Pratique de la défécation
La défécation ne
réussira que si la température est basse : moins de 8°C. Entre 10 et
12°C, elle peut encore réussir. Une température plus élevée la compromet
et la fermentation démarre trop vite et sera trop vive.
La
défécation se réalise mieux si on ajoute au jus de pommes :
· du
lait écrémé qui, grâce aux protéines qu'il contient (caséine),
précipite les oxydases responsables du brunissement (oxydation) du
cidre.
· des
enzymes pectolytiques pour détruire les pectines du jus et assurer une
clarification facile;
· des
sels défécants, qui d’une part provoquent une précipitation des
matières azotées grâce à l'ion calcium qu'ils contiennent et, d’autre
part, qui appauvrissent le moût;
En pratique,
on procède dans l'ordre ci-dessus. Cet ordre a beaucoup d'importance
pour éviter que les effets de ces différents produits ne se
neutralisent; leur action serait alors nulle, voire négative : si on
ajoute le lait écrémé après les sels défécants, on enrichit en matières
azotées le moût que l'on vient d'appauvrir !
Le
jus sortant du pressoir est versé en tourie ou dans des fûts plus hauts
que larges. Les récipients ne doivent être remplis qu'à 90% de leur
capacité et fermés (sans que ce soit vraiment hermétique) par un
bouchon, de l'ouate, un couvercle,...