Mons.
LANDELIES.
Lieu dit : « les vignaux. » Chotin, Etudes étymologiques
sur le Hainaut, p. 164.
RANSART.
Lieu dit : « vigneron. »
Jourdain, Dictionnaire géographique des communes belges, t. II,
p. 1010.
ROISIN.
Lieu dit : « le vignoble. »
Chotin, Etudes étymologiques sur le Hainaut, p. 271.
TOURNAI.
1286.
« Vignes en la paroisse Saint Brixe. »
Hoverlant, Histoire de Tournai, t. X, p. 284.
1385.
« Vignes dans les nouveaux fossés de la forteresse. »
Vandenbroeck, Extraits analytiques des comptes consaux de
Tournai, 1385-1422, t. I, p. 25.
WIHERIES.
Le nom de cette commune viendrait de vigneries, clos de vignes (?).
Chotin, Etudes étymologiques sur le Hainaut, p. 280.
—
66 —
PROVINCE
DE FLANDRE ORIENTALE.
ALOST.
1510. Lieu dit : «
den wijngaert. » De Potter, Geschiedenis der stadt Aelst, t. II, p.
344.
XVIIe
et XVIIIe siècle. Lieu dit : « den wijngaard. » De Potter, Geschiedenis der stadt Aelst, t. I, p.
142.
XVIIe
et XVIIIe siècle. Lieu dit : « het wijngaardveld. » De Potter, Geschiedenis der stadt
Aelst, t. I, p. 142.
BAZEL.
1450. Lieu dit : «
wijenackere. » De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van
Oost-Flanderen, arrondissement Sint-Niclaas, t. I, Bazel, p. 3.
Lieu dit : « wijnakkershoek. » De Potter et Broeckaert, op.
cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. I, Bazel, p. 3.
Lieu dit : « buis en wijngaard. » De Potter et Broeckaert,
op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. I, Bazel, p. 35.
DIKKELVENNE.
Lieu dit : « wijnhof. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Gent, t. II, Dikkelvenne, p. 11.
GAND.
815.
Vignoble situé sous l'abbaye Saint-Pierre. Van Lokeren, Chartes de
l'abbaye Saint-Pierre, p. 17.
1363. Lieu dit : «
de wijngaard. » De Potter, Geschiedenis der stadt Gent, t. I, p.
190.
1459. Lieu dit : «
de wijngaertstraete. » De Potter, Geschiedenis der stadt Gent, t. V, p.
116.
1610. Lieu dit : «
de wijngaert. » De Potter, Geschiedenis der stadt Gent, t. V, p.
95.
—
67 —
KALLOO.
Lieu dit : « wijnendale. » De Potter et Broeckaert, Geschiedenis
der gemeente van Oost-Flanderen, arrondissement Sint-Niclaas, t. II,
Kalloo, p. 17.
KRUIBEKE.
Lieu dit : « huis ten wijngaarde. » De Potter et
Broeckaert, op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. II, Kruibeke, p.
52.
LEBBEKE.
« Heerlijckheid ten wijngaarde. » De Potter et Broec-kaert,
op. cit., arrondissement Dendermonde, Lebbeke, p. 14.
LEDEBERG.
XVe
siècle. Vignobles mentionnés dans De Potter et Broeckaert, op.
cit., arrondissement Gent, t. IV, Ledeberg, p. 17,
SINT-PAUWELS
(SAINT-PAUL).
Lieu dit : « wijnstraet. » Jourdain, Dictionnaire géographique
des communes belges, t. II, p. 849.
« De weinstraatbeek. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Sint-Niclaas, t. IV, Saint-Paul, p. 4.
STEENHUYSEN.
Lieu dit : « wijnhuisen (?)»
Jourdain, Dictionnaire géographique des communes belges, t. II,
p. 97.
RUPPELMONDE.
Lieu dit : « in den wijnakker. » De
Potter et Broeckaert, op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. III,
Ruppelmonde, p. 147.
Lieu dit : « wijnendale. » De Potter et Broeckaert, op.
cit., Stadt Gent, t. II, p. 263.
—
68 —
SINAAI.
« De
wijnveldbeekje. » De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente
van Oost-Flanderen, arrondissement Sint-Niclaas, t. III, Sinaai, p.
10.
«
Heerlijckheid met na me wijnvelde. » De
Potter et Broeckaert, op. cit., arrondissement Sint-Niclaas, t. III,
Sinaai, p.16.
WACHTBEEKE.
1425. Lieu dit : «
wijnleede. » De Potter et Broeckaert, op. cit., arrondissement Gent, t.
VII, Wachtbeeke, p. 9.
WETTEREN.
«
Goed te wijngaarde. » De Potter et Broeckaert, op. cit., arrondissement
Gent, t. II, Wetteren, p. 107.
Lieu
dit : « wijnberg. » De Potter et Broeckaert, op. cit.,
arrondissement Gent, t. II, Wetteren, p. 11.
WONDELGEM.
1715. Lieu dit : «
wijngaert. » De Potter et Broeckaert, op. cit., arrondissement Gent, t.
VII, Wondelgem, p. 3.
PROVINCE
DE FLANDRE OCCIDENTALE.
BEVEREN
LEZ-ROULERS.
Lieu dit : « wijnendale. »
Tarlier, Dictionnaire géographique, p. 30.
BRUGES.
1269.
Lieu dit : « vinea. » Cartulaire de l'abbaye des
Dunes, p. 643.
Lieu dit : « wijngaert. » Sanderus, Flandria
illustrata, t. II, p. 133.
—
69 —
HARINGHE.
Lieu dit : « wijngaard. »
Tarlier, Dictionnaire géographique, p. 474.
HOOGHLEDE.
Lieu dit : « wijnendale. »
Jourdain, Dictionnaire géographique des communes belges, t. I,
p. 444.
LANGEMARCQ.
Lieu dit : « wijnberg. »
Tarlier, Dictionnaire géographique, p. 414.
WEVELGHEM.
Lieu dit ancien : « wijnberg.
» Coulon,
Histoire de Wevelghem et de son ancienne abbaye, pp. 2 et 10.
Lieu dit : « wijnberghoek. »
Coulon, Histoire de Wevelghem et de son ancienne abbaye, pp. 2 et
10.
PROVINCE
D'ANVERS.
ANVERS.
XIVe siècle. Vignoble mentionné dans Messager des sciences et des
arts, t. I, p. 294.
SCHOOTEN.
Lieu dit : « wijngaard. »
Jourdain, Dictionnaire géographique des communes belges, t. II,
p. 1086.
Pour rendre cette
partie complète, nous aurions dû faire un relevé de l'étendue des
vignobles au XIVe ou au XVe siècle et le mettre en opposition avec celui
que nous donnons en appendice; de la comparaison de ces deux données,
nous aurions pu tirer des conséquences fort exactes concernant la
diminution de la viticulture; mais, si pour 1846 et pour 1866, nous
avons des chiffres
— 70 —
officiels,
pour les époques reculées il est presqu'impossible d'arriver à des
données exactes, vu que, dans beaucoup d'actes, on ne mentionne point l'étendue
de la vigne et même cela eût-il été fait chaque fois, il existait bien
des vignobles qui ne sont point cités. Cependant, on peut conclure d'une
façon générale, que la vigne était beaucoup plus cultivée aux XIVe ,
XVe et XVIe siècles qu'elle ne l'est actuellement, ce qui est prouvé
entr'autres par ce fait que quantité d'endroits, dont les habitants
s'adonnaient à la culture de la vigne, ne possèdent plus de vignobles.
Le recensement agricole de 1846, publié en 1850 par les soins du
ministère de l'Intérieur (1), indique que cent et soixante-six hectares
sont couverts de vignes; d'autre part, le recensement fait en 1866 et
publié en 1871 (2), renseigne deux cents et quatre-vingt-dix hectares
de vignobles. On pourrait croire, par la simple comparaison de ces
chiffres, que la viticulture augmente en Belgique; mais il est à
remarquer que ces différents recensements tiennent compte non seulement
des vignes croissant en terrain découvert, mais aussi des vignes cultivées
en serres chaudes (3). Cette nouvelle industrie a pris, depuis quelques
années, un grand développement dans les environs de Bruxelles et fournit
de raisins succulents le marché de notre capitale. Nous ne pouvons nous
occuper de ce nouveau genre de culture de la vigne.
(1) Statistique de la Belgique. Agriculture.
Recensement général de 1846, publié par le ministère de l'Intérieur
en 1850.
(2) Statistique de la Belgique. Agriculture.
Recensement général de 1866, publié par le ministère de l'Intérieur
en 1871. Contrairement au système suivi dans le recensement de 1846, la
superficie des vignobles n'est plus donnée par commune, mais par canton
agricole. C'est pour ce motif, qu'en appendice, nous donnons le détail du
recensement de 1846.
(3) Angleur, par exemple, aurait possédé,
en 1846, un hectare et dix ares de vignes, alors qu'à notre connaissance,
cette commune n'a jamais possédé de vignoble en terrain découvert. |
— 71 —
II
HISTOIRE
DE LA CULTURE DE LA VIGNE
EN BELGIQUE.
Le tableau qui fait l'objet de la première partie de ce travail ne
mentionne la culture de la vigne qu'à partir du IXe siècle et il est
fort probable qu'avant cette époque, elle ne fut guère connue dans notre
pays. Nous n'étudierons pas ici d'une façon approfondie comment la vigne
fut importée en Belgique, renvoyant pour plus de détails aux ouvrages spéciaux
sur la matière (1).
Dans les premières années de l'ère chrétienne, le raisin ne
croissait guère dans la Gaule méridionale, et la Gaule septentrionale,
encore couverte d'épaisses forêts, ne pouvait être propre à la culture
de la vigne. Lors de la conquête de la Belgique par Jules César, il n'y
avait, dans cette région, aucun cep de vigne; non seulement Varron qui
servit dans son armée, l'atteste formellement, mais César dit de plus
que les Nerviens ne souffraient pas même l'introduction du vin dans
leur pays (2). Pline l'Ancien ne connaît pas de vignobles sur les bords
du Rhin, et par conséquent, encore moins en Belgique.
Dès l'année 625- 129, dont Cicéron date son dialogue de
Republica, il existait une disposition prohibitive applicable à toutes
les provinces transalpines, et particulièrement à la Gaule, où les
vins italiques trouvaient
(1) Chaptal, Traité théorique et pratique de la culture de la vigne, 2
vol., 1801; Düntzer, Der Weinbau in romischen Gallien und Germanien
(Jahrbücher des Vereins von Alterthumsfreunden im Rheinlande, t. II, pp.
9-32, 1843); Carlovitz, Versuch einer Kultur geschichte des Weinbaues,
1846; Odart, Ampélographie universelle, 1862; Knauthe, Die Weintraube in
historicher, chemicher und physiologicher Beziehung, 1874;
Ampelographiches Wörterbuch, 1876; Pauly, Real-Encyclopédie sub verbo
Wein; Meyers, Konversations-Lexicon, sub verbo Wein, 1890.
(2) « ... nullum aditum esse ad eos mercatoribus: nihil pari vini
reliquarumque rerum inferri ... » Caesar,
De bello gallico, lib. Il, c. 15. Ed. Roersch, p. 43.
—
72 —
de
nombreux acheteurs (1) : il était défendu d'y faire de nouvelles
plantations de vignes ou d'olivier (oleam et vitem serere) (2) et cette
interdiction demeura en vigueur jusqu'au temps de Probus (3). Il ne faut
point l'entendre dans le sens d'une prohibition absolue de la viticulture;
car, bien avant Ausone, la Gaule avait des crûs de toutes sortes:
Marseille ne tombait pas sous le coup de la défense (4); les Allobroges
possédaient une vigne indigène, vitis allobrogica, domi nobilis nec
agnoscenda alibi (5), et les Eduens (6), les Viennois, les Helviens de
la vallée du Rhône, les Sequanes du Jura (7) ne leur cédaient point; le
vin de Vienne était fort estimé et se vendait fort cher en Gaule, et
Rome même le recherchait. Ce qu'on interdisait, c'était tout uniment
la création de vineae nouvelles, ainsi que la vente et l'achat de
sarments, considérés comme privilèges de l’ager juris Italici (8).
Il n'y a aucun rapport,
(1) Ciceron, Oratio pro Fonteio, 9, 19.
(2) « Nos vero justissimi homines, qui
transalpinas gentes oleam et vitem serere non sinimus, quo pluris sint
nostra oliveta nostrœque vineœ: quod cum facimus, prudenter facere
dicimur, juste non dicimur» Ciceron, De Republica, III, 9, 16.
(3) « Gallis omnibus et Hispanis ac
Britannis hunc permisit ut vites haberent, vinumque conficerent » Flavius
Vopiscus, Histoire de Probus, XVIII, 8. « Vineas Gallos et Pannonios
habere permisit » Eutrope, IX, 17. « Galliam Pannoniasque et Mœsarum
colles vinetis replevit » Aurel. Vict., Caesar.
(4) Strabon, liv. IV, p. 179.
(5) Pline, Histoire naturelle, liv. XIV, 126;
Columelle, liv. III, 2,16.
(6) La Gaule avait des vignes avant que
Probus eût levé l'interdiction, témoin la gratiarum actio constantinœ
augustœ tenue par Eumenius en 311, où on lit du pays des Eduens: « Ipsœ
denique vineae, quas mirantur ignari, ita vetustate senuerunt, ut culturam
jam pene non sentiant: radices enim vitium, quarum jam nescimus aetatem,
millies replicando congestae, altitudinem debitam scrobibus excludunt
... » Ces vignes, d'âge
immémorial, devaient avoir été plantées longtemps avant Probus (mort
en 282); car si elles ne l'avaient été que de son temps, elles
n'auraient été âgées que de 29 ans.
(7) Pline, op. cit., liv. XIV, 18 et 43.
(8) Dans le passage de Columelle déjà cité,
liv. III, 3, on lit: « Et adhuc tamen sic computavimus, quasi nullae sint
viviradices quae de pastinato eximantur, cum sola ea res (la vente des
sarments) omnem
—
73 —
d'ailleurs,
entre cette disposition ancienne et l'édit de Domitien qui, dans la
crainte que la viticulture ne fît tort à la production des céréales,
interdit la plantation de vignes nouvelles en Italie et ordonna la destruction
de la moitié de celles qui existaient dans les provinces (1). L'édit ne
fut jamais exécuté (2), car dès le milieu du IIe siècle, la vigne était
déjà florissante sur les bords de la Moselle (3); probablement, il
fallait, pour établir un nouveau vignoble, obtenir la permission de
l'empereur (4). Probus (276-282) rendit de la vigueur à la viticulture en
permettant à tous de planter des vignes et de fabriquer du vin (5). Au
IVe siècle, les vignobles de
Paris sont mentionnés et, à partir de cette époque, la vigne s'étendit
vers le Nord: au VIIIe siècle, les bords du Rhin étaient couverts de
vignobles et c'est probablement dans le même temps que la Belgique vit
les premiers essais de viti-
impensam
terreni pretio suo liberet, si modo non provincialis sed Italicus ager
est. »
(1) « ... ad summam quondam ubertatem vini, frumenti vero inopiam,
existimans nimio vinearum studio negligi arva, edixit : Nequis in Italia
novellaret; utque in provinciis vinea succiderentur, relicta, ubi
plurimum, dimidia parte; nec exsequi rem perseveravit.» Suétone,
Domitien, c. VII. Ed. Bremus, p. 685.
(2) Suétone en attribue l'inobservation à
un scrupule de l'empereur, mais Philostrate, qui mentionne l'édit jusqu'à
deux fois, en rapporte l'honneur à l'éloquence du sophiste Scopelianus,
qui avait reçu mandat des Accates d'obtenir que la mesure ne fût pas
mise en vigueur. Voir La vie privée des Romains, par J. Marquart,
traduction de V. Henry, Paris, Thorin, 1893, t. II, pp. 72-74; E.
Desjardins, Géographie historique et administrative de la Gaule
romaine, t.l, pp. 443-448; Th. Mommsen, Histoire romaine, traduction de
Cagnat et Tontain, t. IX, pp. 136-I39.
(3) Hettner, Zur Kultur von Germanien und Gallia belgica, dans Westdeutsche
Zeitschrift für Geschichte und Kunst, 1883, pp. 22-23.
(4) Cette autorisation spéciale de
l'empereur n'était nécessaire, sans doute, que dans la partie
septentrionale de la Gaule, la Lyonnaise, la Belgique et le Nord de
l'Aquitaine. Desjardins, Géographie de la Gaule romaine, t. l, p. 446.
(5) Flavius Vopiscus : Histoire de Probus, c,
15, dans Historia Augustœ scriptores sex, t. II, p. 222; voir page précédente,
note 3.
—
74 —
culture
sur son territoire: au IXe siècle, à Liége et à Huy (1); au Xe à
Namur, Tournai et Gand (2); au XIe à Waulsort, à Chokier, à Vivegnis et
à Berlingen; au XIIe à Louvain; depuis lors, jusque vers la fin du XVIe
siècle, la viticulture ne fit que prospérer et occuper un espace
toujours plus grand de notre pays.
Par qui la vigne fut-elle d'abord cultivée en Belgique et quels
en furent les premiers propagateurs? Il y a tout lieu de croire que ce
furent les moines qui avaient besoin, pour le Saint Sacrifice de la Messe,
de vin pur provenant de la vigne (3); le moyen le plus sûr d'en obtenir
qui ne fût pas frelaté, était de le produire par eux-mêmes; aussi
les premiers vignobles que nous rencontrons, sont-ils la propriété
d'abbayes (4). Si nous n'avions que ces preuves de la culture de la vigne,
nous ne pourrions pas en déduire que cette industrie
(1) Historia Andaginensis monasterii, apud
Martène et Durand, Amplissima collectio, t. IV, col. 921, et Pertz,
Monumenta Germaniœ Historica, SS., t. VIII, p. 571.
(2) Cf. le premier chapitre, pp. 20 et 24.
(3) La matière du sacrifice de la Messe est
celle-là même qu'employa Notre-Seigneur à la dernière cène, lorsqu'il
institua ce divin sacrifice:
«
ce que je viens de faire, dit-il à ses apôtres, hoc facite in meam
commemorationem »; or, les juifs ayant coutume de boire du vin
naturel, il n'est pas douteux que Jésus, lui aussi, en ait fait usage,
comme l'indiquent d'ailleurs ces paroles qu'il prononça immédiatement
après la consécration du calice: « dico autem vobis, non bibam
amodo de hoc genimine vitis, usque in diem illum cum illud bibam vobiscum
novum in regno Patris mei. » (Matth., XXVI, 29). La tradition catholique
est unanime sur ce point et peu de textes anciens se rencontrent où il
soit dit expressément qu'on doit se servir de vin naturel; nous citerons
les suivants: « ... nec amplius in sacrificiis offeratur, quam de
uvis et frumentis ... » Concilium Carthaginiense III, anno 397, c.
24 apud Labbe,
t.
II, col. 1170 E; « ... ut nullus in oblatione sacri calicis nisi quod ex
fructu vinea speratur et hoc aqua mixtum affere presumat ... »
Concilium Aurelianense IV, anno 541, can. 4, Labbe, t. V, c. 382 c;
« ... tertium est eucharistiae sacramentum, cujus materia est panis
triticeus et vinum de vite ... » Concilium Florentinum in decreto
Eugenii IV pro Armenis.
(4) Peut-être aussi cela tient-il à ce que
nous ne possédons guère pour ces époques reculées que des documents
concernant les établissements ecclésiastiques et monastiques.
—
75 —
ait
eu quelqu'importance, parce que dans ce cas, elle aurait été monopolisée
par une catégorie spéciale d'habitants qui avaient nécessairement
besoin de vin pur et cette culture n'aurait été d'aucun profit pour les
régnicoles. Il n'en était pas ainsi; la vigne fut cultivée aussi par
des particuliers qui en vendaient le produit et même par des seigneurs,
comme les ducs de Bourgogne, qui possédèrent les vignobles de Bruxelles,
Louvain, Aerschot, Namur et Mons. Ainsi que le démontre le tableau qui précède,
la viticulture eut une grande importance en Belgique, et cette industrie
fut pour les habitants une source de revenu de grande valeur.
La vigne fut surtout cultivée sur les bords de la Meuse, parce
qu'ils présentent, notamment entre Huy et Liége, des coteaux bien exposés;
d'ailleurs, c'est là qu'elle a le mieux subsisté, puisqu'aujourd'hui on
y rencontre encore quelques belles plantations de ceps de vignes. Nous étudierons
les uns après les autres les différents vignobles qui ont existé sur
les bords de ce fleuve, puis nous examinerons ceux qui se sont trouvés
dans les autres parties de notre pays.
La Meuse, depuis son entrée en Belgique (1) jusque Namur, coule du
Sud au Nord; les coteaux qui la bordent ont généralement une exposition
peu favorable à la propagation de la vigne. Aussi ne rencontrons-nous
guère de vignobles qu'aux coudes du fleuve et sur les versants
septentrionaux des vallées arrosées par les affluents. A Anseremme, au
confluent de la Lesse, il y avait des plantations dès les premières années
du XIIIe siècle. En 1203,
Hugues de Pierrepont, évêque de Liége, déclare que nul n'a le droit de
percevoir la dîme sur la vigne que l'abbaye de Saint-
(1) Nous mentionnerons en passant les vignes
qui existaient à Givet en 1303 et qui appartenaient au couvent de Hastière:
« trecens dune vingne seant deseur ledite ville de Givet. » Abbaye
de Hastière, charte originale, aux archives de l'Etat, à Namur.
—
76 —
Hubert
possède en cet endroit, ni sur les vignes qu'elle pourra y planter ou y
acquérir, preuve qu’à cette époque reculée, il en existait d'autres
(1). La culture s'étendit fort probablement et se perpétua jusque bien
près de nous: c'est ce qu'attestent plusieurs lieux dits dont les noms
sont encore employés à Anseremme (2). Nous trouvons aussi des vignobles
à Waulsort au XIe siècle (3)
et, près de Dinant, à Leffe, au XIIIe (4). Ils ne disparurent qu’au
commencement de ce siècle (5).
En face de Dinant, sur la rive gauche de la Meuse, il y eut
quelques vignobles, ce qui a fait dire à certains écrivains que
Bouvignes signifie bout des vignes! On en signale notamment dans les
communes de Profondeville (6) et de Wépion; en face, la vigne fut
cultivée dans les trieux de Dave et sur le territoire de la commune de
Jambes. Aux environs de Namur,
la
(1) Abbaye de Saint-Hubert, charte originale,
aux archives de l'Etat, à Arlon.
(2) Cadastre.
(3) Vers 1060, l'abbé de Waulsort, Lambert augmenta la culture des
vignes et planta de ceps les coteaux les mieux exposés des environs de
Waulsort; « ad excolendas vineas quas reperit super omnia Operam dedit et
cum his alias recentes construendo colere disposuit. » Chronicon
Walciodorense et L. Lahaye, Etude sur l'abbaye de Waulsort, dans le
Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liége, t. V,
p. 246.
(4) 1260. « Labbé de Leffe et ly couvent ast acquis ... une
vingne à Leffe joindant le stordoir et une vingne que ly abbaye hi at et
celle vingne desseurdite. » - 1270. Acquisition d'une rente sur «
une vingne qui fut en Saint Able joindant la vingne cieux de
Leffe. » Documents sur la propriété du lieu dit: Devant Bouvignes,
fol. 16 et suiv., aux archives de l'Etat, à Namur; Siderius, Dinant et
ses environs, p. 54.
(5) Non loin de Leffe, au commencement de ce siècle, fut planté
le magnifique clos Saint-Jacques; M. Henri, qui en était le propriétaire
et le fondateur, y dépensa de fortes sommes et malgré des soins
intelligents, récompensés d'abord par d'assez bonnes récoltes, il dut
abandonner cette culture. Joignaux, Culture de la vigne et fabrication
des vins, p. 7.
(6) A Profondeville, M. Lelièvre de Stoumont a établi, en 1842,
un vignoble , au moyen de plants provenant des bords du Rhin; la situation
étant presque la même que celle du coteau de Johannisberg, il espérait
bien réussir, mais au bout de quelques années, il dut abandonner le vi-
—
77 —
viticulture
prit une grande extension: nous en trouvons mention à Fooz, en 1018 (1)
et, à partir de cette époque, elle ne fit que s'y accroître; les
plantations portaient les noms de Folx, Vivier-Wairon, Haie à Folx, la
Plante, Bardeau et Buley (2). C'était là pour ainsi dire le centre de la
culture de la vigne dans le comté de Namur.
Dans la capitale de ce pays, la culture du raisin remonte au Xe
siècle: en 987, Notger, évêque de Liége, donna au monastère de
Gembloux, une vigne située à Namur (3); cette vigne était encore la
propriété de cette abbaye en 1555 (4).. Depuis cette donation de Notger,
les archives nous renseignent quantité de vignobles (5); dès le milieu
du XIIIe siècle, les comtes de Namur donnaient en accense diverses
parties de bois gisant en Marlagne pour y « faire vingne » ; les
unes sont situées sous Saint-Georges, les autres sous les Vieux Murs; il
est également fait mention à cette époque, de l'accense du «
stordoir de Saint-Martin en Buley » (6). La culture de la vigne
prit même une
gnoble;
il en reste à peine un hectare. Journal l'Eclaireur, numéro de mai 1842;
note manuscrite communiquée par M. Lacour, conservateur-adjoint des
archives de l'Etat, à Namur.
Je
dois des remerciements à M. Léon Lahaye, conservateur des archives de
l'Etat, à Namur, et à M. Lacour, conservateur-adjoint, dont l'obligeance
m'a été très précieuse au cours de mes recherches.
(1) Berlière, Documents inédits pour servir
à l'histoire ecclésiastique de Belgique, t. l, p. 10.
(2) Borgnet, Légendes namuroises, p. 33. Le coteau de Buley,
situé près du château de Namur, était de beaucoup le plus important.
(3) Gesta Abbatum Gemblacensium apud Pertz, Monumenta Germaniœ
Historica, SS., t. VIII, p. 534.
(4) « ... des remanans Jacquemard Malgaignant, sur une vingne en
Bulet à Namur, rente héritable appert par lettres ... V pat. VIII den.
» Abbaye de Gembloux, registre aux rentes, à Namur.
(5) Cf. les registres aux cens et rentes de l'hôpital Notre-Dame,
les comptes généraux du comté de Namur, les registres de la cour
Notre-Dame, etc., aux archives de l'Etat, à Namur.
(6) Chambre des Comptes, reg. 1002,
pp. 71 et 79, aux archives générales du Royaume, à Bruxelles.
—
78 —
telle
extension, que la dîme perçue par les chanoines de la collégiale
Notre-Dame leur rapportait d'ordinaire, à chacun, dix à douze pièces
de vin par année (1).
En Buley, les comtes de Namur avaient fait planter des vignes dès
le commencement du XIIIe siècle (2). En 1233, un ancien doyen de
Notre-Dame, du nom de Guillaume, reçoit en accense perpétuelle de Henri
et Marguerite, comte et comtesse de Namur, un vignoble que Baudoin
Golion tenait d'eux et qui était situé sous leur vignoble de Buley (3).
Un registre de 1265 mentionne également que le comte de Namur avait une
vigne en Buley et qu'il jouissait du produit de diverses autres vignes
situées sans doute dans le voisinage. C'étaient: la vigne mon segneur
Valor; la vigne Jehan Corbiel; la vigne dame Onedain de Fol; la vigne au
Pouestie que dame Clémence tient; kemune vigne que me sire Moyses tient;
Grigoire vigne que Jehan Corbiaus tient; la vigne ki fut segneur Renaut;
la vigne Jehan Jordain à le fontaine as pres; la vigne Renaut Poutriel.
Le comte percevait aussi un cens sur la vigne des enfants de dame Onedain
et avait la moitié du pressoir de dame Clémence de Gries, que celle-ci
devait faire marcher et réparer sans que le comte en éprouvât aucun
dommage (4). En1294, Philippe le Bel charge ses officiers de procéder à
l'estimation du comté de Namur, d'après laquelle on voit qu'à cette
époque, le comte a la moitié de certaines vignes en Buley, là où il ne
met rien, moitié évaluée à 8 livres tournois; une vigne au même
endroit qu'il fait travailler à ses frais et estimée, ceux-ci
décomptés, à 42 livres tournois par an; une rente de 20 sous tournois
sur deux
(1) Borgnet, Légendes namuroises, p. 34.
(2) Croonendael, Cronicque contenant l'estat ancien et moderne du
pays et conté de Namur, éd. de Limminghe, t. I, pp. 27-28.
(3) Borgnet, Cartulaire de Namur, charte n° 9, t. l, p. 23.
(4) Annales de la Société archéologique de Namur, t. XIV, pp.
320-321
—
79 —
«
vinelais » (vignobles) en Marlagne (1). En 1392, les vignobles du comte
furent donnés en accense pour un terme de cinq ans à Thibaul Stassinoir,
le vigneron (2) : parmi les conditions imposées au locataire, figurent
celles de faire tous les travaux nécessaires à la bonne culture des
vignes et de les bien clore; il pourra prendre les bois dont il aura
besoin dans les forêts du comte; celui-ci devra livrer chaque année six
stiers de sel pour saler le verjus, payer les ouvriers pour presser le
raisin, etc. Plus tard, les vignes de Buley, dont la contenance était de
huit bonniers ou environ, furent mises à ferme, tantôt pour un terme de
neuf ans, tantôt pour un terme de douze ans (3).
Nous énumérerons sommairement les conditions imposées aux
locataires; elles nous feront connaître le système de culture de la
vigne au milieu du XVe siècle (4). Au mois de novembre, ou plus tôt si
c'était possible, les échalas devaient être tirés hors de terre, les
liens ayant été coupés auparavant afin de ne pas gâter les ceps. Les
fosses des provins de l'année devaient alors être nettoyées et garnies
de fumier recouvert de terre. En décembre, janvier et jusqu'à la
mi-février, on devait s'occuper à faire des provins, si la saison le
(1) Borgnet, Cartulaire de Namur, charte n°
44, t. l, pp. 129-130.
(2) En 1356, les vignobles du comte étaient encore soignés à ses
frais: « … à Goffin du Stordoir, le vingnon mondit signeur, pour
ses waiges ... de soingner et faire soingner et waingnier les vingnes
mondit singneur en Bulley et ailleurs entour Namur ... 9 sols. »
Comptes du domaine de Namur de l'année 1356, cité par Borgnet,
Cartulaire de Namur, t. l, p. 23, note.
(3) « ... des vins venans des vignes de Buley, contenant
VIII bonniers ou environ, lesquelles, ensemble le tordoir et
appartenances, tiennent à ferme Jehan du Pont, Pierard Guiau et Jehan de
Montjoly, l'espace de IX ans ... ; par condicion qu'ils doivent toutes
fumer et encraissier celles vignes oudit terme, et chacun an en
ourvingnier demi bonnier et retenir ledit tordoir ... » Comptes du
domaine, 1430, fol. 39, archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(4) E. deI Marmol, Les vignobles de Buley dans les Annales de la
Société archéologique de Namur, t. XIV, pp. 319-328.
—
80 —
permettait.
A partir de cette époque, on devait tailler les vignes et faire les
provins qui n'auraient pu être faits pendant l'hiver. Le mois de mars
venu, il fallait fouiller la terre près des vignes « et ce fait, elles
seront boutées et eschepées jusqu’en may. » A partir du huit mai, on
devait biner pour la seconde fois avec une houe, et sitôt qu'on pouvait
reconnaître « le bon du mauvais », on devait avoir soin d'ébourgeonner
et de lier les plants. Après le huit juillet, il fallait les houer une
troisième fois, les délier, les redresser, les rogner et les effeuiller
jusque après la mi-août. Outre les provins ordinaires, le locataire
devait en faire deux cents par journal. Il devait fumer les vignes en
entier deux fois pendant son bail, et les provins chaque année. Il
jouissait du stordoir sous certaines réserves et avait le droit de
prendre les échalas dans la forêt de Marlagne. Aux fêtes de Pâques,
des ouvriers compétents devaient venir visiter l'ouvrage pour en faire
rapport au receveur général de Namur; le produit des vignes se
partageait alors par moitié: les princes de la maison de Bourgogne
avaient coutume de se réserver la moitié du vin récolté en Buley,
livrable à la cuve, mais ils devaient fournir les fûts nécessaires pour
contenir leur moitié. A cette époque, la part du souverain variait
approximativement de quinze à vingt-neuf queues, mais il y avait aussi de
mauvaises années: en 1447, les vignes furent gelées et des raisins
cueillis, on fit du verjus. Au XVIe siècle,
le vignoble de Buley s'appela le Terne-le-Comte (1).
A partir de la lin du XVIIe siècle, la viticulture, sur ces
coteaux environnant Namur, commence à diminuer : en 1670, Cornélis Bard
et Simon Saintrain
(1) « Des amendes provenantes du mestir des
vignerons travaillants au labeur des vignobles du Terne le Comte
appartenant à Sa Majesté pour l'année finie le 30 juin 1671; il n'en
est rien escheu pour amende pour avoir ledit labeur bien et duement
achevé comme par certificat de Simon Saintraint, maitre vigneron
sermenté …Néant. » Compte général du domaine, 1660-1661, archives
de l'Etat, à Namur.
—
81 —
demandent
au procureur général de reprendre à ferme un vignoble abandonné contre
les fortifications (1); en 1673, le 27 février, le gouverneur général
ordonna d'abattre les vignes qui étaient proches du château et d'aplanir
les monceaux que les vignerons y avaient
faits, parce que les ingénieurs du roi avaient trouvé que ces vignes
étaient préjudiciables à la défense de ce château (citadelle de
Namur) (2); en 1677, un locataire de vignobles abandonna sa culture (3).
Des signes évidents de décadence de la viticulture se montrent partout
(4) ; on la voit diminuer d'étendue et d'importance et les revenus
devenir de plus en plus minimes. En 1707, la recette des rentes dues au
souverain sur les vignobles de Buley était de trois cent
quatre-vingt-dix pots de vins; en 1742 et 1743, elle est encore de trois
cent quatre-vingt-onze pots, le pot évalué à 3 sols, mais en 1761, il
n'est plus question que d'une recette de cent pots. Ces recettes sont
encore mentionnées jusque vers la fin du XVIIIe siècle, en
(1) L. Lahaye et de Radiguès, Inventaire
analytique des pièces et dossiers contenus dans la correspondance du
Conseil provincial et du procureur général de Namur, p. 44·
(2) Chambre des Comptes, reg n° 3432, p. 239, aux archives
générales du Royaume, cité par E. del Marmol.
(3) L. Lahaye et de Radiguès, op. cit., p. 54.
(4) « ... de Gilson Colin Guaritte, lequel souloit rendre pour la
vigne de Saint-Lupsin en la Plante-lez-Namur, un muid, rien ne s'en
reçoit à raison que dez l'an 1578, icelle vigne est abandonnée quoique
le chairier précédent l'a passée au plus offrant de temps en temps,
ayant exhibé un acte de la cour du Feix au compte de 1636 par ou appert
icelle vigne pouvoir contenir deux bonniers joignant d'aval a la vignoble
dite mignotte, et icelle vigne ayant été exposée en ferme le 15 juillet
1683, est demeurée à S. M.
faute de hausseurs. Depuis ce compteur a reparé un morceau de vigne
proche de la muraille du Chateau à la Plante qu'il a cru être la
présente vigne et est demeurée à Nicolas Huskin pour le prix de 20 sols
par an pour un terme de 6 ans. »—« …de Jean Vivier pour la
vigne dite du Sart del Brouffe en la Plante de laquelle souloit rendre
deux muids quatre stiers. Icelle est abandonnée et saisie par le chairier
précédent, le 20 novembre 1636 ... et les héritages sont abandonnés
.. , » Compte de la recette de Namur, 1725-1726, aux archives de l'Etat,
à Namur.
—
82 —
s'amoindrissant
petit à petit; et sans doute, au commencement du XIXe siècle, les
vignes étaient presque toutes disparues, puisqu'alors il n'existait plus,
pour toute la province, que trois hectares de vignobles (1).
En face du château de Namur, sur la rive opposée de la Sambre, à
Herbatte, il y eut des vignobles (2) ; les bords de la Sambre virent
quelques plantations de vignes, notamment à Salzinnes-les-Moulins
(dépendance de Namur), à Golzinnes (3), à Malonne (4) et à
(1) Statistique du département de Sambre-et-Meuse,
an X.
(2) 1429. « de Frankart de Jodoingne et de Colin son frère qui
doient l'un por le bos et vingnes qu'ils ont a deseur de Herbatte et delle
coulture espiaulte ... 11 muis demi. » Chambre des comptes, comptes des
chairies ou recettes particulières du pays de Namur, 1429-1430, reg.
10,500, aux archives générales du Royaume, à Bruxelles. — 1583. «
… de maistre Gabriel de Plumecoen pour ses vignes deseur Herbatte ...
111 muids 4 stiers. » Compte de la recette de Namur, 1583-1584, aux
archives de l'Etat, à Namur. - 1583. « ... demi bonnier de vigne au
deseur du rieu de Herbatte. » Ibidem.
(3) 1356. « Item recheu par le cerier dou remanans Pieret de
Wierde pour le cens de se vingne four les murs de la ville de Golzinne,
par an, x obolz vj
deniers. » Comptes du domaine de l'an 1356, fol. 111, aux archives
de l'Etat, à Namur. — 1429. « ... de Jehan Stevennot pour le vingne
qui fut Johan dou Chaisne dont on solloit rendre avaine x
stiers, racensée audit Johan Stevennot pour ung stiete de vj ans
en argent xxxiiij h. » Chambre des comptes, Recettes particulières
au pays de Namur, Golzinnes, aux archives générales du Royaume, à
Bruxelles. - 1571. « Et quand de la vigne qui fut Jehan du Chesne, la
place ou elle souloit estre est vague et en ruyne il y a grand
temps ; pour ce icy Néant.» Compte de la recette de Fleurus,
Golzinne et Walcourt, 1571-1572, aux archives de l'Etat, il Namur. -
1607. « Et quand de la vigne qui fut Jehan du Chesne gisant hors des murs
dudit Gollezinnes dont on soulloit rendre xxx heaulmes, la place ou
soulloit estre ladite vigne est en ruyne et il y a grand temps; neantmoins
le receveur l'at passé au plus offrant, et est demeurée à L. L. Altezes
pour un patar par an: pour ce icy comme aux comptes précédents ...
Néant. » Comptes du domaine, 1607-1608, aux archives de l'Etat, à
Namur.
(4) « …Memoire qu'avons une lettre dattée de l'an 1339 faisante
mention que feu : Michel de la Fontaine at voulu disposer de la place
qu'a presens appelons la Vigne, ayant desseing d'y planter une vingne.
Pourquoy la commune se mest en opposition clamante droict de pasturaige
et en fut venu à ung accord tel que parmy reconnaissant ladite commune de
demi muid d'espeaute rente annuelle, il en disposeroit pour luy seul à
l'exclusion d'icelle commune. A quel temps mourut
—
83 —
Moustier-sur-Sambre;
de même dans l'Entre-Sambre et Meuse, à Castillon, à Clermont, à
Floreffe (1), à Biesme, etc.
Après avoir reçu à gauche la Sambre, la Meuse se dirige vers
l'Est et présente ainsi des coteaux bien exposés au soleil du Midi; de
Namur à Bas-Oha, la vigne ne fut guère cultivée, il y eut cependant des
vignobles à Marche-les-Dames, à Seilles et à Andenne (2).
A partir de Bas-Oha, la vigne couvrait autrefois toute la rive
gauche de la Meuse jusqu'en aval de Liège; nous passerons en revue ces
différents coteaux (3).
ledit
abbé et son desseing rompu; la commune remuant la même difficulté
qu'appaisat messire Godefroid de Fenal fait abbé (1394 à 1403) faisant
la reconnaissance de dessus qu'il effectuat sur tous les biens du
monastère." - 1625, 30 juin. L'abbé de Malonne met en arrentement
« une maison et héritage nommé la Vigne ... » Abbaye de Malonne,
Registre aux titres, n° 4203, fol. 62 v°; aux archives de l'Etat, à
Namur.
(1) L'abbaye de Floreffe avait à Floreffe,
au lieu dit Robersart, un vignoble. Quand l'abbé Gilles Henin abdiqua
(1516), les religieux lui donnèrent divers avantages: il devait recevoir
entr'autres, chaque année, dix pièces du meilleur vin de Robersart.
Barbier, Histoire de Floreffe,
t.
1, p. 258.
En
1787, l'abbaye de Floreffe possédait, près du monastère, un vignoble
d'un bonnier et demi et septante et une verges d’étendue. Barbier,
Histoire de l'abbaye de Floreffe, t. II, p. 361. Dans les dépendances de
l'abbaye, le vieux pressoir existe encore.
(2) Abbaye du Grand Pré, Cartulaire, t. 1, p. 118, cf. le tableau
du premier chapitre et la carte.
(3) Les documents que nous avons recueillis dans les archives des
cours de justice situées sur les bords de la Meuse sont innombrables; on
ne peut guère parcourir les registres de ces cours sans rencontrer, à
peu près à chaque page, des actes mentionnant des vignobles. Nous serons
obligé d'être aussi bref que possible pour ne pas rendre cet exposé
trop énumératif; ces vignobles étant presque tous la propriété de
particuliers ne sont cités que lorsqu'il y avait vente, transport,
location, etc.; rarement les actes nous donnent des renseignements,
l'état de la culture et il nous est impossible d'en faire un historique,
tout au plus peut-on avec beaucoup de peine, les retrouver mentionnés
dans les registres postérieurs, la contenance, les joignants et les
aboutissants ayant souvent changé; nous ne ferons que les mentionner,
renvoyant à notre premier chapitre pour l'indication des lieux dits où
la vigne a été cultivée.
—
84 —
Dès le XIVe siècle, et fort probablement déjà plus tôt, la
vigne était cultivée à Ben-Ahin (1); les actes de la cour de justice de
Beaufort mentionnent quantité de vignes (2) et des pressoirs à vin; ces
vignobles ont continué à exister (3) et aujourd'hui ils s'étendent
encore de la gare de Huy (Sud) à l'église Saint- Léonard, des deux
côtés de la route. Un peu en amont, mais sur la rive gauche, se
trouvaient les vignobles de Javaz qui produisaient le meilleur vin de la
contrée; en 1688, ces vignes avaient une étendue de deux bonniers et
demi, divisés en cinq parts; elles produisaient à cette époque, quinze
aimes et demi de vin; en 1689, dix-huit aimes et trente-sept pots;
l'année suivante, huit aimes et en 1691, huit aimes et cent cinquante-six
pots, dont le seigneur avait la moitié pour sa part (4). Actuellement,
en cet endroit, il y a cinq hectares de vignes plantées au delà de la
gare de Bas-Oha, le long du chemin de fer du Nord-Belge, sur une longueur
de deux kilomètres.
Plus en aval, nous rencontrons les coteaux de Statte, qui portent
actuellement les noms de Bonne-Vallée, Plume-Coq et Erbonne, puis au
delà de la courbe que forme la Meuse devant la ville de Huy, les
Beaux-Rosiers, les Charlets et la côte des Malades. Comme nous l'avons
dit, la viticulture date dans ces endroits du IXe siècle; en 1251, Henri,
élu de Liége, donna en rendage perpétuel à la maison des lépreux de
Huy, un vignoble, moyennant une redevance annuelle
(1) 1357,
10 avril, report devant la cour de Beaufort de « le
chinquieme part delle vingne ... séante deseur le chasteal
d'Ahins » Cour de Beaufort, acte sur parchemin.
(2) 1472, 2 août, reconnaissance d'une rente de « 4 stiers sur
une maison ... stordeur a vins ... situés empres delle église d'Ahins et
encore une aultre vingne, cortil et jardin, contenante ung bonnier et
demy. » Cour de Beaufort, acte sur parchemin.
(3) « Diexième compte des exposés faits par Lambert de Was si
que recepveur du seigneur
comte d’Arberg dans la recepte d'Ahin, fin du
XVIIe siècle. » Cour de Beaufort, pièces sur papier.
(4) Pièce intitulée: Les Vignobles de Javaz
—
85 —
de
vingt-cinq aimes du vin croissant en ladite vigne (1); l'importance de la
rente prouve suffisamment que le vignoble dont il s'agit était d'assez
grande étendue. Dans son Histoire de Huy, Mélart nous dit qu'au XIIIe
siècle, les environs de Huy étaient couverts de vignobles et que sous
l'évêque Jean d'Eps (vers 1289), « il se fit une telle
mortalité » en cette ville, que les maisons étaient désertes et
délaissées par les habitants; il ne restait pas assez de gens pour faire
la cueillette et la vendange des vignobles qui vinrent si tôt à
maturité qu'à la Saint-Barthélemy, on buvait du vin nouveau avec une
très copieuse vinée (2). Au XVIIe siècle
encore, les environs de la ville étaient tout couverts de vignes qui
faisaient le principal revenu des bourgeois de Huy, de telle manière que
leur vie et leur fortune dépendaient de l'abondance et du rapport de
ces vignobles (3). En 1812, il n'en est plus ainsi, car, parlant des
plantations de ceps de vignes de Huy, un document de cette époque dit:
« La culture des vignobles de cette commune est ingrate; elle dédommage
si peu les vignerons, que ceux-ci forment la classe la plus laborieuse et
en même temps la plus malheureuse des cultivateurs. Rarement, on peut
dire jamais, une récolte complète est le prix de leurs sueurs et cela se
comprend quand on considère que les montagnes seules sont plantées de
vignobles, que tous les ans, pour ainsi dire, les intempéries les
désolent (4) ».
Depuis
le XVIIe siècle, la viticulture est allée en diminuant; aujourd'hui,
il existe encore des vignobles de l'ancienne église de Statte vers Huy en
longeant la
(1) 1251, 28 avril: « ... vineam nostram
juxta leprosos sitam ... contulimus sub tali forma quod ipsi viginti
quoque amas de vino in dicta vinea proveniente perpetuo solvent annuatim
... » Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de l'église
Saint-Lambert, t. II, p. 10.
(2) Mélart, Histoire de Huy, p. 162. Il est peu probable qu'on ait
jamais pu vendanger si tôt (16-18 août) en Belgique.
(3) Ibidem, p. 10.
(4) Dubois, Huy sous la
république et l'empire, p. 181.
—
86 —
chaussée
de Statte, puis l'ancienne chaussée jusqu'à la route de Waremme et des
deux côtés de cette route jusqu'au thier des Malades, enfin au Rô,
près du cimetière de Huy.
En aval de Huy, commencent les vignobles d'Ampsin, d'Amay et
d'Ombret; dès le XIVe siècle, nous trouvons des vignes en ces communes
et même dans la dernière un pressoir (1). Cette culture a subsisté
jusqu'à nos jours, mais ces coteaux ne produisent que ce qu'on appelle
en terme de vigneron, les ordinaires et les petits vins; ils s'étendent
de l'église d'Ampsin, jusqu'à l'arrêt du tram à Flône.
Quittons un instant la Meuse pour nous engager en Hesbaye: là
aussi nous trouverons des vignobles à Pousset, Bovenistier, Braives,
Fallais. Ce dernier existait déjà en 1470 et était situé sur une
petite côte derrière l'église (2). Dans les différents comptes du
XVe et du XVIe siècle de la seigneurie de Fallais, il est fait mention à
diverses reprises de ce vignoble (3). Il contenait en 1562, six journaux
(4) et le vin qui y croissait était vendu « poet à poet» par le
tavernier du château (5). En 1516, le vigneron qui devait soigner le
vignoble ne s'acquitta pas de son travail avec tout le soin nécessaire,
et à la demande du seigneur, les
gouverneurs
et valet du métier des vignerons de Huy vinrent visiter la vigne et
condamnèrent le vigneron à 2 florins d'amende (6). Lorsque la seigneurie
de Fallais
(1) Cartulaire de Flâne, publié dans les Analectes
pour servir à l'histoire ecclésiastique de Belgique, t. XXIV, p. 427 et
454.
(2) E. Poswick, Le comte de Fallais, p. 140; Bulletin de l'Institut
archéologique liégeois, t. XIX; Registre aux cens et rentes de Fallais,
1470, archives de l'Etat, à Liège.
(3) Comptes de la seigneurie de Fallais, aux archives de l'Etat, à
Liége.
(4) « Item, ont lesdits seigneurs au dit lieu ung vignoble
gissant derrier l'eglise illecq, ... contenant environ VI
journaulx. » Cour féodale de Brabant, reg. 31, fol. 222, cité par
E. Poswick, op. cit., p. 183.
(5) Comptes de la seigneurie de Fallais, 1515.
(6) « Item rechupt en amende le jeudi XI jor de jullet, terme de
che
—
87 —
fut
sequestrée en 1582 par le gouvernement, le vignoble fut mis en location
pour trois ans: Henry le vigneron en devint locataire, moyennant une
redevance d'une demi aime de vin, contenant quarante pots, valant 4 livres
10 sous (1) ; un siècle plus tard, le vignoble n'existait plus, du
moins, il n'est plus renseigné dans les comptes de la seigneurie (2). Non
loin de Fallais, à Fumal, entre le château et la Méhaigne, s'étendait
à la fin du XVIe siècle, un
beau vignoble de plus de douze verges d'étendue; il n'existait pas encore
en 1583 (3), semble-t-il, mais, trois années plus tard, en 1586, il
était constitué (4); peu de temps après, nous le trouvons entouré
d'une muraille dont certaines parties existent encore aujourd'hui et,
au-dessus du vignoble, était bâti un pressoir à vin (5). Vignobles et
pressoir ont disparu depuis le commencement de ce siècle.
Si nous revenons vers la Meuse et si nous allons dans le Condroz,
nous rencontrerons quelques vignobles, notamment à Marchin (1605), à
Hamois (1220), à Flostoy, à Verlée, à Ohey (6).
« present
compte a Hellot le vingnon por et a cause que ledit Hellot navoit point
fait ne laboreyt le vingne de nostre singneur comme y devoit, laquelle
vingne a esteit visiteit adit jours par les governeurs et varlet
sermenteis du mestier des vingnons de Huy a la requeste de messire Charles
pour et en nom de mondit seigneur, lesqueis ont jugiet et condampneit
ledit Hellot a touz despens desdis hommes visitateur et pour lamende de
mondit seigneur que appert a registre des esquevins de la court de
Fallais, por quoy ichi ... ij florins. » Ibidem, 1516.
(1) Cour des comptes, reg. 19,200, fol. 17,
aux archives du Royaume.
(2) Comptes de la seigneurie de Fallais, 1682 et 1686
(3) Registre des rentes appartenantes au vesty et curé de Fumale,
1583, au presbytère de Fumal.
(4) 1586, 19 juillet: « Commemoration de Henry de Fumale et
damoisel Jehenne son espeuze pour lequele le curé at xij setiers de
spelte contrepanné sur la vingne de Jehan de Fumale que soloit estre la
maison et porprise de sir Pier Chairion, jadis curé de Fumale. »
Calendrier de 1586, au presbytère de Fumal.
(5) Vue du château de Fumal faite au XVIIe siècle, archives de M.
le baron du Fontbaré, au château de Fumal.
(6) Voir le tableau de
la première partie de ce travail et la carte ci-devant.
—
88 —
Les coteaux de la rive gauche de la Meuse, de Flône, la Mallieue,
Engis, les Awirs, Chokier et les deux Flémalle (1) ont été couverts de
vignes appartenant en grande partie soit à l'abbaye de Flône, soit à
celle du Val-Saint-Lambert, qui dès le XIVe siècle en possédait aussi
à Ramet (rive droite) sur le versant septentrional de la vallée qui
conduit vers Neuville-enCondroz (2). A Chokier, la vigne date au moins
du XIe siècle, car en 1086, Henri de Verdun échange au nom de l'abbaye
de Saint-Jacques, un bois qu'elle possédait près de Flémalle, contre
une terre située à Chokier, couverte de taillis et propre à la culture
de la vigne (3). En 1346, les habitants d'Yvoz protestent contre l'abbé
du Val-Saint-Lambert qui avait donné, pour en faire vigne, des bois et
des terres sur lesquels ils avaient droit de paturage (4). A la fin du XVe
siècle, la viticulture commençait déjà à péricliter dans ces
endroits, car en 1492, la cour de Flémalle, faisant la visite d'un
vignoble, déclarait que celui-ci était en fort mauvais état et que
depuis près de sept ans, on ne l'avait plus guère soigné (5); l'année
suivante, on vit des vignobles disparaître (6); cependant, quelques-uns,
les mieux exposés, subsistèrent jusqu'au commencement de ce siècle.
Jemeppe, Mons et
Hollogne-aux-Pierres virent
(1) Registres aux Œuvres, cours de justice d'Amay,
des Awirs, de Chokier et des deux Flémalle; voir le premier chapitre.
(2) Abbaye du Val-Saint-Lambert, Stock, registre n° 134, revenus
des vignes de l'abbaye; Stock, 1196-1700, fol. 94 v°,
(3) 1086: « …erat enim de prepositura Sancti Petri eorum
possessioni nomine Calcharie terra quedam plena his que raspalia vulgus
vocat; hec vineis apta videbatur. .. » Abbaye de Saint-Jacques, charte
originale.
(4) 1346 : « ... ke li abbeit avoit doneit terres et bois a
aucunes gens pour enz faire vingnes, jardins et autres profits ... »
Abbaye du Val-Saint-Lambert, charte n° 528.
(5) Cour de Flémalle-Haute, Œuvres, 1492-1501.
(6) 1492,15 mai: « ... une pieche de terre qui ja fut vingne
gissant en Hayon ... » Cour de Flémalle-Haute, Œuvres, 1492-1501,
fol. I; cf., Cour de Flémalle-Grande, Œuvres, 1487-1505, fol. 46 v°.
—
89 —
aussi
des vignobles croître sur leur territoire; dès le XIVe siècle, la vigne
en occupait une grande étendue et il en fut de même à Tilleur où, en
1361, « madame Daffey » à elle seule, possédait un bonnier et quinze
journaux et demi de vignes (1). L'abbaye de Saint-Laurent avait là des
propriétés vinicoles et, en 1395, les habitants de Tilleur empêchèrent
les envoyés de l'abbaye de transporter les tonneaux de vin à la Meuse
pour les charger sur des barques (2). Le vignoble de Morealster, situé
près de celui de la « chivre doir », était considérable :
il contenait trois bonniers (3). Les plantations de Tilleur ont existé
jusqu'à nos jours, mais en diminuant peu à peu d'importance; ce qui en
reste est connu sous le nom de coteau de Heid.
Les vignobles se continuaient vers Liége par ceux de Sclessin
(dépendance d'Ougrée) (4) ; à la fin du XIe
siècle existait déjà là un vignoble qui appartenait aux
chanoines de la collégiale Saint-Denis: Folmar, abbé de Stavelot, les
exempta, en 1104, du service qu'ils lui devaient de ce chef (5). C'était
à Sclessin que se trouvait le vignoble de la « chieffz dor » ou
« chivre doir » qui jouissait d'une certaine réputation par la qualité
de son cru; il était la propriété du prince-évêque de Liége. En
1561, le peintre Lombard était concierge de « Monseigneur le
Prince, de la maison, pourpris et vignobles de chieffz d'or »; en
1584, ce vignoble fut loué à Toussaint des Vignes pour neuf ans,
moyennant une redevance de 60 florins brabançons, plus la moitié de la
récolte éventuelle; de plus, Son Altesse pouvait acheter l'autre moitié
au prix courant et à dire d'expert; la cueillette du raisin ne pouvait se
faire
(1) Cour de Tilleur, Œuvres, 1361-1515, fol.
1-3. Voir ci-devant, p. 33.
(2) Abbaye de Saint-Laurent, Cartulaire, lib. I, fol. 175, au
Séminaire épiscopal de Liége.
(3) Collégiale Saint-Martin, chartes nos 496 et 528.
(4) Cour d'Ougnée et Sclessin, Œuvres.
(5) Martène et Durand, Amplissima collectio, t. II. p. 81.
—
90 —
qu'après
avoir averti la Cour des comptes qui avait le droit de déléguer
quelqu'un pour y assister (1). Les vignobles de Sclessin ont continué
d'exister à travers les siècles (2) et de nos jours, ils sont connus
sous le nom de Tschiff d'or et de Bordeau, mais sans avoir ni l'étendue,
ni l'importance d'autrefois. Il y avait aussi des vignes à l'endroit
appelé aujourd'hui Bourgogne, sous la rue de ce nom, mais elles ont
complètement disparu (3); non loin de là, l'abbaye du Val-Benoît
possédait au XIVe siècle, un vignoble situé près de la vigne dite de
Beaumont (4).
La Meuse, que nous avons suivie jusqu'ici, forme un coude autour de
la montagne de Cointe, puis arrose la ville de Liége; mais avant de nous
occuper des vignobles qui couvraient les collines de la rive gauche,
passons le fleuve et l'Ourthe pour faire rapide connaissance avec les
coteaux de Grivegnée.
La montagne de Robermont, sur laquelle est assise la Chartreuse,
présente, vers le Sud, une pente qui aujourd'hui est couverte de terres
labourées, de prairies et d'habitations; là s'étendaient, au XIVe et
surtout au XVe siècle, des vignobles couvrant tout le coteau et allant
vers le Sud-Est jusqu'au-dessus de Chênée. La collégiale Saint-Denis y
possédait des vignes dès 1322 (5); à la fin du XVe siècle, les
vignobles commencèrent à diminuer (6), cependant le XVIe siècle en
vit
(1) Bulletin des Commissions royales d'art et
d'archéologie, 1892, p. 386.
(2) Voy. Registres aux œuvres de la cour de Justice d'Ougnée et
Sclessin, dont le dernier (1757-1796) mentionne encore quantité de
vignobles et des pressoirs à vin, et le premier chapitre, p. 30.
(3) Gobert, Les rues de Liége, sub verbo Bourgogne.
(4) Abbaye du Val-Benoît, Stock, 2e partie, fol. 34 v°.
(5) Collégiale Saint-Denis, Spécification des biens, reg. n°
3219, fol. 40.
(6) 1495, 15 octobre: « ... une pieche de terre qui solloit estre
vingne gissant entre ses hayes en lieu condist le Kad, entre Chaynée et
Grivengnée ... » Cour de Jupille, Œuvres, 1492-1498, fol. 158 v°; cf.
les registres suivants.
—
91 —
encore
(1) et ce ne fut qu'au XVIIe siècle que la culture de la vigne fut
complètement délaissée en cet endroit, dont l'exposition, d'ailleurs,
était peu favorable.
Reprenons la rive gauche où nous l'avons laissée: nous trouvons
d'abord les vignes de Fragnée, mentionnées dès 1397 (2); elles furent
peu importantes et disparurent bientôt. Non loin de là, se trouvaient
les vignobles du Laveu et de Saint-Gilles, près desquels existaient des
pressoirs à vin, notamment celui de l'abbaye de Saint-Gilles (3);
viennent ensuite les vignobles de Saint-Laurent, qui existaient déjà
au commencement du XIe siècle et qui furent agrandis en 1036 par
l'abbé Etienne (4); il y avait même des vignes en 1335 sous
Saint-Martin, à la Sauvenière (5). Ces vignobles s'agrandirent
considérablement et au XVe siècle, tout le coteau était couvert de
plantations de ceps de vignes (6); celles de Saint-Laurent subsistèrent
les dernières et il est encore, sous l'ancienne abbaye, un endroit qui,
de nos jours, s'appelle la vigne (7).
Derrière le Mont-Saint-Martin, se trouve la vallée de la Légia,
dont le versant septentrional, pendant longtemps inhabité, fut couvert de
vignobles, notam-
(1) « Un journal et 1/2 de vigne et 7 verges
petites joindant desoulz le vigne Weri de Chainée ... ; ... une vigne qui
tient Striennelet. .. ; …une vigne qui tient Woutoul. .. ; … une vigne
qui tient Motthelen de Corbesier de Pont. .. ; une vigne qui joint à
Herbier de Preit ... » (Fin du XVIe siècle). Lefort, Manuscrits
généalogiques, 2e partie, t. VI, p.65, voir le premier chapitre, pp. 11
et 17.
(2) Collégiale Saint-Martin, charte originale n° 316.
(3) Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XII, p.
321.
(4) « ... dominus abbas Stephanus ... vineas plantavit, novalia
excoluit ... » Rupert, Chronique de Saint-Laurent, apud Pertz,
Monumenta Germaniœ Historica, t. VIII, p. 274-275.
(5) « ... domus ipsius magistri Franconis sita in Sabuleto subtus
vineam
ipsius, ante domum quondam Henrici Boduart, murus, terra, vinea et
quidquid acquisivit et aedificavit in domo in qua moratur et vinea supra
et infra sit hereditas dicte ecclesie Sancti Martini ... »
Collégiale Saint-Martin, charte originale n° 202.
(6) Rapport des visites de vignes, passim.
(7) Cadastre; voir le premier chapitre, pp. 26 et 27.
—
92 —
ment
à Hocheportce montagne Sainte-Walburge, Volière et Pierreuse. Dans cette
partie de la cité, la vigne date au moins du XIIIe siècle (1) et au XVe,
on y voyait mûrir de beaux raisins en grande quantité: la montagne
était un vaste vignoble; mais à la fin du XVIe siècle,
l'agrandissement de la ville de ce côté fit détruire ces vignes qui
se prolongeaient auparavant sur le coteau que couronne la Citadelle,
c'est-à-dire au-dessus de la rue Hors-Château actuelle.
A la fin du XIe siècle, cette montagne était déjà plantée de
vignes; en effet, en 1078, Henri de Verdun apprenant que la collégiale
Saint-Barthélemy manquait de vin alors qu'il en avait de trop, donna à
cette église les dîmes des vignobles situés entre la route qui monte à
Sainte-Walburge et l'endroit appelé Hoyoulx, à Herstal (2). Là aussi,
se trouvait le vignoble du chapitre Saint-Lambert; en 1185, ce chapitre
eut des difficultés avec les fermiers cultivant les vignes dont il était
propriétaire et qui se divisaient en deux espèces: les unes situées
sur la montagne et que les colons devaient cultiver sans rien toucher des
revenus, les autres s'étendant dans la vallée et dont le produit
appartenait aux colons; ceux-ci, par esprit de lucre, soignaient
spécialement
ces
dernières et laissaient péricliter les premières
(1) 1235: Daris, Notices sur les églises du
diocèse de Liége, t. VI, p. 185; 1239: Collégiale Saint-Martin, charte
originale n° 43.
(2) 1078: « … cum vero ecclesiam illam (Sti Bartholomei) solam
vino carere intellexissem, et ego plurimum abundarem, obtento consensu
clericorum et laicorum, dedi decimas vinearum a via que ascendit ad
sanctam Walburgem usque prope HoyoIum, quas ego ... collegi et circa
Rodulfi fossam quam etiam tradidi ecclesie ut in ea fierent
vinee. Quedam cortilia monti contigua, ablatis oleribus, feci
vineis conseri et fratribus decimas dari ... » Collégiale
Saint-Barthélemy, Cartulaire, au Séminaire épiscopal de Liége; Daris,
Notices, t. VI p. 183.
Il est encore fait mention de cette dîme en 1790; les vignerons de
Vivegnis et de Morinval refusèrent de la payer aux collecteurs du
chapitre Saint-Barthélemy; malgré leur bon droit, ces derniers furent
expulsés des vignobles à coups de bâtons. Collégiale
Saint-Barthélemy, Stock, 1788-1794, fol. 30 v°.
—
93 —
à
tel point que les chanoines ne recevaient presque pas de vin, mais
beaucoup de choux; de là, discussion, puis finalement accord par lequel
il fut décidé que la récolte des vignobles serait partagée par moitié
entre les propriétaires et les cultivateurs (1); près de ces vignes se
trouvait le pressoir du chapitre loué à Gerberge. Aux XIVe et XVe
siècles, ce n'étaient, sous la Citadelle, que vignobles appartenant à
différentes corporations religieuses et à des particuliers (2). Ces
plantations ont existé sous tout l'ancien régime; à la fin du XVIIIe
siècle, il y en avait encore (3) et les derniers vestiges n'en ont
disparu que depuis une quarantaine d'années.
Plus loin, mais touchant aux vignobles de Hors-Château, s'étend
le coteau de Vivegnis; c'est là, pour ainsi dire, le berceau de la
viticulture au pays de Liége : dès 830, nous y trouvons des vignes, et
depuis lors,
on
n'a cessé d'y cueillir du raisin. L'abbaye de Saint-Hubert (830) (4), le
chapitre Saint - Lambert (1182)
(5),
l'abbaye de Gembloux (1213) (6), celle de Saint-
(1) Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
l'église Saint-Lambert, t. I, p. 104. Nous donnons en appendice (n° 1)
un relevé des vignes de cette église fait en 1353 et les conditions dans
lesquelles devaient se faire la vendange et la fabrication du vin.
(2) Voy. Cathédrale Saint-Lambert, chartes nos 801 et 813;
Collégiale Saint-Denis, reg. n° 2568; Collégiale Saint-Martin,
chartes nos 420 et 787 ; Collégiale Saint-Pierre, Registre aux cens et
rentes, XVe siècle; Collégiale Saint-Barthélemy, Registre aux cens et
rentes; Echevins de Liége, Registres aux œuvres; Rapports des visites de
vignes.
(3) Gobert, Les rues de Liége, sub verbo Hors-Château.
(4) « ... et vineam unam cum manso ad se pertinenti in territorio
Leodiensi nuncupato Vingitis, cum omnibus appenditiis suis … »
Chronique de Saint-Hubert, apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica,
t. VIII, p. 571.
(5) Bormans et Schoolmeesters, op. cit., t. 1, p. 99; Cathédrale
Saint-Lambert, charte originale n° 346; 1227: « conditiones inter
capitulum leodiense et Catherinam de Cambiis de vineis quas tenet ab
ecclesia tam in Leodio quam in suburbiis »
(6) « ... et vineam apud Viniacum... » , Miraeus et Foppens,
Opera diplomatica, t. IV, p. 32.
—
94 —
Jacques
(1271) (1), la collégiale Saint-Barthélemy (1310) (2), possédaient sur
ce coteau quelques vignobles; le reste était la propriété de bourgeois
de Liége, membres du
bon
métier des vignerons. Les vignes de Vivegnis étaient
(1)
1271, 1er décembre: « ... noveritis universis quod ... recognoverint
dicti abbas et conventus (Sancti Jacobi) se dedisse dicto Radulpho, dictus
vero Radulphus se recipisse ab eisdem abbate et conventu ad firmam jure
hereditario ... vineas dictorum abbatis et conventus existentes in
territoriis de Vineto et de Morealval que vulgariter et communiter vinee
sancti Leonardi dicuntur, jacentes in tribus peciis, quarum una sita est
in montibus Vineti in opposito ruelle que tendit versus sanctum Leonardum,
alie autem due in Valle Morelli (Morinval) ... » Abbaye Saint-Jacques,
charte originale.
(2)
1310, 20 juillet. Arnold de Blankenheim, grand prévôt de Saint-Lambert
et le chapitre de Saint-Barthélemy, pour terminer leurs contestations
touchant leurs dîmes sur les vignobles de Liége du côté de Vivegnis,
font une transaction. Le prévôt cède tous ses droits au chapitre
moyennant une rente annuelle de 10 aimes de vin, mais il se réserve la
dîme des terrains situés: « inter Mosam et calciatam publicam
egredientem de porta civitatis.» Les vignobles dont le prévôt cède
la dîme sont: « a lapide magno, posito inter vineas Wilhelmi dicti
Surelet ex una parte et Balduini de Leone ex alia, qui locus distat a
parte superiori versus montem a quadam arbore dicta vulgo Greier undecim
pedibus vel circiter, quae arbor stat a parte inferiori dicti loci versus
Mosam usque ad Pirum exeuntem in vinea Henrici de Roluez et a dicto Piro
usque ad bonnan sitam in vinea quae dicitur de Gemblaco et a dicta bonna
usque ad aliam bonnam sitam in vineis dictis dele Liegeteit, quae bonna
sita in vineis dictis de le Liegeteit tendit et respicit ad lineam usque
ad vineam Rodulphi dicti Surlet. Quae quidem omnes vineae a parte versus
Mosam censentur vineae vallium. Item percipiemus fructus decimae vinearum
quae fuerunt domine Coste dictae Parette et suorum heredum quae sitae
sunt inter vineas de Cornilhule ex una parte et vineam sancti Jacobi ex
alia, continentes circiter tria jornalia et in monte existentes; item
vinearum de prato usque extra clausuram Hugonis dicti le Bichonheit utpote
de vallibus ipsarum vinearum monte dicti Hugonis continentium tria
jornalia vel circiter cum hoc incluso; item de loco dicto Pixhamolin usque
ad vineam dominae Vetule dictae Vielhette tam in montibus quam vallibus
adjunctis vineis de Cornilhon et de sancto Jacobo continenti tria jornalia
vel circiter; item de vinea domine Vetule praedictae usque ad vineam
domini Wilhelmi de Cossen militis; item de vinea ejusdem domini Wilhelmi
usque ad locum qui dicitur Rochefort et de eodem loco de Rochefort usque
ad muros Leodiensis civitatis in quibus locis extimatae sunt tres curtes
ibidem sitae ad xxx solidos turonenses. » Collégiale
Saint-Barthélemy, Cartulaire, fol. 126, au Séminaire épiscopal de
Liége; Daris, Notices, t. VI, p.189.
—
95 —
les
meilleures de la région; ce n'est que de nos jours que la culture en a
été abandonnée et que ce terrain a été transformé en jardins
légumiers et en fraisières; la carte de l'Etat-Major belge y mentionne
encore un vignoble (1877) et le cadastre appelle cet endroit les vignes de
Vivegnis.
Après avoir traversé une petite vallée, qui porte actuellement
le nom de Fond des Tawes, nous rencontrons une autre colline qui fut
aussi couverte de vignobles dès le commencement du XIIIe siècle:
c'étaient ceux de Tawe, Morinval, Jolivet et Bernalmont; la vigne y
était encore cultivée il y a peu d'années et cette partie est connue
sous le nom de vignes des Bayards (1).
A partir de cet endroit, la Meuse dirige son cours vers le Nord, ce
qui amène une diminution dans le nombre des coteaux bien exposés et par
conséquent, nous y trouverons moins de vignobles; les principaux étaient
ceux de Vivegnis (village) (2), d'Oupeye et de Lixhe, ce dernier datant de
1016 (3).
En face, sur la rive droite, il y eut aussi quelques plantations de
vignes: ainsi à Jupille, dès le XIVe siècle (4), aux endroits connus
sous les noms de : aux vignes et Vignoul et près de Cornillon (5) ; ces
vignobles ne disparurent qu'au XVIIe siècle. Plus au Nord, à Wandre et
à Cheratte, la vigne fut cultivée
(1) Voy. le tableau ci-devant, sub verbis
Liége (Nord), Herstal et Vottem, pp. 19, 26 et 36.
(2) Collégiale Saint-Denis, reg. n°3219; Abbaye du
Val-Saint-Lambert, charte n° 970; Collégiale Saint-Pierre, registre
n° 16, XVe siècle; Abbaye de Marche-les-Dames, charte originale, 1438,
aux archives de l'Etat, à Namur; voir le premier chapitre. pp. 31 et 35.
(3) « ... vineas quas juxta Nivellam habetis ... ,) Abbaye de
Saint-Jacques, charte originale, 1016.
(4) Abbaye du Val-Benoît, Stock, t. I, fol. 140; Cour féodale de
Liége, reg. 39, fol. 76; voir le premier chapitre, p. 23.
(5) Liber Chartarum majoris Ecclesiae Leodiensis, fol. 265;
Rapports des visites de vignes, passim.
—
96 —
dès
le XVe siècle (1), mais à la fin du XVIIe, on n'y rencontre plus que
quelques vignobles sans importance.
Les plus anciens actes concernant les vignobles d'Argenteau datent
aussi du XVe siècle (2). Le relief fait le 26 août 1531 par Jacques
d'Argenteau, de sa terre d'Argenteau, renseigne qu'au pied de la
forteresse existait une maison à laquelle tenaient environ trois
journaux de vignes et que le seigneur touchait la dîme d'environ neuf
bonniers de vignobles (3). L'acte d'achat du château d'Argenteau renferme
la même mention: de l'autre côté du château, il y a une ferme
contenant environ trois journaux de vignobles, le seigneur a la dîme de
neuf bonniers de vignes situés entre Cheratte et Argenteau, sur la
montagne et il profite des droits de pressoir ou « stourdage » des
raisins, etc. (4). En 1570, deux habitants de Hermalle obtinrent du
seigneur d'Argenteau la permission de cultiver chacun un journal de
terre jusqu'alors inculte, pour y planter des ceps de vigne (5). Un compte
de la seigneurie d'Argenteau de 1684, le seul qui soit conservé aux
archives de l'Etat à Liége, nous indique clairement qu'à cette époque
la vigne était en décadence en cet endroit: le vignoble d'Argenteau mis
en location, ne trouva cette année-là aucun acquéreur (6) et le comp-
(1) Registres aux œuvres de la cour de justice de
Cheratte; le premier (1440-1522) renferme quantité d'actes concernant
les vignobles du ressort de cette cour; voir le premier chapitre, p. 12.
(2) Registres aux œuvres de la cour de Hermalle-sous-Argenteau;
voir le premier chapitre, pp. 9 et 18.
(3) « .. , il piet de la fortresse y at une maison de cense à
laqueile tient environ trois journalz de vingne d'un costé ... Item la
disme de nuef bonniers de vingnoble ou environ ... » Archives de la
famille d'Argenteau, au château d'Argenteau.
(4) Publications de la Société historique et archéologique dans
le duché de Limbourg, t. III, p. 392, en note.
(5) Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Œuvres et rols, 1569-1572,
fol. 175 et 175 v°.
(6) En 1636 il avait
été loué pour six ans au prix de 110 florins de Brabant. Cour de
Hermalle-sous-Argenteau, Rols, 1634-1638.
—
97 —
table
le fit travailler à ses frais; il y dépensa 170 florins, 10 patars et 12
deniers de Brabant et il n'en retira que sept aimes de vin estimées au
prix de 140 florins de même monnaie. Dix verges de vignobles louées à
Jean Lhoest d'Oupeye avaient été abandonnées par celui-ci; le compteur
les remit en bon état et dépensa, sans en retirer aucun profit, une
somme de 30 florins et 2 patards de Brabant; en 1699, douze verges de
vignes, situées en « Werixhas », furent mises en location:
personne ne se présenta pour les obtenir (1); en 1714, le vignoble
d'Argenteau ne trouva pas preneur (2), et en 1726, le seigneur donna 40
florins de Brabant à un vigneron pour que celui-ci cultivât ses vignes
(3). Le seigneur possédait aussi un pressoir à vin qu'il affermait, en
1684, moyennant une redevance annuelle de 265 florins; cent ans plus tard,
la location de ce pressoir ne rapportait plus que 124 florins et, en
1787, 121 florins (4); la comparaison de ces chiffres indique clairement
une diminution considérable de la viticulture qui, de nos jours,
n'existe plus guère dans ces endroits.
A Visé, la culture de la vigne fut aussi en honneur et elle eut
quelqu'importance, puisque dans cette ville existait autrefois un métier
des vignerons. Déjà au XIVe siècle, si pas auparavant, des plantations
existaient sur les coteaux de Souvré, Malconvat et Hurbize; on y
récoltait le vin blanc et rouge. Un des plus grands vignobles sur les
hauteurs de Malconvat appartenait au chapitre de Saint-Hadelin et
portait le nom de vignes des seigneurs de Visé. Les chanoines le louaient
pour un terme indéterminé et percevaient de
(1) Cour de Hermalle-sous-Argenteau, Rols,
l698-1700, reg. n° 32, f. 23,
(2) Ibidem, Œuvres, 1708-1715 fol. 293.
(3) Ibidem, Œuvres, 1720-1728, fol. 365.
(4) Cour de Hermalle-sous-Argenteau, carton n°3376, pièces
détachées, liasses. En 1763, une ordonnance du seigneur défendit de
commencer la vendange avant le jour fixé. Ibidem, Œuvres.
—
98 —
ce
chef, un certain nombre de tonneaux de vin. Ces vignobles ne durèrent
guère: à la fin du XVIe siècle, ils n'existaient plus (1).
Au XIVe siècle, le seigneur de Dalhem possédait, près de son
château, une vigne qui rapportait en 1393, vingt aimes de vin, vendues
chacune 2 florins de Hollande; le vigneron qui soignait le vignoble
recevait pour son salaire 60 marcs et 2 sous par an, et au moment de la
vendange, il était aidé par huit ouvriers qui touchaient 10 marcs, 8
sous (2). En 1505, il existait près de cette vigne, un autre vignoble
appartenant aux pauvres de Dalhem et contenant un demi bonnier environ
(3). Actuellement un nom seul, celui de prés de vignes, rappelle que la
vigne y a été cultivée. La culture de la vigne prospéra encore plus
(1) Ceyssens, La paroisse de Visé, dans le
Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liége, t. VI,
pp. 21, 198 et 208.
(2) « Des prouffiz de la vingne de monsingneur a Dalem de laquelle
on at cueilli cest an xx aumes de vin qui ont esté vendu chascune aume
pour ij florins de Hollande fait xl florins et valent a iij m. iiij s. la
pièce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . cxxiii
m. iiij s.
A maistre Thomas le vingneron pour faire la vingne de Dolheim de tous
ouvraiges et de toutes les saisons a icelle appartenans except la
vandange, tout en tasche pour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . iiixxj m. ij s.
Item pour essaraz de bois pour ficher en ladite vingne pour icelle loier
et mettre a point . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
xii m. vj s.
Item pour le salaire de viij ouvriers qui vandangeoient la vingne de Dalem
et aiderent a faire le vin ainsi quil appartient, chacun ouvroet iiij
jours pour ce pour un chacun pour jour iiij s. monnoie d'Aix montent les
iiij journees dessusdictes . .
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . x marcs viij s. »
Compte de Jehan Sack de Wyck; Chambre des comptes, reg. n° 5725, aux
archives du Royaume, à Bruxelles.
(3) 1505, aux plaids generalz après Pasques; mise en location des
biens appartenant aux pauvres de Dalhem: «...certaines deulx pièces de
veignes appellet les veignes qui solloient partenir Jehan Cattrey gisantes
et scituees en lieu condist sur le thier alle bouverye contenantes
ensemblez demy bonnier pou plus, pou moingz ou environ, gisant en deulx
pièces joindant l'une desdits pièces d'amont vers Mortroulz aulx veignes
les représentants et ayans cause de damoisau Warnier de Withem, daval
alle veigne appellé le veigne du seigneur, item l'autre pièce
joindant... » Cour de Dalhem, Œuvres, 1514-1533, fol. 13 v°.
—
99 —
au
Nord, à Fauquemont, à Maestricht, à Gronsfeldt, à Geul, etc. (1).
Ce ne fut pas seulement sur les bords de la Meuse proprement dits
que la vigne fut cultivée, mais aussi dans la vallée du Geer, à Glons
et à Boirs; sur le plateau de Herve, à Battice; sur les bords de
l'Ourthe, à Esneux, Comblain-au-Pont et Hamoir (2).
Si nous remontons cette dernière rivière, nous arrivons dans la
province de Luxembourg; ici la viticulture ne fit jamais de progrès et
on peut même se demander si, au XIVe et au XVe siècles, les siècles
d'or de la culture de la vigne en Belgique, celle-ci a existé dans cette
partie de la Belgique. L'abbaye de Saint-Hubert ne possédait pas dans
les environs du monastère, la moindre parcelle de vignoble (3) et comme
il lui fallait du vin, elle reçut en donation des vignes sur les bords de
la Meuse (4). Les régions centrale et septentrionale de cette province
jouissant d'un climat assez rigoureux à cause de l'élévation du sol, ne
doivent pas avoir vu la vigne cultivée en plein champ; la partie
méridionale, mieux placée que les précédentes, vit quelques
plantations de vignes: dans quelques communes, nous trouvons des lieux
dits dont le nom l'atteste, mais quelle fut l'importance de cette culture
? nous ne saurions le dire, et il est même fort probable que ces
dénominations sont assez récentes. Au commencement de ce siècle, des
plantations ont été faites à Rochefort, Laroche, Saint-Léger,
Mussy-la- Ville,
(1) Publications de la Société historique et
archéologique dans le duché de Limbourg, t. III, pp. 385 et suivantes.
(2) Voir le premier chapitre, pp. 10, 11, 13, 14, 17 et 18.
(3) 1510, 24 juin. Le pape Jules II approuve la confrérie de
Saint-Hubert instituée pour fournir à l'abbaye les moyens d'entretenir
son personnel et celui de l'hôpital:
« ... et quod loco adeo sterili ac arido, ubi neque triticum,
neque vina crescunt, consistit ... » Abbaye de Saint-Hubert, charte
Originale, aux archives de l'Etat, à Arlon.
(4) Chronicon Andaginense, apud Pertz, Monumenta Germanioe Historica,
t. VIII, p. 571.
—
100 —
Virton,
Meix -le-Tige, etc., mais elles n'ont guère réussi (1).
N'ayant point trouvé dans le Luxembourg belge une culture de la
vigne ayant quelque importance, revenons vers la Meuse et après l'avoir
traversée, entrons dans le Limbourg; quelle différence avec l'Ardenne,
mais aussi, que c'est peu encore à côté des vignobles des bords de la
Meuse.
Les plus anciens témoignages de la culture de la vigne dans le
Limbourg belge, remontent le premier, à l'année 1079: parmi les
donations d'Ermengarde à l'église Saint-Lambert de Liège, figure un
bonnier de vigne à Berlingen (2); le second, à l'année 1229 :
Libert, abbé de Saint-Trond, remet à titre héréditaire à
Guillaume de Berloo une terre dite le vignoble (3).
Il
est fort probable qu'au XIIe siècle la vigne n'était guère cultivée
dans le Limbourg belge; en effet, l'ab-
(1) En 1832, M. Schreder, de Mussy, aidé
d'un jardinier messien, choisit, dans ses propriétés, deux parcelles
bien exposées, dont l'une située au lieu dit : « trou de Longwy »
fut plantée de raisin noir et gris hârif, et l'autre, située au lieu
dit : « la Perchalle », de raisin blanc. Les commencements furent
assez heureux, mais au bout de quelques années la culture dut être
abandonnée; cet insuccès fut attribué au manque de soins en temps utile
et à la qualité du cépage qui ne mûrissait plus.
A
Laroche, en amont du pont, l'Ourthe baigne une côte exposée au Midi et
toute couverte de vignobles, de vergers, de potagers semés ça et là de
délicieux cottages. Magasin pittoresque,1852, p. 129, Description de
Laroche, renseignements reproduits par Le Larochois du 17 juin 1894, avec
cette ajoute: « un ancien nous dit avoir encore bu, il y a quelques
années, du vin de Laroche », En 1858, M. Joigneaux, agronome
français, visita un vignoble créé à Laroche. Dans son rapport au
ministre de l'intérieur, il constate la bonne qualité du vin de Laroche,
égal, dit-il, sinon supérieur, à beaucoup de vins communs récoltés en
France. Journal d'agriculture pratique, La feuille du cultivateur, année
1859-1860, p. 685.
(2) « ... in Berlenges et in Jalmin sunt IIII mansi indominicati
et bonuarium I vine ... » Bormans et Schoolmeesters, Cartulaire de
l'église Saint-Lambert de Liége, t. I, p. 38.
(3) « ... Guillelmo de Bierlo bonuarium terre et dimidium quod
vocatur vinea, contulimus hereditarie possidendum ... » Piot,
Cartulaire de Saint-Trond, t. I, p. 190.
—
101 —
baye
de Saint-Trond faisait venir son vin du Testerbant (bords du Rhin) par
Cologne, et le chroniqueur de cette abbaye nous apprend qu'en 1106, lors
des dissensions entre l'évêque Otbert et le comte de Limbourg, il s'en
fallut de peu que les moines ne perdissent leurs vignobles situés sur le
Rhin et la Moselle, et il ajoute notre monastère aurait alors
complètement manqué et de vin et de poissons (1). A Saint-Trond, en
dehors de la porte de Staplen, existait une vigne appartenant à
l'échevin Arnold Probus; elle fut détruite en 1302 par les Liégeois
(2). A Looz, toute la colline située au Sud de l'église et du
Borchgracht était un vignoble; vers 1340, Henri de Guygoven, qui en
était propriétaire, le donna à l'autel ou bénéfice des Trois-Rois
(3). Ce vignoble ne doit pas avoir été le seul, car il y avait à Looz
des commerçants qui vendaient le vin croissant sur leurs terres et ils ne
pouvaient le vendre qu'au prix fixé par le Chapitre (4). Le 14 février
1457 fut célébré en l'église Notre-Dame de Tongres, le mariage de
Renier van Hulsberg dit Scaloen de Vieux Fauquemont avec Mathilde
d'Edelbampt, dame de Herten. Parmi les propriétés que l'épousée
apportait en dot à son mari, se trouvent un vignoble rapportant de
vingt à quarante aimes de vin par année et des pressoirs. situés à
Herten près de Looz (5). Les
(1) « ... et vinum et pisces ulterius
abbatia nostra non possideret. » Gesta abbatum Trudonensium, liv.VI, ch.
18. in fine et 19, apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, SS., t. X,
p. 261.
(2) « Deinde procedentes extra portam stapulensem, vineam ejusdem
Arnoldi Probi destruxerunt. » Gesta abbatum Trudonensium, liv. III,
ch 3. apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, SS., t. X, p, .410.
(3) « Mansionem et curtem suas cum suis appenditiis sitas in dicto
Lossensi oppido juxta Montem et similiter vineam suam ... , prout sitae
sunt retro montem predictum. » Daris,
Notices, t. VI, p. 128.
(4) Règlement d'octroi donné en 1553 : « den lantwijn op des
poerters erff gewassen sal betaelen ter accisen II gulden. » Daris,
Loco cit.
(5) « … Item den
wijngaert tot Herten metten wijnperssen ende metten duijfhuijse baldende
twee en twintich roeden, derwellighe plicht somwillen des jaers te hebben
dertig, somwilen veertich amen
—
102 —
environs
de Tongres étaient assez riches en plantations de vignes: nous trouvons
en 1468, un petit vignoble situé près de la Cruyspoort, aujourd'hui la
porte de Saint-Trond (1); un autre (1469) situé sur le Betuwebosch, non
loin de Tongres (2); le même siècle vit une plantation de ceps de vignes
appartenant aux Réguliers de Tongres, entourée elle-même d'autres
vignobles (3). Entre les communes de Heers et de Horpmael se trouve un
champ en pente qui est encore appelé aujourd'hui: « Wyngaard »; selon
toute probabilité, c'est de ce vignoble qu'il est fait mention dans le
testament de Godegaaf de Rivière, seigneur de Heers, en date du 8 mars
1502 (4), par lequel il laisse à son fils la seigneurie de Heers avec ses
prairies, bois, vignobles, etc. A Heers, existait un vignoble qui était
la propriété du seigneur; le domestique préposé à la garde de ce
vignoble s'appelait « wyngardenier » et le champ porte encore
aujourd'hui le nom de : « wyngaerdsberg, » entre Follogne
(Veulen) et Mettecoven (5). A Niel lez-Saint-Trond, existait en 1569, un
vignoble appartenant au seigneur de la localité (6); à Horpmael, il y
avait un
off
mee, off somwilen twintich off min naer jaers beganc ... » Publications
de la Société historique et archéologique dans le duché de Limbourg,
. III, p. 389.
(1) « Een huys ende hoff of te wijngart buijten derselver porten
(de Cruyspoort) gelegen” Ibidem, t. III, p. 390.
(2)
1468, 28 dag in Hoymaent: « … eijnen wijngaert gelegen opten
Betuwebosch, niet verre van de voers. Stadt van Tongeren. » Ibidem, t.
III, p. 390.
(3) 1484: «… twee panden wijgarts ... bij den wijngaert der
heeren regulieren, ende twee anderen panden wijngart, aIder naast bij den
wijngart van Beten ... » Ibidem, t. III, p. 390.
(4) « Item die vorscreven testateur laet ende maickt Ryckolt van
der Rivieren, sijnen enigen soen, die heerlicheden van Heere, van Horpmael
... met allen toebehoirten, mit huijsen ... boschen, wijngarden, paenhuijs
... » Ibidem, t. III, p. 391.
(5) Daris, Notices, t. VI, p. 128. Ce vignoble est-il le même que
celui cité plus haut ? Nous
ne le pensons pas, d'après les situations données par Daris et Habets,
car Horpmael, Heers, Follogne et Wettecoven se trouvent presque sur la
même ligne.
(6) Kempeneers, De oude vrijheid Montenaken, t. I, p. 434 et 437.
—
103 —
vignoble
de dix-huit verges d'étendue, grevé d'une rente de 20 esterlins, mais
dès 1636, la culture de la vigne y était abandonnée (1).
Ce sont là les seuls textes importants que nous ayons pu
rencontrer touchant la viticulture dans cette partie de la Belgique; assez
florissante aux XIVe et XVe siècles, cette culture était complètement
disparue à la fin du XVIIe. Aujourd'hui, elle n'y a aucune importance,
du moins en plein champ (2), car il est peu de maisons qui n'aient une
vigne en espalier.
Après avoir étudié les vignobles des bords de la Meuse et des
provinces de Luxembourg et de Limbourg, passons en Brabant où, bien que
nous avançons vers le Nord, nous trouverons encore des vignobles en
assez grande quantité.
Nous ne reprendrons pas ici l'étude de la viticulture dans chacune
des communes renseignées dans le tableau qui forme le premier chapitre du
présent travail; la plupart des vignobles de ces localités n'ont pas
été de fort grande importance et le manque de documents à leur sujet
nous oblige à les laisser de côté dans cet exposé; les renseignements
donnés par le tableau qui précède sont amplement suffisants,
croyons-nous, pour donner une idée de l'extension de culture de la vigne
en Brabant (3). Presque tous ces vignobles ne
(1) Rente de vingt esterlins « ad et super
XVIII virgatas terrae quae olim fuerunt una vinea, modo vero seminatur,
jacentes prope Tulentomme, infra Melgerstraet, anno 1636. » Daris,
Notices sur les églises du diocèse de Liége, t. VI, p. 128.
(2) 1866: un vignoble à Hechtel, planté depuis deux ans, et celui
des Trappistes, à Achel.
(3) Au cours de l'impression de ce travail, nous avons retrouvé un
texte signalant la culture de la vigne à Diest : en 1401, le 8 juillet,
Thomas, seigneur de Diest, accorde à cette ville, pour un terme de huit
ans, le pouvoir de lever des droits d'accises sur certaines denrées; nous
y remarquons les passages suivants : tous les habitants et tous les
prêtres et clercs qui ont des vignobles dans la ville ou le pays de Diest
payeront six gros d'accise par aime; si des prêtres ou des clercs
débitent ces vins en ville en détail, ils payeront douze gros : si les
vins proviennent de
—
104 —
nous
sont connus que par des lieux dits qui, pour la plupart, datent du XlVe au
XVle siècle; à partir de cette époque, la viticulture diminue et finit
par disparaître presque complètement au commencement du XVIIIe
siècle.
Nous nous occuperons surtout ici des vignobles de Louvain et des
environs qui étaient les plus importants de la contrée. Le premier
document historique qui fait mention de la vigne dans ces parages, est un
acte de Godefroid III le Barbu (1144-1190) qui donne la partie d'un bois
qui se trouve près de Pellenberg en échange d'une pièce de terre,
située près des vignobles de Louvain, et qu'il fit planter de ceps de
vignes (1). Nous voyons donc
dès le XIIe siècle la vigne cultivée à Louvain; cette culture va aller
en augmentant, preuve évidente qu'elle est profitable aux habitants. Au
milieu du siècle suivant, les plantations de vignes continuent : c'est
ainsi qu'en 1264, Arnoul, seigneur de Rotselaer donne à
l'abbaye du Parc un vignoble, récemment établi, de la contenance
d'un demi bonnier, situé près de la colline appelée vulgairement
Roidebergh, à Rotselaer, près de Louvain (2). Cette abbaye de
Parc-les-Dames possédait déjà une rente d'une aime de vin sur des
vignobles situés à Wesemael, rente qui lui fut donnée en 1254, par
Arnould, seigneur de ce lieu, pour la célébration du
vignobles
situés hors du pays de Diest, ceux qui les consomment dans la ville
payeront huit gros, et les prêtres ou clercs qui les débitent, seize
gros; tous ceux qui reçoivent des redevances en vin, soit en fermage ou
autrement, payeront l'accise sur le pied susdit. Bulletins de la
Commission royale d' histoire, 4e série, t. III, p. 257.
(1) « ... Partem autem silve que est juxta Pellenberge dedit
dominus Godefridus dux, in commutatione pro terra que adjacet vinee, in
Lovanio. in qua jussit fieri vineam. » Piot, Histoire de Louvain, t.
I, p. 74; Van Even, Louvain Monumental, p. 106.
(2) « ... dimidium bonuarium terre, paulo plus vel minus,
jacentis prope montem qui vulgo dicitur Roidebergh, nuper cum vinea
plantate, monasterio ... contulimus ... » Vaderlansch Museum, t. l,
p. 436.
—
105 —
Saint
Sacrifice de la Messe (1). Peu après, en 1291, nous trouvons un vignoble
à Vlierbeeck, village qui touche aux murs de la ville de Louvain (2). Au
commencement du XIVe siècle, un acte des archives de l'ancien
chapitre de Saint-Pierre à Louvain, mentionne les vignobles que les
Templiers possédaient avant leur suppression, tant dans les environs de
Louvain qu'autour de leur couvent, situé entre Tongres et Maestricht
(3). Dès 1312, les ducs de Brabant possédaient aux portes de l'ancienne
capitale de leur duché, un vignoble appelé « vinea ducis » ou
« 's Hertogen wyngaert» (4); au commencement du XVe siècle, il
portait le nom de « mi vrouwe wyngaert (5). »
Pendant le XIVe siècle, la viticulture continua à se propager
dans les environs de Louvain : l'abbaye de Villers possédait une rente de
dix-sept charretées de vin sur des vignobles situés le long du Rhin;
mais trouvant sans doute que ces vignes étaient trop éloignées de leur
abbaye et d'autre part, voyant la viticulture si prospère près de chez
eux, les religieux vendirent, vers 1315, leurs vignobles du Rhin pour en
acheter à Louvain (6).
(1) « …significamus quod nos abbatisse et
conventui de Parco ... pro celebrando divino sacrificio missarum que fient
per singulos dies ... amam unam de vinea nostra juxta Wesenmala annuatim
in elemosinam perpetuam contulimus ... » Charte originale, aux archives
du Royaume, à Bruxelles; Messager des sciences et des arts, t. XI, p.
412.
(2) « ... census quos habebat ad domum et curtem quam
Johannes, dictus Wachter tenens est, prout apud Flyderbeke super vinarium
sita consistit ... » Messager des sciences et des arts, t. XI, p. 392.
(3) « ... Irst werf eijschen si de tiende van al den goed eest in
bemden, in lande ochte in wijngarde, hoe ende waer gheleghen es, ende hoe
dat ghenoemt es, omme Loevene ... »Messager des sciences et des arts, t.
XI, p. 400.
(4) Ibidem, t. XI, p. 392.
(5) Chambre des comptes, reg. n° 3787 et 3788, Comptes du domaine
de Louvain, aux archives générales du Royaume, à Bruxelles; Voir
Documents, n° II.
(6) « Non est negligenter pretereundum quod eo tempore quo
abbatizaverunt venerabiles patres nostri dominus Karolus et dominus
Conrardus, date sunt nobis supra. Rhenum 17 carate vini et 10 salmones
—
106 —
Cette
nouvelle propriété, qui ne tarda pas à s'agrandir, était située dans
la rue actuelle de l'Ecluse où ce monastère possédait un vignoble
dès 1306 (1).
Pour le XIVe siècle, nous possédons encore quelques documents
intéressant la viticulture à Louvain : Arnould de Dormal fit relief par
devant la cour féodale du Brabant d'un journal et quarante verges de
vignes et de prés situés dans cette ville (2); les échevins de Louvain
décidèrent que les vignobles situés au Roesselberg appartenant en
partie à des habitants de Herent et de Oosterhem, seront dorénavant
considérés comme faisant partie de la banlieue de Louvain et comme tels
soumis aux impôts et les vins y croissant soumis aux assises de la cité
(3) ; enfin un acte du 1er février 1387 concernant un vignoble situé à
Berthem, près de Louvain (4).
deliberandi
singulis annis in domo nostra in Colonia. Sed hiis omnibus venditis,
empte sunt vinee nostre in Lovanio, de quibus debebat domus duas geltas
vini omni die distribuendas, unam pro monachis infirmis, aliam pro
conversis infirmantibus ... Insuper vinum quod datur in festis in quibus
habetur sermo in capitulo, acquisivit frater Gilbertus de Iska, olim
pincerna domini ducis, de elemosinis sibi datis; et vinum quod habemus in
munitionibus, acquisierunt... » Chronica Villariensis monasterii,
apud Pertz, Monumenta Germaniœ Historica, SS., t. XXV, p. 213.
(I)
1306: « Die van Vileer horen huse bi der Nuwerbruggen ende horre Persen
mettien dat daer toc behoert. » Cleijn
charterboek, fol. 9 v°, aux archives de Louvain. - 1519: « Onder de
borch, aen den wijngaert des abats van Villeer, achter den sluijsmolen.»
Livre censal de Louvain, aux archives de Louvain; Van Even,
Louvain monumental, p. 100, note 6. C’est probablement le même vignoble
que celui signalé dans la Chronique de Villers, sous la date de 1315.
(2) Galesloot, Le livre des feudataires de Jean III, p. 9.
(3) « Wij ... scepenen te Loven, doen cent ende kenlec alle lieden dat
comen sijn voer ons ... alle van Herent en van Oesterhem, mids stote ende
tebatte die gheweest heeft tusscen die stat van Loven, in deen side, ende
de lieden van Herent ende van Oesterhem, die wijngarde aen den Roesenberch
liggende hebben, in dander side, alse van der assizen die de vorscrevene
stat eijsscende was van den winen die hen aen de Roesenberch west, gelijc
die vorscrevene stat van haren porteren aldair heeft ... » Vaderlandsch
Museum, t. III, p. 28.
(4) Ibidem.
—
107 —
Au commencement du XVe siècle, la viticulture est à son apogée
à Louvain (1); l'examen des comptes du domaine des ducs de Brabant à
cette époque, le prouve suffisamment. Le vignoble du duc était assez
considérable : il avait une étendue de quinze journaux; son entretien
coûtait, en 1403, 1278 livres et 17 sous et son rapport était de
septante aimes et dix geltes et demi de vin (2), plus le « vin de
miracle » qui était distribué gratuitement aux malades et qui
provenait d'un vignoble spécial appelé « ziecken
wyngaert. » Le duc possédait, en outre, plusieurs vignobles (3)
plantés sur le penchant des collines appelées Roesselbergen, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur de la porte de Malines, et qui étaient
affermés pour une redevance annuelle de quarante-trois aimes trois
quarts et quinze pots et demi de vin; ils occupaient une surface de douze
bonniers, quatre journaux et cent vingt-neuf verges de terre (4).
(1) Les remparts de la ville furent concédés en
1432 à Henri Colve, qui les avait convertis en vignobles. Van Even,
Louvain monumental, p.41.
(2) Voy. Documents, n° II, un extrait des comptes du domaine
mentionnant les dépenses et les recettes du vignoble de la duchesse de
Brabant, à Louvain.
(3) Les ducs de Brabant possédèrent encore à Aerschot, Bruxelles
et Saint-Josse-ten-Noode des vignobles qui n'eurent point l'importance de
ceux de Louvain. Voy. Messager des sciences et des arts, t. I, pp.
290-291; t. VI, p. 437; t. XI, p. 397; Henne et
Wauters, Histoire de Bruxelles, t. III, p. 602; Van Bemmel, Histoire de
Saint-Josse-ten-Noode et de Scharbeek, pp. 46 et
48-50; Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, t. III, pp. 32-33. En
1258, l'abbaye d'Averbode fit l'acquisition d'un vignoble à Testelt; en
1312, il y avait sept vignobles dans ce village et la commanderie de
Becquevoort y fit établir un pressoir en 1363; en 1501, il y avait autour
de l'abbaye trois mille trois cent trente-trois (!?) verges de vignobles
qui furent détruits à la fin du XVIe siècle par les guerres de
religion; ils furent replantés en 1604, puis détruits en 1661 à la
suite d'une clause secrète du traité des Pyrénées 17 novembre 1659.
Nous n'avons pu vérifier ces renseignements donnés par Joignaux, Culture
de la vigne et fabrication des vins en Belgique, pp. 16-17; ils sont,
croyons-nous, sujets à caution.
(4) Le vignoble du duc rapportait en 1406, 70 aimes de vin; en
1407, 56 aimes; en 1408, 16 aimes; en 1409, 94 1/2 aimes et 8 pots;
le vignoble dit « ziecken wijngaard » rapportait en
moyenne de six à
—
108 —
Un demi siècle plus tard, la dépense qu'exigeait la culture de ce
vignoble n'était nullement en rapport avec le produit que le duc en
retirait; aussi, dans un mémoire adressé par la Chambre des comptes en
1451 au duc Philippe-le-Bon (1), fait-on remarquer, que pour entretenir et
faire labourer le vignoble du duc, il faut débourser environ 280 livres,
somme supérieure à la valeur de la récolte; en conséquence, il serait
de l'intérêt du seigneur de mettre ses vignobles en location et d'en
retirer ainsi quelqu'argent au lieu d'un vin qui ne peut servir qu'aux
gens de son hôtel (2). Le duc ne donna pas suite alors à cette
proposition. En 1452, la Chambre des comptes revint encore sur ce sujet;
dans un mémoire concernant les moyens qui pourraient augmenter les
revenus du prince, elle dit : Monseigneur le duc a en sa ville de
Louvain près du château, un vignoble mesurant environ trois bonniers
et demi dont l'entretien, le gage des hommes de garde, du cuvelier et des
vignerons coûtent environ par année 240 livres, dépense qui excède
assez bien la valeur des vins qui y sont récoltés, et comme il appert
des comptes du domaine, que ces vins sont en petite quantité et sont
donnés par le duc à ses gens et à ses serviteurs, il en retire bien peu
de profits; en raison de ces considérations, la Chambre prie son prince
de mettre le vignoble de Louvain en location pour une rente perpétuelle
en argent, émettant l'avis qu'ainsi le duc en retirerait une assez bonne
somme et serait en même temps déchargé de toute dépense. Un autre
mémoire de la même Chambre des comptes est plus concluant, car il donne
des
sept
aimes de vin; ce vin, dit vin de miracle, avait la propriété,
paraît-il, de guérir les malades atteints de flux de sang; c'est
pourquoi le prince, quoique supportant tous les frais d'entretien, en
faisait distribuer le produit aux malades.
(1) Chambres des comptes, registres noirs, t. VIII, fol. 72 v°,
aux archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(2) Gachard. Inventaire des archives de la Belgique, t. I, p. 204.
—
109 —
Chiffres
: les vignes de Louvain coûtent à Monseigneur 240 livres de 40 gros et
il n'en retire que 26 ridders, d'où il semble qu'on doive les mettre en
location. En marge de ce mémoire, une note dit que la Chambre devra
mettre le vignoble du duc à ferme sous certaines conditions (1).
Cependant, ce ne fut que cinq ans plus tard, le 18 septembre 1467, que
Charles le Téméraire, successeur de Philippe le Bon, ordonna de mettre
en location son vignoble de Louvain, parce que, dit-il, les vins qui y
sont récoltés ne peuvent servir à son hôtel, vu qu'il est souvent à
l'étranger; le prix du bail sera payé en argent et non en nature;
cependant, les fermiers devront faire parvenir annuellement au receveur de
son domaine à Louvain, deux aimes plus ou moins, suivant le produit de la
vendange, du vin dit « vin de miracle, » dont la majeure partie sera
envoyée à la cour de Bruxelles et le surplus restera à Louvain pour
être distribué en aumônes aux personnes malades. En vertu de cette
ordonnance, le vignoble de Louvain fut donné à ferme pour le terme de
douze ans, commençant à la Chandeleur 1457, pour le prix de 32 florins
du Rhin. D'après les comptes du domaine de Louvain pour l'an 1528, le
vignoble des anciens ducs de Brabant, qui depuis l'ordonnance de Charles
le Hardi, continuait toujours à être mis en location, occupait
cinquante-cinq journaux; ces comptes contiennent aussi une description
détaillée du vignoble et la somme totale produite par la mise en
location monte à 27 livres, 11 sous, 10 deniers, 8 gros (2). A cette
époque, les vignobles situés sur le vieux et le nouveau Roesselberg
étaient d'un produit fort modique et une partie, de l'étendue de
vingt-deux journaux seize verges, restait en friche; pour ce motif, il fut
décidé
que
les fermiers de ces vignes, au lieu de quarante-trois
(1) Chambre des comptes, registres noirs, t.
VIII; Messager des sciences et des arts, t. XI, pp. 404-405.
(2) Messager des sciences et des arts, t. XI, p. 406-407.
—
110 —
aimes
trois quarts de vin qu'ils devaient annuellement, ne payeraient plus
désormais, pour chaque journal de vigne, que la valeur de vingt-cinq pots
de vin, le pot compté à raison de 18 mittes de Brabant (1). Les comptes
suivants nous montrent la culture de la vigne diminuant progressivement.
En 1617, le vignoble des malades qui avait été cultivé pendant un
certain temps aux frais du souverain, était converti en grande partie en
verger et planté de cerisiers; c'est pourquoi il fut décidé qu'il
serait mis en location comme le reste des vignobles, divisés en vingt-six
parcelles (2). En 1684, le vignoble domanial avait disparu, et le pressoir
du duc, bâtiment d'apparence remarquable qui existait déjà en 1403, fut
démoli parce qu'il menaçait ruine (3).
Cette diminution de la viticulture avait commencé dès le XVIe
siècle : Divaeus, qui écrivit ses Annales de Louvain vers le milieu de
ce siècle, dit que dès
(1) « ... alsoe dat de selve lasten, boven dat wijngarden vele costen te
onderhoudene ende te werckene, ende nochtans somptijts egheene wijn was en
is geweest, vele luijden possesseurs van den wijngaerden voirsch de selve
wijngaerden hebben laten liggen, ende meer geschapen hadde geweest voor
weij te blevene, ... dat zij voortaen zijnen genedigen heere den keijser
... betalen sullen te wetene voere elck vierendeel wijngaerts vijf en
twintich potten wijns, elcken pot te achtien mijten Brabants, in gelde
end nijet in naturen ... » Messager des sciences et des arts, t.
XI, p. 408.
(2) « Desen siecken wijngaert, alias van miraeckelen, placht tot
laste van zijne Majesteit, saligher memorien, gevrocht te worden, ende den
wijn daeraf comende, den aermen ende andere menschen van lichaeme gequelt
zijnde, gedistribueert te worden; meer nu meestendeel met crieckenboomen
beplant wesende, is van nieuws geordineert den selven eensaemlijck mette
sess ende twintich parceelen des Hertogen wijngaert openbairlijck te
verpachten, voor gelijcken termijn van neger jaeren ... » Messager
des sciences et des arts, t. XI, p. 408.
(3) « ... Dat den bouw waronder staet de reste van wijnpersse
ront somme openlicht, soo dal het dack meer en licht op de balken en
stijlen, dat het selve dack aen alle cauten is vol groote gaten, ende
tichelen dagelijckx meer en meer daer aff sijn vallende ... dat om te
herstellen meer souden costen als die weerdich sijn; dat er oock,
aengesien alle de wijngaerden uijtgeroijt sijn, geene persse noch
Castelijn der selve meer noodich en is ... »
Acte de visite du 21 avril 1684, manuscrit n° 2390,
fol. 81; Van Even, Louvain monumental, p. 106.
—
111 —
lors
on commençait à arracher les ceps de vignes (1); Boonen, autre historien
de Louvain, qui écrivit à la fin du même siècle, constate le même
fait: « aujourd'hui, » dit-il, « on aime à détruire et à
déraciner les vignes, parce que les frais qu'on y consacre pendant une
année peuvent à peine être compensés et payés avec le profit de ces
mêmes vignobles pendant les trois années suivantes ... Nos ancêtres, il
y a un siècle et plus, n'avaient rien de plus précieux et de plus grande
valeur pour doter leurs enfants à leurs fiançailles ou à leur mariage
que des vignobles, mais de nos jours, on ne juge rien de moins important
et de moins considérable ... Le 10 décembre 1413, par ordonnance, il fut
décidé que les vignerons ne pourraient recevoir ou donner que 3 livres
par jour pour travailler aux vignobles, mais maintenant le prix de la
journée est si élevé que beaucoup de vignobles ont été, pour ce
motif, détruits et les ceps de vignes arrachés, de sorte que le vin du
pays est devenu fort cher et coûte 4, 5 ou 6 stuivers le pot (2). »
Malgré ces témoignages concluants de dégénérescence de la
culture de la vigne, il ne faut pas croire, cependant, qu'elle disparut de
si tôt; elle se maintint encore longtemps et même, à la fin de ce
siècle de dé-
(1) « Nostro tempore quod impendia proventum
consumant, aut vix tertio quoque anno ubere sero compensentur, multi
vineas suas eradicant. » Divaeus,
Annales Lovanienses, p. 8.
(2) « Nu tertijt wordden de wijngaerden zeer gedestruweert ende
vuijtgeroijt, doer dijen dat den cost diemen daeraen doet, binnen eenen
jaere, op drije naevolgende jaeren, metten proffijte vande selve
wijngaerden nauwelijck en can vervangen noch betaelt wordden … Onze
voerouders, over de hondert ende meer jaeren, en hadden niet costelijcker
oft weerdiger om hunne kinderen, op hunne bruijloeften, mede te beghiften
en voer houwelijck goet te geven, dan wijngaerden ; maer nu tertijt en
wordter niet vielder noch cleijnder geacht dan wijngaert, doer dijen
geloove ick, dat nien vele gelts van wercken oft labeuren geeft, ende
daerenboven niet goede geslaen soot behoort ... »
Willem Boonen, Geschiedenis van Leuven, 1593-1594, uitgegeven door
Ed. Van Even, p. 202.
—
112 —
cadence,
des particuliers essayèrent de lui rendre une certaine vigueur : en 1574,
Jean Ronvoet, vigneron et père de François Ronvoet, fermier du vignoble
domanial de Louvain, adresse une pétition à Philippe II ; occupé à
la culture de la vigne depuis plus de quarante ans, et ayant depuis
environ dix ans pris à ferme de Jacques Provens, fermier du roi, un
terrain inculte qu'il avait à grands frais converti aux trois quarts en
vignoble, il supplie Sa Majesté de lui affermer pour un terme de quarante
ans, un autre terrain vague, couvert d'épines et de broussailles, sis
près du pressoir du roi, au pied du château, afin d'en faire un
vignoble, moyennant une redevance annuelle de 6 florins du Rhin (1). Vers
la même époque, deux pétitions semblables furent adressées aux
Président et Membres de la Chambre des comptes par Ambroise Martini,
bourgeois de Louvain et par Jean van den Berghe et Charles Walraeven,
maçons et vignerons (2).
Nous ne savons si ces nouveaux essais réussirent; toujours est-il
que vers la fin du XVIIe siècle, les vignobles de Louvain ont presque
complètement disparu (3): dans les auteurs qui ont écrit après cette
époque, leur souvenir seul est mentionné.
Les endroits où la vigne fut cultivée à Louvain portaient les
noms suivants : Ouden Roesselberg, Middelste Roesselberg, Nieuwe
Roesselberg, Calvarienberg, Swanenberg,
Kesselberg, Vleirberg, Hoeyeberg, Hen-
(1) « … soude de voors. Jan van V. E. wei
begheren te hebben voer eenen termijn van veertich jaeren sekere andere
leghe ende onbeplante erffve, wesende eene scavaije met doerne ende bremen
nu besedt, tegen de persse over ... om de selven te beplanten met
wijngaert. .. » Messager des sciences et des
arts, t. XI, p. 409.
(2) Ibidem, p. 410-411.
(3) Les vignobles de l'abbaye Sainte-Gertrude avaient une étendue
d'environ trois bonniers; les moines de cette abbaye voyant que le vin
qu'ils tiraient de France était meilleur et coûtait moins, firent
détruire leurs vignobles de Louvain au commencement du XVIIIe siècle.
Piot, Histoire de Louvain, t. I, p. 79.
—
113 —
nenberg,
Galgenberg, Bollaertlaghe, Hoensbloc, Op 't Schoor ou Schoorberg, Smaldal,
Wyngaerdenberg (1). En dehors des portes du Canal et de Diest, étaient
établis quatre pressoirs à l'usage des vignerons; les deux premiers se
trouvaient à Vlierbeek, le troisième était placé à Kessel et le
quatrième à l'Hergracht; il
s'y trouvait, en outre, quelques pressoirs appartenant à des
particuliers, l'un d'eux était la propriété de l'abbaye de Vlierbeek;
en dehors des portes de Tervueren et de Bruxelles, au pied de Roesselberg,
existait, au XVe
siècle,
un pressoir public. Tels étaient les pressoirs situés en dehors de
l'enceinte de Louvain; à l'intérieur, outre celui du vignoble du duc
dont nous avons déjà parlé, se trouvait le pressoir dit de
Sainte-Gertrude, parce qu'il appartenait à l'abbaye de ce nom; existant
déjà en 1418 (2), dans la rue du Pressoir actuelle, il fut reconstruit
vers 1540; c'est une des plus intéressantes constructions civiles en
style renaissance que renferme Louvain (3). Cette ville possédait depuis
1330 une rue aux vignobles ou wyngaerdenstraet (4) conduisant à la porte
des vignobles ou wyngaerdporte; ces deux dénominations ont disparu
aujourd'hui. Tous les
voyageurs
qui, avant le XVIIIe siècle, ont passé par Louvain (5), ne manquent
pas dans leurs ouvrages de
(1) Molanus, Rerum Lovaniensium, éd. de Ram,
t. II, p. 881; Van Even, Louvain monumental, pp. 78-80, cite à propos de
chacun de ces endroits, des textes du XIVe et du XVe siècle.
(2) 1418, 20 juillet : « ... juxta viam quo itur versus pressorium
Sancte Gertrudis. » Van Even, Louvain dans le présent et le passé, p.
215; Van Even, Louvain monumental, p. 106.
(3) Juste Lipse, dans son Plan de la ville de Louvain surmonte ce
pressoir d'une tour alors que l'édifice actuel, dont M. Van Even donne
une vue dans son ouvrage Louvain dans le présent et le passé, ne la
possède plus.
(4) 1330: « in vinealistrata » Charte du Saint-Esprit; 1353 : «
vinea sita in vinealistrata inter vineas Franconis ... et Johannis ... »
Chartrier de Saint-Martin; Van Even, Louvain monumental, p. 105.
(5) Barlandus, Germaniœ inferioris urbes, 1536; Guichardin,
Description des Pays-Bas, 1567; Ortelius et Vivianus, Itinerarium, 1584
:« altis in collibus vineta delectant; » au XVIIe siècle, Juste Lipse,
Des
—
114 —
parler
des vignobles de cette ville; aujourd'hui la viticulture est presque
nulle (1), elle a été remplacée par la culture maraîchère.
Le reste de la Belgique ne fut guère propice à la culture de la
vigne; si, dans le Brabant, nous voyons peu de communes où il n'y ait pas
un lieu dit : au vignoble, preuve évidente de l'existence de la
viticulture en ces endroits, dans le Hainaut, les Flandres et Anvers,
nous ne rencontrons que, par ci par là, quelques témoignages, qui, pour
être moins nombreux, n'en sont pas moins intéressants (2).
Dès le XIVe siècle, on voit la viticulture prendre une assez
grande extension à Mons qui, bâtie sur une colline, offrait à cette
culture de beaux coteaux bien exposés; en 1327, sont signalées les
vignes de la maison de paix ou hôtel de ville, et à cette époque, les
abords de l'ancien château des comtes, la basse-cour qui en dépendait et
les jardins de l'hôtel de Naast étaient les meilleurs vignobles. Les
comptes de la recette générale
du
Hainaut, mentionnent en 1334-1335, des dépenses faites pour tailler les
vignes de Monseigneur et du châ-
cription
de Louvain, donne une vue de cette ville, où les hauteurs de l'intérieur
et de l'extérieur paraissent encore couvertes de vignobles; Golnitz,
Ulysses Belgico-Gallicus, 1631, p. 95 : « arx sita est in collibus
vitiferis ... ager vini ferax sed temperati et studiosorum cerebro, quos
sobrios esse decet, convenientissimi. »
(1) M. Audoor a fait venir depuis 1814, près de deux cent mille
ceps de vignes des environs de Reims en Champagne et de Beaume en
Bourgogne, qu'il a plantés dans un sable ferrugineux, incliné au Sud
sur le penchant d'une colline dans le Village de Wesemael (8 kilomètres
au nord de Louvain). Son vignoble occupait en 1817, six hectares et il se
proposait d'y ajouter l'année suivante encore un hectare et demi. Van
Hulthem, Discours sur l'état ancien et moderne de l'agriculture dans
les Pays-Bas, 1817, p. 70. Nous ne savons ce qu'est devenu ce vignoble.
(2) Nous croyons utile de faire remarquer que pour cette partie de
notre pays, n'étant pas à même de consulter facilement les archives
déposées à Mons, Gand, etc., nous avons été obligé de nous borner
aux renseignements éparpillés dans quelques ouvrages d'histoire locale;
des recherches dans ces dépôts d'archives mettraient au jour, fort
probablement, des documents très importants.
—
115 —
teau;
en 1373, on envoya à La Haye un garçon de Mons avec une « brouwette de
noviel roisin » pour le duc Albert de Bavière. Cependant, la
récolte ne devait pas être si productive, car du vin croissant sur les
propriétés du comte, on ne put faire, en 1376, que du verjus (1); il en
fut de même en 1404 (2). En 1386, le duc Albert de Bavière autorisa les
échevins de Mons à faire vendre du vin en régie pendant un an, parce
que cette ville n'était pas fournie de bons vins (3). Après l'avènement
des ducs de Bourgogne et lorsque Mons eut cessé d'être une résidence
princière, l'administration des finances songea à tirer profit des
anciennes habitations affectées à la cour des comtes de
(1) Ce n'est point l'opinion de M. Mathieu
qui nous fournit ces renseignements (VIe Congrès archéologique et
historique, pp. 201-202); d'après lui la récolte aurait été importante
puisqu'elle fournissait quatre cent cinquante lots de vin, mais le texte
des comptes ne porte pas que ce fut du vin qui fut extrait des raisins,
mais bien du verjus qui est une liqueur acide tirée des raisins non
encore arrivés à pleine maturité. Voici d'ailleurs l'extrait des
comptes qui donne lieu à cette divergence d'opinion: « A Godefroid
Damade et a Jehan Gallot pour cueillir le roisin des vingnes de l'hostel
de Naste et de le basse-court de sous le castiel, douquel en fist vergus
pour l'hostel monsigneur ou mois de septembre dessus dit, au fuer de iij
s. le jour, monte xviij s. A Soudart Manet pour le fachon de iiijcl los de
vergus fait dou roisin dessusdit à
j denier le lot, monte, lvj s. iij d. »
(2) 1404-1405 : « Pour le sollaire de iij hommes que femmes qui,
ou mois de septembre, par cinq jours, cueillèrent le roisin de l'hostel
de Naste, à Mons, et de le bassecourt, dessous le castiel, venant des
vignes d'icelles maisons, duquel on fist vergus pour la provision du dit
hostel, xxxij s. - A Jehan de Biaumetiel, pour la fachon de ijcxx los de
vergus qui vint dou roisin dessusdit xviij s. iiij d. »
Compte de la recette générale du Hainaut, rendu par Robert
Crohin, aux archives de l'Etat, à Mons.
(3) « ... se conpplaindoient que liditte ville (Mons) estoit et
avoit loncktemps estet mal siervie et pourveuwe de boins vins, lequel coze
estoit et y estre devoit au prejudice et desplaisanche de ladicte ville et
des repairans en ycelle, nous ... accordons que de ce jour en avant, ils
puissent touttes les fois qu'il leur plaira faire vendre vin au nom de
leditte ville, par soi que le tierme qu'il venderoient a tavierne ouverte,
nul autre marchant ne tavernier ne puisse en cedit tierme vendre vin à
brocke, s'il ne plais asdis eskievins ... » Devillers, Cartulaire
du comté de Hainaut, t. III, p. 391.
—
116 —
Hainaut
: c'est ainsi que le produit des vignes qui y étaient plantées fut
affermé publiquement. Dès l'année 1480, il n'y eut plus d'amateurs pour
la récolte de l'hôtel de Naast, à cause des grands dommages faits à
ces vignes par les ouvriers et les gens du prince; l'entretien de cette
plantation coûtait plus qu'elle ne rapportait. Les coteaux qui
entouraient le mur d'enceinte furent au XIVe et au XVe siècles, érigés
en fiefs ou donnés en arrentement à des particuliers; plusieurs
vignobles y furent plantés (1) et subsistèrent jusqu'au commencement du
XVIIIe siècle (2).
A Tournai, la viticulture eut aussi quelque importance; c'était
dans la partie de la ville à gauche de l'Escaut, que l'on trouvait le
plus de vignobles, car ce quartier, peu habité aux XIIIe et XIVe
siècles, était alors occupé en majeure partie par des jardins, des
champs et des terrains vagues (3). Hoverlant de Bauwelaer dans son
Histoire de Tournai, signale des vignobles dès le
XIe
siècle et dit qu'ils existaient de temps immémorial.
Au XIVe siècle, la culture de la vigne était considérable et le
vin qu'elle produisait était assez bon (4)
(1) « ... de Pierre de la Fontaine natif de
St. Mort, des fosses auquel al ordonnance de messeigneur du Conseil de
notredit très redoubte seigneur fu au mois de février mil iiijcxxxviij
donne à rente pour luy et ses hoirs heritablement aucune portion de la
montaigne dudit chastel pour y planter et faire vignoble mouvant despuis
le tour del orloige jusques a la seconde marlle qui est au devant delle
issue Jehan Wattier parmy rendant chacun an au jour de Noel xxviij s.
blans. Et pour le premier paiement dudit arrentement faire au jour de Noel
iiijc xxxix, cy compte pour iceluy terme escheu en le compte à ... xxx s.
b. » Chambre des comptes, reg. n°9733, recette de Mons, fol. 4, aux
archives générales du Royaume, à Bruxelles.
(2) Dans les derniers temps, M. Laigle, demeurant place du
Chapitre, possédait encore des pieds de vigne dans son vaste enclos qui
touche à la rue de la Grosse Pomme et fabriquait du vin chaque année. La
maison de M. Laigle appartenait jadis au chapitre de Sainte-Waudru.
(3) Poutrain, Histoire de Tournai, p. 265.
(4) 1311 : « Ipso anno vindemia fuit satis bona et non multum
habundans, sed vina fuerunt optima. » - 1332: « Eodem anno, tanta fuit
habundantia vini inopinata, quod dolia vendebatur xxiiij solid. paris.
—
117 —
quoique
souvent il soit fait mention de verjus; à cette époque, les vignobles
s'étendaient dans les paroisses de Saint-Jean, Saint-Brice et
Saint-Nicolas; le Chapitre cathédral avait le droit de percevoir une
dîme sur le raisin des vignes plantées dans les jardins et les enclos
situés dans ces paroisses : en 1386 le magistrat de Tournai voulut
s'opposer au prélèvement de cette redevance, mais un accord intervint
et le Chapitre resta en possession de son droit (1). Le 7 septembre 1395,
les consaux avaient fait publier une ordonnance en vertu de laquelle tous
les arbres, fraisiers, vignes, qui se trouvaient dans les nouveaux fossés
de la forteresse devaient être arrachés pour le jour de la Toussaint; à
la sollicitation des personnes intéressées, les consaux déléguèrent
quelques-uns d'entre eux pour visiter les lieux et sur le rapport de ces
commissaires, la décision fut maintenue; cependant les vignes qui se
trouvaient contre les murs de la forteresse purent être conservées au
moins provisoirement (2). Au XVIe siècle, la vigne était encore
cultivée à Tournai : le 6 octobre 1531, le magistrat ordonna que ceux
qui avaient fait du vin du crû de la ville, appelé vin de Saint-Brice,
en fissent la déclaration à Jacques Grenu, commis à cet effet; cette
ordonnance fut renouvelée le 13 septembre 1546 (3). Au siècle suivant,
la vigne avait disparu de ces parages.
Plus nous avançons vers le Nord, et moins nous rencontrons de
vignes : dans les Flandres, la culture de cette plante fut peu importante
: nous n'y trouvons
fortis
monete. » - 1333 : « Fuit adhuc tanta habundantia vini et vina tam bona,
quod novis supervenientibus projiciebantur vetera. » Bulletin de
la Commission royale d'histoire, t.I, p. 115.
(1) Poutrain, Histoire de Tournai, p. 264. Cet auteur donne le
texte de l'accord, reproduit par le Messager des sciences et des arts, t.
XI, 391.
(2) Van den Broek, Extraits analytiques des anciens registres
consaux de la ville de Tournai, 1385-1422, t. I, p. 25.
(3) Cousin, Histoire de Tournai, t. IV, p. 284.
—
118 —
que
quelques vignobles de peu d'étendue; le vin du pays n'était pas
abondant, puisque jusqu'en 1627, les prêtres de l'église Notre- Dame de
Desteldonck, près de Gand, se servirent pour la sainte Messe et pour la
distribution de la sainte Communion, des vins provenant d'Espagne; à
partir de cette époque, ils se servirent du vin venant de France (1).
Cependant, si on examine le tableau qui forme le premier chapitre de la
présente étude, on verra qu'il a existé assez bien de lieux dits: « au
vignoble» ou « la vigne. »
Dès le IXe siècle, la vigne était cultivée à Gand : Eginhard
donna aux moines de Saint-Pierre au mont Blandin, une partie de la vigne
qui se trouvait sous leur monastère (2); ce vignoble fut enlevé aux
moines et rendu en 942 par Arnould le Vieux (3); il était situé sur la
rive droite de la Lys où maintenant se trouve la « Wyngaardsteegje »
(près de la rue de Courtrai), nom qui rappelle l'ancien vignoble (4).
Cette donation d'Arnould fut confirmée en 950 par Louis d'Outre-Mer
(5). Dans la première moitié du XIe siècle, Gervais, archevêque de
Reims, félicite Bauduin V, comte de Flandre, de ses essais
d'amélioration de l'agriculture en Flandre et surtout d'avoir encouragé
la culture de la vigne (6).
(1) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost Flanderen,
arrondissement Gent, t. I, Desteldonck, p. 40.
(2) 815-844: « ... concedimus etiam vobis, partem vinee, sub ipso
monasterio constitute sicut modo determinata est, ut a vobis excolatur et
fructus ipsius partis ad usus vestros recipiatur. .. » Van
Lokeren, Chartes de l'abbaye Saint-Pierre, p. 17; Annales de la Société
d'émulation de Bruges, 1 re série, t. III, p. 204.
(3) 942, 8 juillet: «… reddidi monachis vineam quam secus
monasterii reconstruxi ... » Van Lokeren, Chartes de l'abbaye
Saint-Pierre, p.25.
(4) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost Flanderen,
Gent, t. II, p. 263.
(5) Miraeus et Foppens, Opera diplomatica, t. I, p. 260.
(6) «…Nunc nichil in regione tua usibus hominum deesse volens,
uricolas ad producenda vineta excoluisti, ut inter eos interdum spument
vindemia, inter quos vini mentio nulla fuit. » Van de Putte,
Esquisse sur la mise en culture de la Flandre occidentale, dans les
Annales de la Société d'émulation de Bruges, 1 re série, t. III, p.
224.
—
119 —
Celle-ci
devait être à Gand, au XIIIe siècle, d'un très grand rapport, disent
Voisin (1) et de Potter (2), car sous la comtesse Marguerite, outre la
consommation de leurs monastères, les abbés de Saint-Pierre et de
Saint-Bavon, étant exempts de toute espèce de droits, faisaient, par
l'entremise de quelques employés, nommés « cnaepen van wine, » un
commerce presqu'exclusif du vin de leur cru. Nous croyons plutôt que
c'était du vin étranger qu'ils vendaient pour la majeure partie, car
dans les chartes de l'abbaye Saint-Pierre, il n'est fait mention que du
vignoble cité plus haut et dans celles de l'abbaye de Saint- Bavon, il
n'est point parlé des vignes que ce monastère aurait pu posséder à
Gand; par contre, cette dernière abbaye faisait venir son vin du pays de
Cologne où elle pouvait acheter au maximum soixante charretées de vins
pour les transporter dans son cellier (3); de plus, elle recevait du vin
amené par bateau à Gand en remontant l'Escaut et pour lequel les
religieux ne payaient aucun droit de tonlieu à Anvers (4); les moines
devaient de préférence conserver le vin des vignobles de Gand pour s'en
servir au sacrifice de la Messe. Ce commerce de vin fait par les
abbés,
était fort préjudiciable aux marchands de vin de Gand, dont les
échevins adressèrent à ce sujet des plaintes à la comtesse Marguerite,
qui décida, vers
(1) Messager des sciences et des arts, t. I,
p. 287, note.
(2) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost Flanderen,
Gent, t. II, p. 263.
(3) 1169: « ... ut singulis annis liceat fratribus ecclesie sepius
memorate supra Coloniam progredi et ubi volunt superius .. vinumque
usque ad LX carratas sed non amplius emere et sine omni impedimento, in
propria cellaria transvehere. » Charte de l'archevêque de
Cologne, Philippe, donnée à la demande de l'empereur Frédéric
Serrure, Cartulaire de Saint-Bavon, anno citato.
(4) 1254: « ... nos monasterium Sancti Bavonis Gandensis ... a
nobis et successoribus nostris de vinis et ceteribus rebus ad suam usum
spectantibus, ab omni thelonio apud Antwerpiam ... liberum in perpetuum
concedimus ... » Charte des possesseurs du tonlieu d'Anvers. Serrure,
Cartulaire de Saint-Bavon, ad annum.
—
120 —
1258,
que l'abbé de Saint-Pierre pourrait vendre dans sa propriété du vin
chaque fois qu'il le jugerait convenable (1). En 1465, un accord fut
conclu entre la ville de Gand et l'abbaye de Saint-Bavon : cette dernière
pourra vendre du vin en détail, sans devoir payer aucun droit d'accise,
mais à condition qu'elle renonce au droit de main-morte sur les habitants
de Gand décédant sur son territoire, et que, de plus, elle donne à la
ville la somme de 1,400 couronnes (2). Ce fut Charles-Quint qui, à la
demande des marchands de Gand, défendit aux moines de Saint-Pierre de
faire le commerce du vin (3). Si nous nous en référons aux noms de
certaines rues de Gand (il y en a une demi-douzaine qui s'appellent «
Wyngaardstraten ») (4), il est à supposer qu'il y a eu dans cette ville
assez bien de vignobles. Les environs de Gand virent aussi des
plantations de vignes, notamment à Ledeberg (5).
A Bruges, nous n'avons pu trouver d'autre preuve de la culture de
la vigne que le nom de « vinea » ou « wyngaert » (6) donné
à un béguinage de cette ville,
(1) «…dixit domina Comitissa abbati quod
vinum faceret vendi in dicta villa (Sti Petri) quoties ei placeret. »
Messager des sciences et des arts, t. I, p. 288, note.
(2) Van Lokeren, Histoire de l'abbaye de Saint-Bavon, chartes, p.
126.
(3) Messager des sciences et des arts, t. I, p. 288, en note;
l'auteur ajoute: « preuve qu'on en récoltait encore une grande quantité
à cette époque. » Voy. Diericx, Mémoire sur la ville de Gand, t. I, p.
17; t. II,
p.
302.
(4) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, Gent, t. I, p. 190; t. V, pp. 12, 95, 116 et 146; t. VI, pp
145, 410 et 474.
(5) De Potter et Broeckaert, Geschiedenis der gemeente van Oost
Flanderen, arrondissement Gent, t. IV, Ledeberg, p. 11. Voy. le
tableau du premier chapitre et la carte de la culture de la vigne au
commencement du présent travail.
(6) 1244: «... mansum Beghinarum Brugensium quod vulgariter dicitur in
vinea ... » Miraeus et Foppens, Opera diplomatica, t. I, p.707; t.
III, p. 123. Voy. Chronica et Cartularium monasterii de Dunis, Bruges,
1864, passim.
—
121 —
nom
qu'il conserva jusqu'au XVIIIe siècle (1). La vigne aurait été aussi
cultivée sur nos côtes, car à Slype (entre Nieuport et Ostende), dans
une tourbière, on a trouvé un vignoble dont les pieds de vigne étaient
dans les places où on les avait plantés d'abord (2).
Anvers eut son vignoble au XIVe siècle (3) et non loin de là, à
Schooten, existe encore un lieu dit: « Wyngaard (4). »
Aujourd'hui, cette culture a presque complètement disparu (5).
|
III.
ÉTUDE SUR LES
CAUSES DE DÉCADENCE DE LA VITICULTURE EN BELGIQUE.
Après avoir montré que la culture de la vigne avait, au moyen âge
et au commencement des temps modernes, une importance de beaucoup plus
grande en Belgique que celle dont elle jouit maintenant dans ce pays, il
nous reste à rechercher les causes qui ont amené cette décadence.
La civilisation, en s'emparant de notre pays pendant le haut
moyen âge, amena la culture de la vigne et la fit augmenter
prodigieusement; mais quelques
(1) Sanderus, Flandria illustrata, La Haye,
1735, t. II, p. 133, cité par G. Kurth dans le Compte rendu des travaux
du VIe Congrès archéologique et historique, p. 209·
(2) Annales de la Société d'émulation de Bruges, t. III, p.187.
(3) Messager des sciences et des arts, t. I,
p. 294.
(4) Jourdain, Dictionnaire des communes
belges, t. II, p. 1086.
(5) En 1821, M. Van Hoorebrouck de Mooreghem
essaya de remettre la viticulture en honneur à Renaix, mais après
quelques années, il dut abandonner sa plantation. G. L. B..., Recherches
historiques sur la ville de Renaix, p. 9. Dans la province d'Anvers, il
existe encore quelques récents vignobles dans les propriétés des
abbayes de Westmalle (trappistes), de Tongerloo, d'Averbode (prémontrés),
de Tremeloo et du couvent des Jésuites à Lierre. Joignaux, Culture de la
vigne et fabrication des vins en Belgique, p. 19-20.
— 122 —
siècles plus
tard, cette même civilisation lui fit le plus grand tort en rendant les
communications entre peuples de plus en plus faciles et en supprimant,
pour ainsi dire, les distances. Le vin étranger qui, autrefois, ne
pouvait arriver chez nous que par bateaux et par chariots et dont le
transport coûtait assez cher, y vient aujourd'hui sans grands frais et
facilement. La douane prélève actuellement un certain droit, mais sous
l'ancien régime, s'il n'existait pas de douane proprement dite, le vin
descendant la Meuse ou remontant l'Escaut devait payer ce qu'on appelait
le droit de winage ou tonlieu ; si nous ajoutons à cela les droits d'afforage
et d'abrocquage levés au profit des seigneurs, on verra que, sous le
rapport du libre échange, rien ou presque rien n'a été modifié. L'amélioration
des routes, la création de nombreuses voies ferrées, l'augmentation
considérable du trafic maritime ont rendu la Belgique plus accessible aux
vins français, allemands et espagnols, contre lesquels nos vins de pays
ne pouvaient guère lutter en valeur, en qualité et en bouquet. Les vins
produits en Belgique n'ont jamais eu ce bon goût que possèdent les vins
de France et des bords du Rhin dont on est si friand aujourd'hui; déjà
au XVIe siècle, Guichardin trouvait le vin belge rude et verdelet (1);
les habitants de notre pays ne jugèrent plus assez délicat le bouquet du
vin indigène qui, actuellement encore, sur les côtes les mieux exposées,
a un goût de terroir assez prononcé (2).
Voilà une des causes principales de la diminution de la culture de
la vigne dans notre pays; nous en trouvons une autre dans l'extension de
la culture maraîchère, provenant de l'augmentation du nombre d'habitants.
Autrefois, pour ainsi dire, chaque maison
(1) « ... et (vites) quidem satis feraces,
adeo ut vinum aliquod reddant licet exile et subausterum, ob uvam non
satis percoctam … » Totius Belgii descriptio, 1652, p. 12.
(2) De Laveleye, Economie rurale, p. 171.
— 123 —
avait un petit
jardin y attenant, qui fournissait à son propriétaire les légumes nécessaires
à la vie quotidienne; aujourd'hui, il n'en est plus ainsi, la population
des villes s'est augmentée considérablement, les jardins ont été
supprimés en grande partie et des maisons se sont bâties là où
croissaient autrefois de beaux ceps de vigne. Cette augmentation de la
population fit développer la culture maraîchère et bien des cultivateurs
trouvèrent plus productif de cultiver les arbres fruitiers, les légumes
et le houblon, que de soigner des vignes dont le rapport est incertain
(1). C'est ainsi que la plupart des vignobles de Liége disparurent et
qu'aujourd'hui on ne voit, sur les collines environnant cette ville, que
des habitations, des jardins potagers, etc., là où il y a trois siècles
s'étendaient des plantations de vignes.
Le voyageur qui parcourt la vallée de la Meuse en aval de Huy et
surtout dans les environs de Liége, voit des usines de toutes espèces
lançant par de hautes cheminées de longs et épais tourbillons de fumée
remplie de poussière noirâtre ou jaunâtre; cette poussière ramassée
par la pluie, vient se déposer sur les feuilles des plantes et nuit
considérablement à leur développement; nous croyons que
l'augmentation des usines et fonderies de fer et de zinc surtout, n'est
pas étrangère à la décroissance de la viticulture dans ces parages :
les poussières et les fumées meurtrières de ces fabriques finirent par
avoir raison de la vigne, les efforts des vignerons furent vaincus par
ces ennemis de toute végétation.
Si nous interrogeons un vigneron sur les causes de la décadence de
la viticulture, il nous répondra : « la température est diminuée, le
climat est changé. » Que faut-il croire de cette assertion ? Les météorologistes
ne peuvent nous fournir sur ce point des ren-
(1) Borgnet, Légendes namuroises, p. 34;
Annales de la Société archéologique de Namur, t. XIV, p. 326.
— 124 —
seignements
exacts, les données thermométriques manquant absolument pour le XVIe
et le XVIIe siècles. Cependant, dès la fin du XVIe siècle, le vin
recueilli à Louvain devenait de plus en plus âpre et mauvais, de telle
sorte que les habitants furent obligés de renoncer à la culture de la
vigne (1); à Huy, en 1812, il est constaté que le raisin ne mûrit généralement
pas et que la récolte est souvent détruite par l'inclémence de la température
(2).
Les guerres qui désolèrent les Pays-Bas aux XVIIe
et XVIIIe siècles amenèrent la destruction de quelques vignobles;
mais si cette branche d'industrie avait été alors florissante, elle
aurait continué malgré ce petit arrêt; c'est ainsi qu'après le sac de
Liége, en 1468, par Charles le Téméraire, presque toutes les vignes
furent détruites, mais elles ne tardèrent pas à être de nouveau soignées
(3). Dans un mémoire destiné à signaler au roi des Pays-Bas les moyens
de relever l'industrie viticole à Huy, Fabry explique comme suit les
causes de la décadence de la viticulture : « depuis que les armées,
sous Louis XIV et aussi sous Louis XV, se chauffèrent du bois de nos
vignes, cette intéressante culture reçut le coup mortel, les vins de
France se frayèrent le chemin de notre pays et la vigne finit, à très
peu près, par sortir du régime des spéculations agricoles (4). »
La politique ne fut pas non plus étrangère à cette diminution de
la viticulture : à Namur, en 1673, quelques vignobles furent détruits
dans l'intérêt de la défense du pays, parce qu'ils nuisaient aux
fortifications (5); dans le Brabant, la viticulture aurait été
(1) Van Even, Louvain monumental, p. 82,
pense que ce fut la température qui arrêta cette culture; le climat
serait devenu plus froid à cause du défrichement des forêts.
(2) Dubois, Huy sous la République et
l'Empire, p. 181.
(3) Echevins de Liége, rapports des visites
de vignes, 1468-1478.
(4) Dubois, Huy sous la République et
l'Empire, p. 182-183.
(5) Annales de la Société archéologique de
Namur, t. XIV, p. 327.
— 125 —
arrêtée par
une clause secrète du traité des Pyrénées (1).
Telles sont les causes de la décadence de la viticulture en
Belgique; peut-on penser que nous verrons renaître cette culture ?
C'est peu probable, si l'on considère les efforts infructueux tentés à
Profondeville, à Renaix, etc., pour nous doter de nouveaux vignobles
(2).
JOSEPH HALKIN,
Docteur en philosophie et lettres.
(1) Ce renseignement nous est fourni par
Joignaux, Culture de la vigne et fabrication des vins en Belgique, p. 17,
d'après une note mise en marge d'un manuscrit de l'abbaye d'Averbode;
nous n'avons pu retrouver cette clause secrète et nous sommes disposés
à croire qu'elle n'a jamais existé.
(2) Nous ne pouvons terminer cette étude
sans adresser nos meilleurs remercîments aux personnes qui ont bien
voulu nous fournir des renseignements et spécialement à MM. Godefroid
Kurth, professeur à l'Université de Liége, D. Van de Casteel,
conservateur des archives de l'Etat, à Liége et Edouard Poncelet,
conservateur-adjoint des archives de l'Etat, à Mons. |
DOCUMENTS
I.
Les vignobles du chapitre Saint-Lambert. 1353.
Ce sont les
droitures que li signeur de Saint Lambert ont es vignes gisans defours les
murs de Liege resietes et raportees par les tenans delle chambre chidesous
nommeis lan MCCCLIIJ.
Promiers en tiers de Gemblous en gist j boniers de vigne ou
laientours a tier deseur une rochette entre le vigne messire Gile Surelet
don costeit et le vigne les hoirs Gerard de Colongne del autre costeit
alant en fendant delle vigne ledit messire Gile a le vigne les hoirs
devantdit. De che bonnier de vigne tienent deseur celle rochette de
costeil daval Wautiers et Bauduins de Cronmouse et Jehans de Hottinnes
lours seroiges le quarte part de demy bonier parmy vj setiers et ij
quartes de vin a le couve. Et les autres iij pars de che demy bonier
tienent li hoir Wolhiame le cornut a savoir sont : parmy xix setiers et
demy de vin de tier a le cuve. Et lautre demy bonier de costeil damont
vers Liege joindant as enfans Gerard de Colongne, tient damoiselle Marans
de Seve parmi trois aymes de vin de tier a payer a le cuve; de che bonier
de vigne vat le voie a Werestal parmi le fons entre le hiretaige ledit
Gerard et le hyretaige qui fut Colar le roi et Evreneal Lourdal, si le
tint ores li femme ledit Evreneal et en paion iiij denirs a maieur por le
voie.
Desous ceste rochette gist j journals de vigne qui tient messire
Jehans de Brust avoik trois autres journals de vigne gisans en
— 127 —
Bechonweis
jondant de costeil daval a le vigne Markon filh blanke Maree et de costeil
damont a le vigne qui fut Radoul Surelet et le dame de Kemexhe et
descendent chil trois journals aval vers le fond a ligneteil del vigne de
tier ledis Radoul et le damme de Kemexhe; des queils quatre journals
lidit messire Jehans de Brus rent et paie onze aymes et demy de vinc
hiretaules et por le fons gisans apres le journal a desous del rochete
dont ilh est environ demy journal de preit lidis messire Johans en rent a
maieur del chambre dois sols de bonne monnaie hiretaules et a chis
hiretaiges se voie avoik le bonier de vigne deseurdit.
En tier de Morialvas gisent dois tierchaus journals de vigne a tier
descendans vers le fons jusques a le hayette de jardin Gerard de Colongne
alant a une scachette en tier et ralant amont en fendant vers Liege a
deseur dou perier jusques a le vigne Jakemar Chabot; de ches dois journals
tient le moitie messire Giles Moreal canoine de St Barthelemy de costeil
daval a droite moitie a piet et a stok, et lautre moitie de costeil damont
tient li feme Jakemin Festeal a droite moitie a piet et a stok, et at
cascons journal se voie a Weristal parmi le fons; se doit cascons journal
ij denirs de bone monoie a dit maieur.
En Morialvaus deseur le stordoir qui fut Ernan Depreis gist j
tirchaus journal de vigne joindant de costel daval a le vigne Jakemar
Chabot qui fut Henry le rat et de costel damant a le vigne messire Jehan
de Brust, si le tient Markeals fis blanke Maree parmi dois aymes et xij
setiers de vinc quilh en rent hiretaublement a piet a le cuve, et vat le
voie a Werstal parmi le fans joindant adit stordoir de costel daval que
lidit Markeals tient; se rent on a dit maieur ij denirs bonne monnoie.
Item li stordois a tot se fons alant jusques a piet de tier delle
vigne qui tient dame Marons femme Gilon de Puch jadit, doit a le chambre
Saint Lambert xij sols bonne monnaie.
En Bechonheis tienent li hoir Gerard de Colongne demy bonier de
vigne joindant de castel daval a le vingne messire Jehan de Brust et de
costeil damont vers Liege joindant a demy bonier de vigne que li damme de
Kemexhe tient delle dicte eglize, se doit cascons de ches ij demy boniers
demee ayme de vin de tier hiretaule livreir cascon an en chelier Saint
Lambert sor les Jantiers et j denir de bonne monnoie de cens por le voie a
Wyrestal parmi le fons.
Item li stordois seans devant Pyhamolin si avant quil sestent de
long et de large entre les trois voies, qui tient Libier Dyvo delle
Saveniere doit et rent a le chambre Saint Lambert sept sols de cens et
sept chapons hiretablement.
Item en Vignis tienent li hoir messire Hanar de Chaenees une
— 128 —
court, vigne
et assise joindant de costeil daval a le tenure et assise cheaus dei abbie
de St Jakeme que les damoiselles de Noefvis tienent et de costeil damont
joindant a tier et tenure de Corneilhoule qui tient Maroie filhe Pirart
Markon et si freire; se doient lidit hoir messire Hannart por lour dicte
tenure a le cambre ... St Lambert ix sols de cens, et doit ausi li dicte
court de Corneilhoule vj denirs et j chapon a le dite chambre.
Item en Vignis tint Jehans Flokeles, citains de Liege, demy bonier
de vigne pou plus pou mains joindant de costeil daval a le vigne et tenure
Sandron le corbesier et de costeil damont a tier de St Poulmont; se rent
lidis Jehan a le dicte eglise St Lambert dois aymes et vintonck setiers de
vin de tier a le cuve hiretable et vat li voie parmi le fons.
Lai joindant de costeil ver Liege, gist le tiers de St Poulmont
dont il est environ j bonier joindant de costel daval a le dite vigne
Jehan Flokelet et de costeil damont a le vigne qui Wilhame Mailhart et
Motet Parent, qui ores est Jacob de Moilhant; se rent chi boniers de vigne
a St Lambert hiretaublement traze setiers de vin de tier et trois sols de
boin cens a le chambre por le voie; de che bonier de vigne tient messire
Helmins canoine de Liege le moitiet parmi sijez setier dois quartes de vin
et xviij d. bone., li hoir le petit Bauduin le quarte part parmi trois
setiers j quarte de vin et ix d. bo. et li hoir Herbert de Chinstree
tienent lautre quartepart parmi trois setiers j quarte de vin et ix d. bo.
et vat li voie de che bonier de vigne parmi le fons desous asseis pres
delle masure que messire li arch. de Moilant acquist as hoir Gilet Paret,
et doit estre li voie atermee tenans de large environ viij pies.
Item en Vignis gist demy bonier de vigne ou environ en dois piches
joindant de costel daval a le court et vigne Jehan de Jupilhe et de
costeil damont a le vigne Radoul Surelet; se tint che demy bonier de vigne
Gailhes qui at le femme Fotin jadit parmi trois aymes de vin hiretaules de
tier quil en rent a St Lambert a le cuve.
Item le vigne ledit Radoul chidevant nomee qui fut Gileneal de
Geroruale dont ilh est environ j journal, rent a St Lambert dois aymes de
vin hiretaules a le cuve.
Item a deseur de ches trois deraines piches de vigne sor les tiers
tient messire Jehans li beaus canoine de Liege demy bonier de vigne ou
environ; se rent a St Lambert j ayme et demy de vin de tier hiretaulement.
Item li hoir et li feumain messire Henry le blavier canoine de
Liege tienent viij verges grandes de vigne ou environ gisans en Vignis
jondant de castel daval a le vigne ledit Radoul et de costeil damont a le
vigne damoiselle Aelic de faucon que Cossette tient;
— 129 —
sen rendent
lidit feumain et hoir a St Lambert dois aymes de vin de tier a le cuve
hiretaule.
Li tiers qui fut Gerard le maistre dont ilh est environ j bonnier
gisans en Vignis joindant de costeil daval a le vigne et tenure qui fut le
damme de Meir, et rent chi dit boniers a St Lambert j ayme de vin de tier
hiretaule pris a le cuve; de che bonier de vigne tienent li enfant le
Cornut j journal et demy, parmi j quartier et demy de vin, Warnans et
Henri, enfant Wery de lavoir, li chapellains del auteil Warnans de Sart
seans en le glise St Michiel, li femme Moreal de Velrous et Gilkins de
Binch en tienent j journal et demy parmi j quartier et demy de vin;
Wautiers des lombars en tient j journal parmi j quartier de vin et at chis
tiers se voie parmi le fons et parmi le tenure le dit Wautier a costeil
damont vers Liege.
Lay joindant tantost apres che tier tienent li enfant Gerard et
Bauduin le cornut j journal de vigne dont ilh rendent a St Lambert j
aymes vj setiers et ij quartier de vin de tier a le cuve hyretaublement.
Apres joindant cest journal tient sire Jehans Martino j journal de
vigne qui fut Lienart Gailhet, se rent St Lambert I ayme vj setiers et
demy de vin de tier hiretaule a le cuve.
Tantost apres ceste vigne sire Jehan Martino gist demy bonier de
vigne, se tient li feme Mathie de Colongne le tierche parmi I ayme de vin
de tier quelle en rent hiretaublement a le cuve; et les autres dois
tirches tienent li feumain Jehan de Jupilhe parmi dois aymes de vin
hiretaules et ches trois aymes de vin doit on payer a le cuve a St
Lambert, et at chis tiers entirement se voie parmi le tenure les enfans le
Cornut et le tenure le damoiselle de Facon.
Li tiers condist en Boduar qui fut signeur Wautier de Noevis dont
ilh est environ j bonier de vigne joindant a demy bonier derainement
nomeit a costeil daval et de costeil damont vers Liege a tier le dame
Dawans que Jamars Chaine tient, doit a St Lambert demy aime de vin de tier
hiretaule; de che bonier de vingne tint damoiselle Seve, sereur a Jehan de
Lardier j tirchal journal en ij piches parmi quatre stiers et les dois
tirchepars de demy setier de vin; et entre ches dois piches de vigne tient
Wautiers des lombars demy tirchaul journal de vigne parmi dois setiers
et le tirche de demy setier de vin; et tot le remanant de che dit tier
tienent messire Wilheams de Cor, damoiselle Ysabeals Matons filhe Giloteal
le cerrier jadit et damoiselle Juette femme Franchois parmi un quartier de
vin; et at chi boniers de vigne se fons ver le chauchie jusques a le
tenure Jamart Chaine, et at chi tiers se voie parmi le hiretaige Thomas
Toetin, joindant a se maison.
— 130 —
Item entre le
vigne signeur Ernoul Bourlande que li femme le massich tint et le vigne
messire Alixandre de St Servais que si hoir tienent, gist demy bonier de
vigne; se tienent li hoir ledit messire Allixandre de costeil daval le
moitie et lautre moitie de costeil damant tint Jehans de Lavoir, et che
dcmy bonier tienent li dit parchenier a moitiet a piet et a stok; et at
chi demy bonier se voie parmi le fons et ne porvat mies jusques sor les
combles deI montaingne de tier.
Che sont les
vignes gisans dedens les murs delle Citeit dont ilh
est ix tiers
tenans environ ix boniers qui doient a piet moitie vin et a stok le
tierch.
Promiers li
tiers joindant a tier de Lywon que Jehans de Juppilhe tient, dont ilh
est environ j bonier; se tint le tierche part de che bonier, Gilons li
riche hoirs parmi dois aymes de vin de tier hiretaules, se le doit
vendegier et storde as usaiges des autres tiers qui sont a moitie; et les
autres dois tierches de che bonier sont a droite moitie, se tint une de
ches tierche li dis Gilons et lautre tierche tint Michelos Durions, et
chis boniers de vigne a savoir chi tiers entirement at se voie parmi le
fons a j scache et parmi le maison qui fut Thomas Parin, et apres li fuche
Hankin de Longue par lequeilh voie li dicte maison doit a maieur del
chambre iiij denirs bonne monnoie por le ligneteil.
Li secons tiers gist joindant et tantost apres che premiers tiers
dont ilh est environ j bonier, se le wangnent et tienent a droite moitie
les personnes chi-apres nomees ; premiers Micheles Durions en tient une
tierche, li hoir Jean Craweal de Longne le seconde tierche, et del autre
deraine tierche tint Wautiers des Lombars v parties et Lambers le Muyaux
le sizeme part; et vat li voie de secon tier parmi le fons et parmi le
maison qui fut Haneal de Gerorualle; se doit lidit fons a St Lambert j
ayme de vin de fons et li maisons iiij denirs por le ligneteil a maieur
del chambre.
Li tierch tier dont ilh est environ j bonier gist tantost apres le
secon tier, se le wangne et tient a droite moitie entirement de St
Lambert, messires Faustreis de Bovegnistier chevaliers; se vat li voie de
che tierch tier parmi le fons desous et parmi le maison devant, se doit li
fons a le St Remy noef sols bonne monnoie a le chambre et li maisons doit
a maieur iiij denirs bonne monnoie, se le paient chil de Corneilhan.
Li quars tiers dont ilh est environ 1 boniers gist tantost apres
le tierch
tier; de che quart tier qui est a droite moitie entire-
— 131 —
ment, tint le
moitiet messire Denys de Chamont, canoine de St Pire de Liege, et aultre
moitie de che tier tienent chil de St Barthelemy et at chil tier se voie
parmi le fons et parmi le maison qui fut damoiselle Ysabeal de Braibant,
se doit cascons de ches parchoniers à St Lambert por le fons 1 ayme de
vin de fons et doit li maisons ij d. x ob. a maieur, et a le chambre de St
Lambert doient chil de St Barthelemy por le dite maison vintesept denirs
bone.
Li chinquiesmes tiers dont ilh est ausi environ j bonnier gist
joindant et tantost apres le quart tier; se tienent chil del hospitaul
de Haneffe le moitie et a moitie vin et vat li voie de celle moitie
parmi le fons de queil ilh rendent a St Lambert 1 ayme de vin de fons et
vat ausi parmi le maison de piere dont on rent a maieur iiij denirs bonne
monnoie par le ligneteil.
Lautre moitie de che tier tint Gerard de Houtainge parmi trois
aymes et demy de vin de tier et por le fons doit ilh a le chambre vj
denirs bonne monnoie, et doit li dis Gerard et si hoir stordre ceste
moitie a stordoir les signeurs de St Lambert a vintesme et at se voie
parmi le tenure de stordoir fors mise a desous joindant a Botte de Sart.
Li vjmes tiers dont ilh est environ j bonier qui fut Jehan de
Juppilhe gist joindant et tantost apre le vme tier et est a moitie vin a
piet; de che tier tienent Jehans Gilmans et damoiselle Lorette de
Pilchoule qui fut filhe Lowit, le moitie, et lautre moitie tienent
damoiselles Maghins, Yde, Katherine et Ysabeals, sereurs a dit Gilman; et
at chi tiers se voie parmi le fans desous et parmi le maison devant, se
doit li dis fons a St Lambert dois aymes de vin de fons et li maisons iiij
d. bo. a maieur por le ligneteil.
Li septesmes tiers joindant tantost apres le vjme dont ilh est
environ 1 bonier doit a St Lambert onze aymes et demy de vin de tier, se
sont contrewaige ensi que li cours delle chambre warde dijz muids de
spealte hiretaules gisans il Scelins; se tint le moitie de tier et de
contrewaige Pirons Domitions citains de Liege, et lautre moitie tint
Maistre Giles Moreals canoine de St Barthelemeis, et vat li voie parmi
le fons desous et parmi le maison dame Mahot Wigier, se doient li dis
Pirons et messires Giles a le chambre St Lambert por le dit fons vj sols
bone, et a maieur par le maison iiij d. bo., se paient li hoir Bauduin
Panniot ij d. bo., li hospitauls St Jehan Baptiste de Liege j d. et li
filhe le Poindant de Noefvis j d. De che tier et del somme de vin et de
contrewaige deseurdit ont li dis Pirons et maistres Gilles, lettres de
capitle et certains covens.
Le viijmes
tiers gisant tantost apres le vijmes dont ilh est environ
— 132 —
1 bonier, doit
a St Lambert hiretaulement syes aymes et demy de vin de tier et li fons
desous doit ausi a le chambre douze sols bo., si le tienent li hoir
Bauduin Paniot et vat li voie parmi le fons et parmi le maison devant par
lequeilhe maison li abbie deI Vaus Benoite doit iiij denirs bo. a maieur.
Li ixmes tiers et li derains dont ilh est environ 1 bonier gist
tantost apres le viijme tier, se le tint Giles Bassehaye, si ke feumains
sire Gile son oncle, a droite moitie a piet et doit por le fons desous
dois aymes de petit vin et vat li voie de che tier parmi le fons joindant
le tenure Gilet des Beghines por lequeil voie messires Allexandres et si
hoir doient iij denirs bo., li archeprestres de Notre Damme j ob. et li
canoine delle tauble j ob. a maieur.
Lan M CCC liij, en mois de decembre xxvj jours, en la presenche
de monsigneur Herman de Zauctes et monsigneur Gaufroit canoine et grand
compteur del grant Eglise de Liege furent par le maieur et les tenans del
chambre chidesous nomeis, resyet li hiretaige, les masures, tiers et
vignes deseurdittes, de piche a piche, et les debites et droitures que li
signeur doient a masuiers et li masuiers et lour hiretaige deseur nomeit
doient as signeurs nomeement et singulement declareit et rapporteit par
plaine siete deaus; et bien les wardent et tienent lidit tenans este
vraies. Lai fut : Lambers Hoches comme maires, messires Giles Mangemange
chapellain de St Lambert, Jacob de Moilant, Johan de Warous, Wilheam
Bottins, Gyles des Beghines et Michies Durions comme tenant del court del
chambre et lai furent comme tesmoings, sires N. le Villains, sires Giles
Gilars et sires Lowis de Mostiers chapellain de St Lambert.
Acta sunt ut pronotantur et sigillatim declarata in domo claustrali
dicti domini Hermanni, anno, die et presentibus praenominatis.
Che sont les
droitures des vignes deseurdites.
Promier doient le masuier des vignes deseurdit stordre a stordoir
les signeurs de St Lambert et nient autrepart.
Item toutes les vignes et tiers qui sont a moitie doient a stordoir
le tierch tant seulement.
Item les vins des vignes et des tiers deseurdits, on doit cascon
folleir sor le hiretaige lai ilh est pris et coilhus.
Item li signeur de St Lambert puellent mettre j folleur a le cuve
et li masuiers lautre.
Item as tiers dedens les murs doit avoir ij kuves et iiij folleurs,
ij por St Lambert et ij por le masuier, et a demy tier j couve et ij
folleurs, lon por St Lambert et lautre por le masuier.
— 133 —
Item le masuiers doit a stordoir de xxx setiers, 1 setier de
vin.
Item li cours del chambre doit assir le cuve sor cascone masure
por folleir.
Item li uns hiretaiges doit aidier lautre por mineir et mettre les
cuves sor les masures lai on deverat folleir.
Item li signeur de St Lambert a toute les court del chambre
puellent et doient brisier et aovrir tos les hiretaiges a mainmal por
alleir as tiers et mineir les cuves.
Item li signeurs doient a leur cost refaire chou que brisiet et
aoviert sera ensi que dit est.
Item li masuiers doit estre devantrains por avoir les cuves.
Item li signeur doient payer le moitie des frais afferans et fais
en le vendenge contre le masuier.
Item nuls masuiers ne puet nen ne doit vendegier sor tier, ne sor
masure de St Lambert jusques a tant li cours del chambre i arat esteit por
savoir se li fruis est assaizeneis et silh est temps de vendegier.
Item as vignes dedens les murs, doit on commenchier a vendegier
lun an a deseur et lautre an a desous selonk le temps.
Item on ne puet vendegier le jour que ij tiers et lun apres lautre
et le derain jour trois tiers selonc le cours de temps.
Item li chapitles doit mettre wardes as tiers dedens les murs a se
cost qui les vignes warderon bin et loialment de commenchement que li
vin seront blet jusques a fin del vendenge, et doient faire les dites
wardes seriment de bin wardeir les vignes et de faire lor devoir et de
raporteir tos meffaiteurs par devant le court.
Item cascons tiers por le corde et por le dontoire doit as signeurs
demy setier de vin et a maieur j setier, a savoir est a maieur del
chambre.
Item li masuiers doit stordre devant tos autres afforains as dois
stordoirs devantrains et li afforain doient stordre a tierch stordoir
derain.
Item li cours del chambre puet et doit alleir apres et devant le
vendenge toutes fois quilh li plairat, revisdeir les tiers et les vignes,
se ilh sont bin et de droite saison wangnies; et se nulle faute i
troievent, li signeur de St Lambert puellent et doient resiere et
destraindre par le court del chambre le meffaiteour ensi que drois porte
toutes fois quil lour plairat.
Inventaire des
pièces se trouvant dans le pressoir du chapitre
de
Saint-Lambert, le 10 février 1352.
Primo LI gandes cuves. Jacobus rehabet II que sue erant.
Item iiij grans cuvelars de quibus lambertus li muyas habet j.
— 134 —
Item ij grandes tines et v petites et cascone se conche.
Item iiij bos de skinons foureis.
Item ij chaudrons.
Item une mesure de fust de demy stier et une autre mesure de j
stop.
Item une eme a tot le conche saeelees.
Item ij dontoires.
Item ij trahans de fier.
Item ij waxhes alias truhealx.
Item iij cordes que bones que males.
Item iij boios.
Item une seilhe dont on trait a puch.
Autre
inventaire du pressoir fait le 25 octobre 1380.
Primo xlix Cuves grandes et petites.
Item v tines asavoir iiij a tout oreilhes et une sans
oreilhe. Item ij chadrons
blans.
Item une mesure de fust de demy stier.
Item une aime a tout le conche saeleez.
Item ij dontoires.
Item ij traihains de fier.
Item ij truvais.
Item ij cordes petites.
Item ij bois malv ...
Cathédrale
Saint-Lambert, Grande compterie, Quaelle
touchant les
vignes situées aux murs de Liége; reg. n° 486 et 761. Registre sur
parchemin, aux archives de l'Etat, à Liége. |
II. Dépenses
et recettes du vignoble du duc de Brabant, à Louvain. 1403-1404.
Uitgheven aen
huijse.
In
den iersten omme xii latten die gheorbert en verplect waren aen mi vrouwen
van brabant perse inde wijngaart te lovene inde ierste weke van october
xiiiiciiio, elc latte vi s. valent .
iij l. xii s.
Omme C latijsers toten voirs. huijse inde selve weke valent .
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. xxxiii j
s.
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135 —
Omme stroe ende hoijen toten voirs. huijse inde selve weke valent
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. xlviij s.
Sijmone van boemale ende Goden clerc sinen knapen vanden voirs.
persen te pleckene in dierste weke van october xiiiiciiio , elk j dach,
Sijmone vj l. en Goden sinen knape iiij l. valent
. .
. .
xl.
Gheerde van Ghelinus smet van ij s. nagelen die gheorbert waren
aenden waghen porte van mi vrouwe wijngaart te lovene inde de derde weke
van december xiiiiciiio val. . .
.
. .iiii lb. xvi
s.
Uitgheven
aen mi vrouwen wijngaert te Loven.
Inden ijersten Henrieke Vranx, wijngardere, van dat hi tot mi
vrouwen van Brabant wijngaerde siet, ende aehterwaert, ende voirs.
wijngaerde doet gheven sijn tidech werc ende oec wel ende ghetruwelec den
voirs. wingaert doet werken, ghenen dien verdinct hebben over jaer te
werkene xxiiij guldene hollantsche, ende voerden guldenen xxxj lb. xvij s.
ende die soe heeft hi te iiij quartieren vanden jaere, ghelijc die
ghesellen haer ghelt heffen die den voirs. wingaert verdinct hebben, dats
te wetene te Sinte Remeijsmisse te kerfsch. te half marte ende te Sinte
Janss. Baptisten der omme hier van Sente Remeijss. te kerff. ende te
halfmarte xiiiic iiio ende te Sente Jans. Baptisten xiiiiciiio, die
comen te gadere op . .
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vijc lxiij lb. iiij s.
Soe heeft die rentmeester van Loven voirs. uutgheven ende betaelt
van den voirs. wingaerde te werkene : Willem de Raijmaeker, Willem de
Leeuwe, Janne de Greve, Hermanne van den Rine ende haeren anderen mede
gesellen wingarders va mi vrouwe wingaerde te werkene over jaer die
jeghen hen verdinct es, ende hebben van elke vierdeel wingaerts v mott.,
ende voirden mott. xvij lb. paij., ende mi vrouwe wingaert die hout. xv
dachmale ende elc dachmael dats iiij vierdeel, en elc vierdeel dat hout
xxv roeden, soe dats te gadere es ... lx vierdele, ende ghelt van der
voirs. wingaerde te werkene dat compt hen te betalene te iiij terminen
vanden jaere ghelijc dat voirsch. es, aen Henrix Vranx 's wijngaerders
ghelt, ende sij moeten in elc vierdeel wingaerts voirsch. ocht sinken,
ocht erden, ocht mest draghen van daeghe, ende doen sij dat boven et meer,
dat moet men hen betalen boven tgheldt van dat sij verdinct hebben in
anderen ghelde, also dat die summe van den wingaerde te werkene compt op
... iijc mott. ende voirden mottoen xvij lb. paijement als voirsch. es,
die maken in paijement te gadere . .
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. vc
lb.
Den wijngaerders voirsch. soe heeft die rentmeester voirsch.
betaelt van dat sij meer ghesonken ocht erde ghedragen hebben
—
136 —
ochte
oec van levende houte te settene in mi vrouwen wingaert voirs. boven dit
sij sculdech waren in hare verdinct werc te werkene, dat compt te gadere
op lvj dage elc sdaechs lvj s. valent te gadere .
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. clvj lb. xlij
s.
Vanden pachtwine in te halene ij gesellen die den voirsch.
pachtwijn inhaelden, diemen mi vrouwen jaerghelics ende erfelijcs
schuldech es van den ouden encle nuwee Roesselberghe bij Loven, van persen
te persen binnen ende buten Loven, ende oec ter goeder liede huijs binnen
Loeven, clie schuldich waren van Sinte Remeijsmesse xiiijc iij voirs.
haeren cost ende arbeid, te gadere . .
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. cxxxviij lb.
Janne Lijevinghe ende sinen mede gesellen, van xliij amen iij
quaerts ende xv 1/2 potte erfpacht wijns voirsch. te haelene inde persen
buten ende binnen Loeven, ende ter goeder liede huijs binnen Loeven,
dien schuldech sijn binnen Lovene ende te draghene in mi vrouwen van
Brabant perse in haren wingaert te Loven inden herfst xiiijc iij voirsch.
van dien men mi vrouwen schuldech was van Sinte Remeijsmesse xiiijc iij
van elker amen te draghene iij lb. valent te gadere .
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. cxxxj lb. v. s.
Janne voirsch. ende sine gheselle van j amen bierste halene inde
steenstrate ende te draghene inde perse voirs. in mi vrouwen wingaert, die
dat ghedrancken was in den voirs. herfst doen men mi vrouwen wijn las en
de perste, die in mi vrouwen wijngaert te loeven in dat jaer gewassen was
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. iij lb.
Janne ende sinen geselle voirsch. van v tonnen galans en van j amen
zaezeijts te draghenene van in mi vrouwen wijngaert uter persen tot 's
rentmeesters van Loven voirsch. huijs omme daer te legghene ende laten te
heffene, omme dat daer waermen was dan in die voirsch. perse in den
voirsch. herfst xiiijc iijo doen mi vrouwen wijn gelesen ende gheperst was
van elker tonnen xlviij s. ende van der amen zazeijts iij lb. valent te
gadere .
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. .xv lb.
Janne den mandemaken van ij witten speenmanden gheorbeert in mi
vrouwe perse voirs. haeren wijn die hare aldaer ghewassen was met te
spenene inden voirs. leestijt ende van ix witten cornen wijndrunnen in te
draghene mi vrouwe van Brabant vanden wijndruven die hare aldaer
gewassen waren inden voirs. heerfst opten vten en de viijten dach van
september xiiijc iijo van elken stucke voirs. xxiiij s. paij. Valent .
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. xiij lb. iiij
s.
Willemme den Leuwe vanden voirs. wijndruven te hove te bruesele
te draghene op de voirs. ij daghe elcs 's daghes voir sijn cort ende
arbeit iiij lb. xvj s. valent . .
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ix lb. xii s.
Ghecocht op te maerct te Loeven iij busselen levender hagen
—
137 —
die
gheset ende gheplant es omme mi vrouwen wijngaert te Loeven, bevreden
aende Santporte, in dierste weke van meerte xiiijc iijo, die coste te
gadere .
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.vij lb. iij s.
Van lixm wijngaertstaken die de rentmeester van Loeven voirs.
ghecocht heeft jeghen alderhande, in jaer xiiijc iijo die gheorbert ende
ghesteken sijn in mi vrouwen van Brabant wijngaert te Loeven binnen den
voirsch. jaer xiiijc iijo, elc M, xxviij lb. xvj s. sonder vracht, op den
bosch staende, valent te gadere in paijement
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. M vic xcix lb.
iiij s.
Willeme den Leuwe ende Willeme de Raijmaker van der voirs. hagen te
plantene ocht te settene omme de wijngaert voirs. inde voirs. weke, elken
j dach iij lb. xij s. valent .
. . . . vij lb. iiij s.
Willem ende Willeme vanden thunen te makene ende terichtene aen
mi vrouwe wijngaert beneden jeghendie strate die ghevallen was vanden
winde in dander weke vanden aprille xiiijc iiijo elke j dach valent te
gadere . .
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. iij lb. xij. s.
Willem de Cupere van c ende xxv reepen, elc cxxv lb, van Roeden
gher. voirs. iiij lb. van v daghen te binden 's daechs vj lb. aen mi
vrouwe van Brabant terde cupen in hare perse inde voirs. wijngaert inde
voirs. herfst van j muven tobbe te orbenne inde perse inde perstijt voirs.
herfst in mi vrouwe perse vj lb. en van j wijn tonnen afghen in te doene
ende te voerne te hove te bruesele mi vrouwen ende Joffr. vj lb. valent te
gadere . .
lxxxv lb. xvij s.
Ghecocht jeghen enen goeden man van Mechelen lxxxix scone wilgher
wijen die gheorbeert waren in mi vrouwen wijngaert te Loven den voirs.
wijngaert met te bindene elken scoef xlviij s. in Jano xiijc valent te
gadere . .
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. . ijc xiii lb. xij s.
Van lxv mandelen walniere die de rentmeester voirs. cochte ieghen
enen man te linden bi Loeven die gheorbert sijn in mi vrouwen wijngaert
voirs. den voirs. wijngaert met te bindene in de men. xiiijc iiijo elc
mandele mett. vracht xxxij s. valent te gadere
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. c iiij lb.
Janne den cupere van den wijn vaten die hij sant van Bruselle te
Loven in mi vrouwen van Brabant wine te vatene die haer ghewassen waren
in haren wijngaert te Loven inden herfst xiiijc iijo, ende oek haeren
pacht wijn die inne haer sculdech was te sinte Remeismesse xiiijc iijo in
te vatene inden voirs. herfst daer vore rekent hi ... v lb. ij s. ende
viij denirs vleem. hichtghelts die maken in paijement silven
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vijc xxxvj lb.
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138 —
ln
den ijersten van mi vrouwen van Brabant wine te lesene die hare te Lovene
op haren wijngart gewassen was inde herfst xiiijc iijo smaendachs op den
iersten dach van october xiiijc iio :
Omme rapen die daer gheten waren
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lvj s.
Omme rentvleesch opten selven dach .
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. lxvj lb.
Omme peterzille toten voirs. vleesche
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. xvj s.
Omme v pont swinen smonts op den voirs. dach toten rapen,
elc pont xxxij
s. valent .
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. viij lb.
Omme 1/2 malen sonts opten selven dach valent .
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. xlv. s.
Omme iij woelpoijt mostarts valent .
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xlviij s.
Omme ij pont smeers toten persen met te sinen opten selven dach,
elc pont xxxij s. valent te gadere . .
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. iij lb. iiij
s.
Opten selven dach xcviii ouder leesers ende lesersen die den voirs.
wijn laesen ende af sneden, elken opten selven dach xvj s. 's daechs,
valent te gadere . .
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lxxviij lb. viij s.
Opten selven dach aen xxiiij gesellen die den wijn als hi af
ghesneden was met botten droeghen inde perse ende den voirs. wijn terden
ende achter de ghene ghingen die den wijn sneden, omme dat sij te
vorderleker werken souden, elken iij lb. iiij s. valent te gadere
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. lxxvj lb. xvi s.
Opten selven dach aen viij gesellen uten xxiiij voirs. genomen die
's nachts in mi vrouwen perse bleven omme helpen te persen, elken 's
nachts xxxij s. val. .
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xij lb. xvj s.
'Sdijsdach daernae, ij in october xiiijc iijo, omme rapen.
. . lvj s.
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(Les mêmes dépenses, à peu de chose près, se retrouvent les
jours suivants; la vendange dura pendant toute une semaine, du 1er au 6
octobre).
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Saterdaechs daernae, vj in october xiiijc iijo, omme rapen, xij
s. Omme boxhoren
opten selven dach .
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iiij lb. xvj s.
Omme xj 1/2 potte biers opten selven dach daer elke pot afcoste
viij s. valent .
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. iiij lb. xij s.
Gheerde vanden bochuse omme xij kesen die inde wijngaert voirs. gheten waren
binnen de leestide ende binnen den perstide voirs. elken kese lvj s.
valent.. .
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. xxx iij lb. xij
s.
Gheerde voirs. van viij pondere kerssen die inde perse den leestijt
ende perstijt voirs. verbeert waren ende binnen den tide nae dat die
voirs. wijn gheperst was dat die voirs. wijn indie perse bleef liggende,
heffende, elc pont kerssen voirs. xl s. valent et gadere .
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xvj lb.
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139 —
Somme van alden wijngaerde xm ijc lxxviij l. xvij s. paijm.
valent
in goeden vlaemsch ghelde .
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. xxxv l. xiij s. ix d.
v. mite.
Ontfaen
in winen.
Inden ijersten ontfaen in wine van wine die mi vrouw van Brabant op
haren wijngaerde te Loven ghewassen sijn int jaer xiiijc iijo, gelijc si
overs clagen waren metten vaten dat si lagen in mijnre vrouwen van Brabant
perse te Loven in den wingart op te borch, dies was te gader. ..
Ontfaen van minre vrouwen van Brabant erfpacht, die men haer
sculdich was binnen Loven en buten Loven van ij roesselbergen te Loven
van jare xiiijc iijo, te gader. xliij amen iij qr. van j ame en xv 1/2 pot
wijns.
Somme van den ontfaen van den wine : xliij amen iij quartier van
een ame ende xv pot en een halven.
Recette de 1405 : cxiij amen ende ix 1/2 pot wijns.
Recette de 1410 : cxvi amen j halve ij stier wijns.
Comptes du
domaine de Louvain; Chambre des comptes,
reg. n° 3787,
aux archives du Royaume, à Bruxelles. |
III. MISE
EN LOCATION DES VIGNOBLES DE L'ABBAYE DE SALZINNES. 1449·
A tous chiax qui ces presentes lettres verront ou orront, suer
Aelis Valion par le permission de Dieu humble abbesse del eglise et
monastere del Vaul Saint Jorge condist Salezine, pres de Namur, del ordene
de Cistiaux ou diocese de Liege, ensemble et avocqz tout ly covent de che
mesme lieu, salut. Savoir faisons por le bien proffit et evidente
utiliteit de nous et de notre dit engliese et covent, avons vendut et
donneit a Pirchon de Jallet le vigneron che a nous prendant et acepptant
adroite loyaul moitiet parchon notre maison et vingnes que nous avons
gisantes au dehors de notre dit egliese pour ycellez tenir le terme et
espausse de xii ans continuelment ensiwant lunc apres lautre commenchant
et entrant le premier annee au jour Saint Remy lan mil iiijc et xlix por
teille maniere et condicion que ly dis Pirchon doit et devera ycelles
dites viengnes bin et loyalment waingnier et laboureir de temps et de
saison, de roie en roie, ou ylle apportiendra et par ledit de maistrez dou
— 140 —
mestiers des
viengnerons, cest assavir de deux artiex et avoecq che doit et devera ly
dis Pirchon chascun an sa dicte (stiete) durant faire por remiendrement
desdites viengnes lx verges de provinges al case sans malengien et che
adjosté que sensi advenois que necessites fuist quil enfausist
proviengner a fosse pour le plus grand profit, adont deverat on compteir
vij fosse pour une verge. Encor est yl convenanchiet que ly dit Pirchon
doit et deverat planteir viengne au desous dou tierne del grande viengne
commenchant ou poirier de teuten jusques au premier pomiers pourtant
pommes, voir en cas ou che seroit le prouffit del engliese une verge de
large sans fraude; et doit et deverat ly dit Pirchon laboureir la dicte
plante de roie en roie; encor doit et devera ledit Pirchon le premier
anneez repaistre la dit viengne deseur et remplir... dan en an sans
malengien ; item doit et devera ledit Pirchon cescun an ladicte stiete
durant ansineir unc journal des dictes viengnes de mont en vaul en che
conditionneit que le premiere journal doit y estre ansineit a deseur sans
fraude; et tous ces ouvraiges et convens desusdis devera lidit Pierchon
cascun an ladicte stite durant, voir en cas qu'il en soit somons ou requis
de par madame et couvent monstreir avoir fait par les maistre dou dit
mestier des viengnerons qui qui le soient. Et quant ce venra à la
mostranche faire, nous ladit abbesse et couvens devons payer et livreir
les frais de bouche et lidit Pirchon deverat payer le vin; lesquels
viengne lidit Pirchon par couvent doit et devera bien et loyalment wardeir
de jour et de nuyt à son pooyr sens malengien, et ycellez aidier a
presseir et entonneir tant que tous ly viens qui deseur les dictez
viengnes venront et dequenderont soient entonneis et mis a point, voirs
entendut et deviseit que nous ladicte abbesse et couvent y devront livreir
auttant douvriers vendengeurs et vendengeresses a lencreie dudit Pirchon
quil en faura, et doient partir madame et lidit Pirchon chascun an alle
cuve a droite loyaul moitiet sans malengien (1). Encor est conditioneit
que lydit Pirchon doit chas-
(1) Dans l'acte de location des mêmes vignes «
estant l'une devant l'abbie et l'autre devant notre molin », fait en
1486 entre labbesse Jeanne Smalkin et Jean Tonet de Buley, ce dernier :
deverat lesdictes vingez wangier et laboreir bien et loyalment de temps et
de saison, de roie en roie ou yle appartiendrat et par le dy des maistres
de mestierz des vingnerons, c'est assavoir de deux artiex et aveucqz che
doit et deverat lidit Jehan faire chascun an sa stiete durant LX vergez de
provinges alle casse sans malengien et sil advenoit que necessiteit fuist
quile en fousiste provingnier a fosse pour le plus grand prouffit, on
deverat compteir vij fosse pour une verge; item doit et deverat lydit
Jehan chascun; an ansineir une jornaulx des dits vinges de mont en vaulx
et
— 141 —
cun an sa
stite durant bien et loyalment laboureir toute lesdictes vingnes qui sont
ens es enclos de notre dicte englise et couvent et a ses frais et despens,
et la parmy doit avoir lidit Pirchon les avantages qui s'ensuivent :
premiers le maison de grande vingne et les courtilz ensy et sy avant que
ont les at acostumeit de tenir et avoir du temps passeit avuecqz tous les
frais à ladite englise apartenant, commenchant à l'engnier de la dite
maison et allant jusques au preit de Roney. Encor doit avoir lydit Pirchon
tous les frais qui venront dan en an à tenir des dites vingnes, réservé
tant seulment que nous ladite abbesse et couvent devons avoir la moitiet
des piesques qui cresseront ens es dictes vingnes partant contre ledit
Pirchon. Item, est assavoir que nous ladite abbesse et couvent devons
livreir tous les escarchons qu'il y faura, soit à deseurs ou a desoubz au
meilleur prouffit, et la parmy, lydit Pirchon doit livreir toute autre
estoffe, et por sy que lidit Pirchon avoit defaulte d'ansine, qu'il en
doit et puelt prendre ens es enclous de l'abbye à ses despens et au plus
près pour son prouffit. Encor est il conditioneit et par nous ladite
abbesse et couvent deviseit que syl avenoit que ly dit Pirchon, endedens
sa stite, voist de vie à trépassement et fesist laisse des convens
d'ycelle marcandise à aucuns de ses amis comme pouroit sa stitant durant
en cas ou yl acompliroit les convens dessusnomeis ou autrement se
deffallans en astoit, que adont nous et notre dite eglise et couvent nous
poons retraire à notre hiretaige.
ou
plus necessaire serat; et tous ces ouveraigez et covens deverat ledit
Jehan mostreir avoir fait bien et loialment aus maistres dez mestierz tout
lez fois quile plairat a Madame ou a ses commis et quant che ven rat a la
monstrance faire, nos ladite abbeisse et convens devons payer les frais de
boche et ledit Johan deverat payer le vin. Et doit et deverat lydit Jehan
gardeir les vingnes quant ly temps serat de jor et de nuyt, des gens, des
oysiax et des biestes et deutement et teilment que léglisse ny aist
damagez. Item nous doit passeir li nachalle bien cordialement tous les
fois que n'arons a faire et nous semblablement a ly. Item doit retailhier
et reloyer les trailez qui sont dedens nos encloux. Item doit recloure
lesdites vingnes et ses preis et cortilz a ses frais et prende le cloisin
la entour a plus pres desdites vingnes. Item doit repaistre les vingnes et
remplir le soutre deseur. Il doit al vendenge boteir ly et ses varlets et
porteir les roisins à nostre cellier, presseir, foleir, entoneir apres le
follage, reporteir a stordoir, raporteir le vin al demi aime et aydier en
tout tant que le vin soit appareilhiez et entoneis. Item est a savoir que
nous devons livreir les eskarchons que il faulrat soit a deseur ou a
desoulz par mettre sur les vingnez et bondis a milheure profy.
Abbaye de Salzinnes , Titres de propriété, XVe siècle, reg. 471,
fol. 24, aux archives de l'Etat, à Namur.
— 142 —
Item est assavoir que lidit Pirchon doit avoir et prendre cascun
an, sa dite stite durant, du bois à lingnier de ladicte église pour sa
feuwille; encor puelt yl et poulra faire courir ses bieste sur les
pasturaiges de la dite eglise, et puelt prendre cascun an, à plus près
de ladite vingnes, closins pour ycelles renclore et les preis aussy, et
avoecqz ce, doit yl avoir davantaige, chascun an, la dite stite durant,
une juste de cervoise de chascun bresseie. Item, doit encore avoir ii
corde de lingne chascun an livreis à molin de Salezines.
Sy promettons et avons enconvent bonnement et loyalment de
garandire et porteir paissible audit Pirchon de Jaley sa dite marcandise,
le dessusdite stite durant et sur le conditions susdites sur l'obligation
et habandon de nous et de tous nos biens et des biens de notre dite église
et couvent.
En tesmoingnage desquelz cose et pour plus grant signe de vereteit
nous avons à ces presentes lettres fait mettre et appendre le sealz de
nous ladite abbesse et aussy de nostre (couvent) sur l'an del saint
Nativiteit notre Seigneur Jeshu-Crist mil iiijc et l, dou mois de fevrier
le xvije jour.
Abbaye
de Salzinnes, Titres de propriétés, XVe siècle,
reg. n° 471, fol.
25, aux archives de l’Etat, à Namur. |
IV. LOCATION
DES VIGNOBLES DE BULEY, A NAMUR. 1660
Des vignobles de S. M. que l'on dit en Buley lez la ville de Namur,
le labeur desquels a été rendu en 3 portions de demy bonier chacune pour
le terme de 3 ans, commençant au ler novembre 1658, a condition de les
bien et duement cultiver en temps dheure et de saison qu'on est accoutumé
si comme en premier les decharsonner, puis les tailler, plier, lier,
bourdonner, recuider et encore les schauver entièrement avec la plate
hawe tant qu'elles puissent estre tant au loing du tems et de l'année
nettes et entel estat que requier l'honneur de l'ouvrier et au
contemtement du receveur général et au jugement du mestier, lesquelles
sont demourées aux personnes et pour le prix suivant:
1re portion
dedans la ville à Simon Saintrain à 34
fl. 15 sols.
2e portion à
Toussaint Larcher à
17 florins.
— 143 —
3e
portion à Jean Saintrain à
34 florins.
4e
portion à Jean de Godinne à
34 fl. 10 sols.
5e
portion à Nicolas Dubois à
36 florins.
6e
portion à Jean de Rivière à
36 florins.
7e
portion à Servais Larcher à
36 florins.
8e
portion à Servais Larcher à
36 florins.
9e
portion à Toussaint Larcher à
36 florins.
10e portion à Gille de Godinne à
28 fl. 15 sols.
11e portion à Servais de Godinne à
22 florins.
12e portion à Jan de Sermoy à
34 fl. 10 sols.
13e portion à Jan de Sermoy à
28 fl. 15 sols.
à condition
que nuls desdis ouvriers ne pourat appliquer à leur profit aucuns
chartons desdites vignobles, mais sera tenu les conserver et rapporter
au stordoir de S. M. et là les racoutrer et mettre en œuvre tant et si
longuement quils pourront durer à peine que s'ils fussent trouves qu'ils
en prinsent hors desdites vignobles d'en acheter d'autres à leurs
despens. Toutes et quantes fois qu'il serat requis d'avoir de nouveaux
chartons, seront lesdis ouvriers l'annoncer audit receveur général et
luy déclarer pour quelle place et ou ils sont necessairs et s'il y est
par ledit receveur général pourveu, devront les aller recevoir au rivage
ou à la porte du stordoir, les aguiser et accomoder et de même les
porter et planter en places plus nécessaires et comme l'on entretient un
maistre vigneron sermenté, tant pour la garde de la maison et stordoir
que pour avoir l'œil sur lesdis vignobles, la moitié de la fuaille procédante
desdites vignobles deverat demeurer en stordoir au profit dudit vigneron.
Et demeurant seront lesdits ouvriers tenu et obligé de faire entièrement
ce qui convient à bons ouvriers. A peine qu'estants trové defaillans, de
payer pour chacune journée 12 sols au profit de S. M., être exclu et
remplacer par autres pour faire ladite besoigne. Et pour donner plus
courage à iceulx ouvriers leurs serat faits payement à 3 divers
termes, à savoir le premier fevrier, may et aoust de chasque année; et
à la vendange faite au mois d'octobre 1660 sont procédez trente-six
tonneaux contenant environ 75 pots pour le remplissage dont la vendition
porte selon la passée faite le xx de novembre 1660.
. .
. .
. .
. ixc lv livres.
Comptes du
domaine, 1660-1661, aux archives de l'Etat, à Namur. |
— 144 —
V.
LA VIGNE EN BELGIQUE AU MILIEU DU XIXe SIÈCLE (1).
PROVINCE DE LIÉGE.
hect. a.
Amay,
9 58
Ampsin,
5 56
Angleur,
1 10
Antheit,
1 08
Argenteau, 0
67
Awirs,
0 78
Aywaille,
0 19
Bas-Oha,
2 10
Ben-Ahin,
7 00
Ougrée,
5 84
Bra, 0
04
Cheratte,
2 09
Chokier,
1 03
Clermont,
0 12
Comblain-au-Pont,
0 15
Fize-Fontaine, 0
25
Flémalle-Grande,
1 06
Flémalle-Haute,
3 05
Flône,
1 05
Fouron-le-Comte,
0 52
Fumal,
0 28
Grivegnée, 0
46
Haccourt,
0 17
Hermalle-sous-Argenteau,
1 45
Hermalle-sous-Huy,
2
04
Herstal,
5
07
Huy,
50
24
Jemeppe, 4 83
Liége,
25
95
Marchin, 0
48
Mons, 0
13
Ramet,
0 26
Saint-Georges, 0 41
Saint-Nicolas, 0
31
Seilles, 0
26
Seny,
1
20
Tihange,
1
41
Tilff,
0
34
Tilleur, 7
29
Verlaine,
0 40
Verviers,
0
10
Vivegnis,
4 06
Vottem,
0 91
Wanze,
1
91
PROVINCE DE NAMUR.
hect. a.
Anseremme,
0 05
Baillonville,
0 05
Boneffe,
0
47
Ciney, 0
06
(1) Ces renseignements sont extraits de
Statistique de la Belgique, Agriculture, Recensement de 1846, publié en 1850.
Voir p. 70, les remarques que nous avons faites sur la valeur de ces données.
—
145 —
hect. a.
Dinant,
1 16
Felenne,
0 01
Floreffe,
0 10
Jambes, 0
22
Mozet,
0 71
Wanlin,
0 06
Yvoir, 0
01
PROVINCE DE LUXEMBOURG.
hect.
A
Anloy,
0 04
Assenois,
1 00
Bomal,
0 17
Dampicourt,
0 16
Gérouville, 0
12
Lamorteau,
2 91
Musson,
0 14
Rachecourt,
0 60
Saint-Léger,
0 25
Virton,
1 29
PROVINCE DE LIMBOURG.
hect.
a.
Bilsen,
0 02
Zeelhem,
0 43
PROVINCE DE BRABANT.
hect.
a.
Forest,
0 25 P
Hal,
0 13
Louvain,
3 00
Malderen,
0 02
erck,
0 02
Watermal-
Boisfort, 0
12
Werchter,
0 40
Wesembeek,
0 21
PROVINCE DE HAINAUT.
hect.
a.
Anserœul,
0 39
Autreppe,
0 01
Battignies,
0 04
Bievène,
0 06
Binche,
0 05
Cambron-Casteau, 0 03
Deux-Acren, 0 06
Farciennes, 0 07
Renlies, 0
01
PROVINCE DE FLANDRE
ORIENTALE.
hect.
a.
Adegem,
0 02
Afsné,
0 01
Astené,
0 06
Elseghem,
0 03
—
146 —
hect.
a.
Erwetegem,
0 05
Grammont,
0 02
Hoorebeke-St-Corneille, 0
01
Hoorebeke-Sainte-Marie, 0
69
Meerbeke,
0 37
Overmeire,
0 05
Renaix,
0 01
Ruyen,
0 04
Viane,
0 22
Wondelgem.
0 70
PROVINCE
DE FLANDRE OCCIDENTALE.
hect.
a.
Beernem,
0 07
Courtrai,
0 09
Herseaux,
0 11
Sainte-Croix,
0 56
Oostcamp,
0 03
Thourout, 2
29
Werwicq, 0
02
PROVINCE
D’ANVERS.
hect.
a.
Beersel, 0
07
Westmalle,
0 50 |
|